Par Yasmine Mehdi
Alors que l’identité du nouveau chancelier devrait être dévoilée sous peu, La Rotonde s’est penchée sur les chanceliers historiques de l’Université d’Ottawa (U d’O). Huguette Labelle a occupé le poste plus longtemps que quiconque, soit de 1994 à 2012, pour un mandat total de 18 ans. Entrevue avec une grande dame de l’histoire de l’U d’O.
La Rotonde : Avec quelques années de recul, comment voyez-vous votre expérience en tant que chancelière de l’U d’O?
Huguette Labelle : Pour moi ça a été une expérience extraordinaire qu’on peut seulement avoir dans un poste comme celui-là. J’ai été très chanceuse de pouvoir y être et aussi de pouvoir apprendre à voir ce qui se passe dans une institution, à l’appuyer et à la voir évoluer.
LR : Quels sont les accomplissements desquels vous êtes la plus fière?
HL : Pendant mon mandat, l’Université a grandi de manière exceptionnelle, créant donc plus d’espaces pour que plus de jeunes puissent avoir accès à des études universitaires. Un autre point important a été la constance de la recherche et les centres d’excellence qui ont été créés pendant cette période. Il y a aussi l’internationalisation de l’Université. Un dernier point serait l’augmentation de ce qu’on appelle le service à la communauté, soit d’aider les étudiants à redonner à la communauté.
LR : Où voyez-vous le positionnement de l’Université au niveau national et international dans les prochaines années?
HL : Je crois que l’Université est bien placée pour continuer à être parmi les grandes universités du monde. L’internationalisation va continuer, on ne peut pas faire autrement aujourd’hui. Je pense aussi qu’on va trouver des meilleurs moyens pour que les résultats de la recherche aient un impact grandissant sur la population et sur la planète. Finalement, je crois que l’évolution de la technologie de l’information nous permettra d’offrir nos programmes à travers le monde et donc de pouvoir aller vers un bien plus grand nombre de diplômés.
LR : Quelles sont les qualités que le futur chancelier devrait posséder?
HL : Premièrement, je crois que c’est important que le chancelier soit à l’écoute pour être en mesure de bien comprendre les enjeux de l’institution. Ensuite, il faut être un rassembleur des groupes internes et externes qui constituent l’Université. Il est aussi important de bien connaitre notre pays. J’ajouterai aussi à ça qu’avoir une expérience internationale, c’est un atout. Il est essentiel que le chancelier sache parler le français et l’anglais couramment. La liste pourrait être encore plus longue, mais ce sont les qualités auxquelles je pense quand je regarde le passé comme l’avenir.
LR : Finalement, auriez-vous un conseil pour le prochain chancelier?
HL : Être accessible, être disponible. Faire ses devoirs en arrivant afin de s’assurer de bien représenter l’institution. Bien connaitre son rôle par rapport au recteur et par rapport au président du conseil, de sorte qu’il n’y ait pas de confusion.