Par Lamiae Belhaj
Michael L’Africain, Mike pour les intimes, est une des figures emblématiques de l’équipe de basketball de l’Université d’Ottawa (U d’O). L’étudiant en communication en était en effet, jusqu’à tout récemment, le capitaine. Doué d’un talent inné et de réflexes dignes d’un professionnel, il a contribué à élever le niveau de jeu au sein des Gee-Gees, tout en menant l’équipe vers des victoires qui ont marqué à jamais l’histoire de l’U d’O. La saison 2015-2016 était sa dernière au sein du Gris et Grenat, et c’est avec une certaine mélancolie qu’il se tourne vers l’avenir.
Pour L’Africain, l’amour pour le sport est apparu alors qu’il était tout petit. Enfant, il était déjà un fan inconditionnel du basketball : « Je joue au basket depuis que je ne suis pas plus haut que ça », confie-t-il. « Ça a toujours été une grande part de ma vie et c’est par passion que je suis rendu là où je suis aujourd’hui ».
Lors de son adolescence, le basketball est devenu un mode de vie qui lui a permis d’équilibrer l’aspect physique et psychologique de son développement. Depuis qu’il est à l’Université, le sport demeure un pilier de son parcours : « Équilibrer les études avec mon rôle de meneur d’équipe n’a pas été aussi difficile que je l’aurai pensé », avoue-t-il. « J’étais préparé. »
Ce sport lui a aussi permis de faire des rencontres qui ont eu un impact plus que positif sur son parcours dans le sport universitaire. « C’était génial! J’ai beaucoup appris et je me suis fait des amis, des frères, et j’ai rencontré des entraineurs qui resteront dans ma mémoire pour le reste de ma vie », affirme-t-il en souriant. « Mon expérience a été incroyable. » Les amis qu’il s’est faits l’ont d’ailleurs appuyé dans tous les hauts et les bas de sa carrière. « J’étais blessé lors des deux derniers matchs des play-offs, alors je me suis mis à m’en faire pour le futur de l’équipe. Calvin Epistola a toujours été là pour moi et il m’a soutenu et rassuré. C’est un jeune homme courageux et j’ai décidé de le laisser jouer à ma place parce que je sais qu’il aura un brillant avenir avec les Gee-Gees. »
Vers un futur professionnel
Tout au long de l’année, c’est avec acharnement que l’équipe s’est taillé une place parmi les grands de la ligue. Toutefois, l’acharnement ne suffit pas toujours, et la saison s’est terminée sur une mauvaise note, avec une défaite en finale. Suite à la défaite des Gee-Gees 87-83 contre les Tigers de Dalhousie, L’Africain avoue qu’il ne « s’attendait pas à ce résultat ». « Vu le travail fourni, je pensais qu’on allait gagner. C’était décevant. On s’est fait battre, mais c’est la vie, alors il fait passer par-dessus. »
Malgré une carrière en communications toute tracée pour lui, L’Africain ne compte pas quitter le basketball pour autant. Il explique : « Je parle actuellement à des recruteurs qui m’aident à choisir une équipe et un contrat. » Même s’il explique ne pas vouloir être célèbre, il n’en demeure pas moins qu’il possède tous les atouts nécessaires pour marquer le monde du basketball hors des murs de l’Université.
Il conclut en ajoutant qu’il « a appris à apprécier ce qu’il a. Il y a des gens qui sont heureux de savoir ce qui leur arrivera plus tard, ce que l’avenir leur réserve, mais moi je suis plus du genre à y aller au jour le jour. Ces dernières semaines ont été dures pour moi parce que j’aime mon équipe et j’aime cet endroit, mais je n’ai aucun regret. Je suis nostalgique en pensant à ces petits moments passés avec ceux que j’apprécie, mais je sais que c’est dans le passé et que je ne peux pas y revenir. »
Qui sait, l’U d’O sera peut-être un tremplin pour L’Africain vers de plus hauts sommets.