Entrevue avec Damien Robitaille : Spectacle hommage à l’École nationale de la chanson
– Par Didier Pilon –
La Quatrième Salle du Centre national des Arts accueillera, le jeudi 4 décembre, Damien Robitaille, Alex Nevsky, Caroline Savoie et Andréanne A. Malette pour un spectacle hommage à l’École nationale de la chanson.
Ce spectacle sera la première édition de la série Cercle des créateurs. Inspiré du légendaire Johnny Cash Show, cette série sépare les auteurs-compositeurs-interprètes de leurs musiciens et présente une mise en scène minimaliste. Accompagnés que de leur instrument, les interprètes offriront une prestation simple et intime de leurs chansons les plus connues. Pour cette édition, Marcel Aymar a invité quatre artistes fort différents. La Rotonde s’est entretenue avec Damien Robitaille pour discuter du concert et de l’importance de l’École nationale de la chanson.
La Rotonde : Pouvez-vous nous parler de vos études en musique classique à l’Université Wilfrid Laurier, du concours Ontario POP et de l’École nationale Granby, et du rôle qu’ils ont joué dans votre développement musical?
Damien Robitaille : Quand j’étais à Laurier, je jouais surtout de la musique classique. Ce qui m’a beaucoup aidé, c’est surtout l’éthique de travail. Ça m’a aussi ouvert les yeux sur mon désir de chanter en français, puisque c’était la première fois que je vivais sans français. Ontario POP, ça m’a donné la chance d’écrire des chansons. C’était une bonne expérience de scène et une première expérience à la télévision. Ça m’a aussi donné la chance d’aller à l’école de la chanson. Et l’École nationale de Granby , c’était neuf mois d’école. C’était bénéfique pour moi à plein de niveaux. J’aime bien le classique, mais je voulais écrire des chansons et l’École m’a donné cette opportunité. Puis, en plus, j’étais plongé dans une autre culture. C’était au Québec, et je ne connaissais pas vraiment cette culture-là. Ça m’a donné de la confiance avec mon français.
LR : En ce qui concerne le concert de la semaine prochaine, que pensez-vous du format?
DR : C’est très intéressant quand tu ne connais pas tous les artistes. C’est une façon de voir les artistes d’un autre point de vue. On raconte des histoires sur les chansons, puis on va peut-être faire des collaborations. Ça devrait être intéressant!
LR : Avec qui avez-vous hâte de partager la scène?
DR : Moi, c’est vraiment Robert Paquette et Marcel Aymar. Je ne savais même pas qui allaient jouer, mais comme eux étaient là, je me suis dit, « ben, je vais y aller ».
LR : Avez-vous des conseils à donner aux jeunes musiciens qui essayent de percer en Ontario français?
DR : C’est sûr qu’il va avoir des défis, mais il faut continuer. Faut pas utiliser le fait qu’on vient d’Ontario comme une excuse, mais il faut l’utiliser comme une force. Il faut prendre ce qu’on a de particulier et l’exploiter à fond, tout en restant soi-même. Restez vous-même, travaillez fort, gardez votre accent, gardez votre façon de parler.