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Sports et bien-être

Entrevue avec Noel Jones : De l’Orange au Gris et Grenat

– Par Moussa Sangaré-Ponce –

Noel Jones, centre pour l’équipe de basketball masculin de l’Université d’Ottawa, s’est entretenu avec La Rotonde pour discuter de son passage avec l’Orange de l’Université de Syracuse. Le basketteur a partagé sa vision des sanctions récemment imposées à son ancienne équipe, maintenant associée à des accusations de fraudes académiques.

Tout récemment, la NCAA a sanctionné Syracuse pour des infractions. Les punitions sont le résultat d’une enquête qui a commencé il y a quelques années, selon la NCAA. Les infractions touchent des employés de soutien qui faisaient et envoyaient les travaux des joueurs aux professeurs pour que les joueurs soient éligibles académiquement. Les premières fraudes associées au scandale datant de plus de 10 ans.

Le programme de football de l’Université a également été sujet à des punitions de la part de la NCAA. La sanction qui a eu le plus de répercussions est la suppression pour quatre ans de 12 bourses et de 108 victoires de la fiche de l’équipe (incluant celles de Jim Boeheim, qui se rapprochait de sa millième victoire).

« J’étais très choqué », partage Jones. « Je n’ai pas vu cela venir du tout. Je pensais vraiment que ça allait s’en aller. J’étais très choqué qu’ils aient enlevé ces victoires. C’est malheureux. J’étais là pour son 900e et c’était un moment important pour lui et le programme. J’étais triste qu’ils aient enlevé ça ».

Jones explique qu’il n’a jamais été témoin d’infraction. De plus, le programme a été pénalisé pour des choses qui se sont déroulées avant son arrivée. « À ce que je sache, ce n’était pas une réalité quand j’étais là. C’était un grand programme, à la fois pour le basket et le côté académique », affirme Jones. Le basketteur raconte qu’un dénommé Joe Fields s’assurait que les jeunes allaient en classe et avaient de bonnes notes. Le rapport de la NCAA indique que l’équipe de 2012-2013 (l’année où Jones a joué pour Syracuse) n’a pas commis d’infraction.

L’Université de Syracuse est l’un des plus vieux programmes de basketball américain. Plusieurs joueurs de la National Basketball Association (NBA) ont passé par le programme, notamment la vedette des Knicks de New York de la NBA, Carmelo Anthony, et la recrue de l’année en 2013-2014, Michael Carter-Williams.

Des vedettes du basket canadien sont aussi des anciens de Syracuse, comme Kris Joseph (repêché par les Celtics de Boston en 2012), Leo Rautins (qui est également ancien entraineur-chef de l’équipe nationale canadienne) et Tyler Ennis (repêché en première ronde l’été dernier). Avant de rejoindre le Gris et Grenat cette saison, Noel Jones a passé un an avec l’Orange.

D’habitude, ce sont les entraineurs qui essayent de convaincre les joueurs de rejoindre leurs rangs. Dans le cas de Jones, c’était l’opposé. Après une année sabbatique suivant son année à Syracuse, il avait besoin de démontrer à James Derouin, l’entraineur-chef des Gee-Gees, qu’il serait un atout pour l’équipe. « Ce n’est pas autant lui qui [devait me convaincre, mais] moi qui essayais de [le] convaincre. Il a pris une chance avec moi et j’espère qu’il pense que ça fonctionne », affirme Jones.

À Syracuse, Jones a aussi joué pour Jim Boeheim, une figure historique de la NCAA (l’équivalent américain du SIC). « C’était le fun. J’ai eu un bon temps là-bas, c’est certain. C’est un gars intense, un coach très intelligent », dit-il en partageant comment c’était de jouer pour Boeheim. Malgré le fait qu’il a seulement joué une année sous Boeheim, Jones dit qu’il a appris énormément.

À part les entraineurs, Jones remarque d’autres grandes différences entre la NCAA et le SIC. Il a dit que chez les joueurs, « la plus grande différence est la taille et l’athlétisme ». Il ajoute qu’il y a plus de parité dans la NCAA. Il est rare que des équipes aient des victoires dominantes comme les Gee-Gees ont eu cette année. Chaque soir, n’importe qui peut perdre.

Jones, aujourd’hui, un pivot dans la rotation régulière des Gee-Gees, se concentre sur le succès du Gris et Grenat. Il reste tout de même un peu en contact avec ses anciens coéquipiers. « Je n’ai pas pu connaitre les gars comme je l’aurais voulu, j’étais seulement là pour quelques années. J’en ai vu quelques-uns l’été dernier ». Cependant, malgré la controverse et le peu de minutes de jeu, Noel Jones sera toujours fier et reconnaissant d’avoir eu la chance de jouer pour un programme comme Syracuse.

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