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Arts et culture

Entrevue avec Lorraine Gilbert

28 janvier 2013

– Par Katherine Sullivan –

Dans le cadre du 25e anniversaire de la Galerie d’art d’Ottawa (GAO), Lorraine Gilbert, photographe et professeure d’arts visuels à l’Université d’Ottawa (U d’O), a réalisé des œuvres pour deux expositions. La première, Au cœur du moment, l’exposition de l’anniversaire d’argent de la Galerie, inclut des sélections de la collection permanente. La seconde, Sur le motif, inspirée des œuvres du Groupe des Sept, a été créée en collaboration avec le peintre Natasha Mazurka. La photographe ottavienne a accordé un entretien à La Rotonde.

La Rotonde: Tout d’abord, comment avez-vous fait vos débuts à la GAO?

Lorraine Gilbert: Ça a commencé il y a assez longtemps, pendant les années 1990. La Galerie avait acheté une de mes œuvres au sujet du reboisement. Ensuite, ils m’ont demandé de faire une conférence sur les arbres et l’art. Depuis, je participe toujours à l’encan. Je trouve que la Galerie est vraiment importante, en tant que professeur à l’U d’O, parce qu’ils sont vraiment bons pour faire des projets en lien avec les étudiants. On parle au conservateur, on regarde l’exposition, et ils nous offrent des visites guidées. Ils sont toujours très généreux. Récemment, ils ont créé une exposition pour un étudiant à la maîtrise et y ont consacré une petite salle au mois d’août.

LR: En plus d’avoir pris part à l’exposition du 25e anniversaire de la GAO, vous avez également mis sur pied, en collaboration avec Natasha Mazurka, l’exposition Sur le motif. Que veut dire le titre?

LG: J’avais pensé au fait que l’idée du motif, c’est quelque chose qui se répète, un détail stylisé qui peut être utilisé dans la répétition pour faire des décorations. C’est le côté que Natasha Mazurka a voulu explorer, car ses peintures parlent des motifs de décoration qu’on peut aller chercher du Groupe des sept . Moi, ce sont les motifs des paysages classiques, comme une montagne avec des couleurs d’automne, qui m’intéressent. C’est une esthétique de tous les jours qui est devenue un motif. Quand monsieur et madame tout le monde pense à un paysage, ils pensent à ça.

LR: D’où vient votre intérêt pour le Groupe des sept?

LG: Personnellement, en photographie, je fais du paysage. Cette fois-ci, je me suis donnée le défi de faire une étude sur le genre et la vision esthétique du temps du Groupe des sept. Le Groupe avait adopté une manière de peindre que beaucoup de gens continuent de pratiquer. En tant que photographe, je voulais montrer quelque chose de différent et je me suis concentrée sur le parc Algonquin où plusieurs membres du Groupe des sept avaient travaillé. Tout d’abord, j’ai fait un très grand paysage photographique et puis j’en ai fait de petites peintures photographiques du style du Groupe.

LR: Enfin, vous avez manipulé vos œuvres afin de ne sélectionner que de petites sections de vos photographies et en estomper les détails. Quel est le processus à suivre afin d’atteindre le résultat escompté?

LG: Ça c’est de la magie! Dans la photographie traditionnelle, c’est comme si la chambre noire était magique. Pour moi, le photoshop, c’est secret. C’est truqué de cette manière. Mes photographies sont imprimées sur un canevas, comme de petites peintures et puis j’ai aussi utilisé les cadres de peintures du Groupe des sept. Ça fait un drôle de mur où on voit des peintures fausses, mais encadrées de la même manière.

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