
Entrevue avec Steffen Zylstra, titulaire de la bourse Schulich Leader 2023
Crédit visuel : Bonnie Findley — Courtoisie
Entrevue réalisée par Nisrine Nail — Cheffe du pupitre Actualités
Au Canada, les bourses Schulich Leader sont offertes à des diplômé.e.s du secondaire inscrit.e.s à un programme de premier cycle en sciences, technologies, d’ingénierie ou de mathématiques (STIM). Ces diplômé.e.s doivent être admis.e.s dans une des 20 universités partenaires à la Fondation Schulich, ce qui inclut l’Université d’Ottawa (U d’O). La Rotonde s’est entretenue avec un des titulaires de cette bourse convoitée, Steffen Zylstra, étudiant de première année au baccalauréat bidisciplinaire en physique et génie électrique à l’U d’O.
La Rotonde (LR) : Comment avez-vous obtenu la bourse ? Quelle était la procédure pour candidater ?
Steffen Zylstra (SZ) : C’est durant la dernière année de secondaire que la saison des bourses d’études et des demandes d’admission commence. Notre école a fait la promotion de certaines bourses, des plus prestigieuses aux plus modestes. J’ai commencé à postuler pour ces dernières afin de me donner plus de chances. Après, je me suis penché sur les bourses plus ambitieuses, parce qu’elles demandent beaucoup d’efforts. Il faut vraiment s’assurer que le dossier soit bien élaboré.
Tout d’abord, nous avons dû envoyer une candidature à l’école pour être la personne sélectionnée de notre établissement. Chaque école secondaire du Canada désigne un.e étudiant.e diplômé.e pour poser sa candidature à la bourse. J’ai donc parlé à ma conseillère d’orientation, et elle m’a dit que je répondais aux critères. J’étais déjà très impliqué dans les sciences et le leadership étudiant. J’ai ensuite envoyé mon dossier de candidature à la Fondation Schulich et à l’U d’O. J’ai indiqué deux choses principales dans ma candidature : mon engagement dans le Ontario Student Trustees’ Association et ma participation au programme de mentorat de recherche à l’Université de Brock avec un professeur associé.
LR : Comment allez-vous investir ces fonds ?
SZ : Je reçois 25 000 dollars par an, pour quatre ans. Comme je suis dans le programme COOP, cela pourrait changer, car j’étudierai pendant six ans. L’argent servira principalement à financer l’école et à me permettre de faire un trimestre à l’étranger. Je me réjouis vraiment de cette possibilité qui ne m’aurait peut-être pas été offerte autrement. Cette bourse me permet de me concentrer sur mes études. J’ai des ami.e.s qui ont besoin de trouver un emploi, surtout pour se loger. Grâce à cela, je peux me concentrer sur mes études et ne pas avoir d’autres soucis.
LR : En entrevue avec la Gazette de l’U d’O, vous aviez attribué vos passions à vos parents. Pouvez-vous approfondir ce constat ?
SZ : Je trouve que je partage en parts égales les traits et qualités de ma mère et de mon père. Ils sont très intelligents et ils excellent dans des domaines différents. Mon père est ingénieur électricien, il me montrait des livres de physique quand j’étais enfant. Ma mère est très artistique et douée socialement, ce qui m’a beaucoup aidé à devenir un leader au secondaire. Je m’exerce à des instruments et j’apprends actuellement à jouer du saxophone. En ce qui concerne mes centres d’intérêt, j’adore mes cours. Tous sauf la chimie. Mais la physique, l’algèbre, le calcul et la programmation sont des sujets qui m’intéressent. C’est génial de pouvoir apprendre et mettre en pratique des choses dont j’ai entendu parler au secondaire.
LR : Vous avez évoqué le fait que vous étiez très impliqué dans la vie étudiante au secondaire. Est-ce toujours le cas aujourd’hui à l’Université ?
SZ : Je ne suis pas aussi actif que je le souhaiterais. L’année dernière, je me suis un peu surchargé. C’était génial, mais aussi assez intense. Cette année, mon but est de réussir mes cours et de m’amuser. Je me suis dit que je ne devrais pas m’impliquer dans les groupes de leadership étudiant pour le moment, mais que j’aurais l’occasion de le faire dans les années à venir. Cependant, je me suis abonné à plusieurs comptes d’associations étudiantes sur Instagram. Mes ami.e.s et moi sommes allé.e.s à des soirées de peinture et à des séances de thérapie avec des chiens. Je pense que les groupes d’étudiant.e.s et l’U d’O font un très bon travail pour maintenir un sens de la communauté sur le campus avec leurs activités.
LR : Quelle est la raison pour laquelle vous êtes venu étudier à l’U d’O ? Qu’en pensez-vous jusqu’à présent ?
SZ : La première chose qui m’a attiré à l’U d’O, c’est le programme bidisciplinaire en physique et génie électrique. J’y trouve un bon mélange d’apprentissages théorique et pratique. C’est la seule école, à ce que je sache, qui offre ce diplôme. Cette université semble privilégier la combinaison des disciplines ; je sais qu’elle offre des programmes de biotechnologie et qu’il existe un diplôme en musique et en sciences. Il y a beaucoup d’options ici, il y a de l’adaptabilité. De plus, je trouve cela fantastique que le campus soit situé dans le cœur de la ville d’Ottawa. On est près du Parlement, des musées et du Centre national des Arts, des lieux que je prends plaisir à visiter.