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Entrevue avec Allan Rock : L’école de gouvernance et le campus satellite toujours d’actualité

18 novembre 2013

– Par Ghassen Athmni –

Dans l’édition du 11 novembre,La Rotonde avait publié la majeure partie de l’entretien avec le recteur de l’Université d’Ottawa. Ce premier chapitre avait traité de questions relatives aux frais de scolarité et du Bureau des gouverneurs. Cette semaine, nous vous offrons la dernière partie de l’entretien qui porte en particulier sur les projets d’école de « gouvernement » et de campus dans le Sud-Ontarien. Si ces deux chantiers, qui pourraient apporter de changements majeurs à l’Université, sont toujours au rang d’éventualités, ils n’en sont pas moins sujets à étude et à consultation.

La Rotonde : Où en sont les consultations concernant le school of government?

Allan Rock : Le vice-recteur aux études, Christian Detellier, copréside avec Ruby Heap de notre secteur de recherche, un groupe de travail pour examiner la dimension académique du school of government comme proposé. Ce groupe se compose de professeurs provenant de plusieurs facultés : sciences, droit, sciences sociales…et ils vont examiner lors des prochaines semaines quels programmes et quels diplômes nous allons offrir. Nous sommes aussi en train d’examiner ce qui a trait aux finances pour savoir si cela va être rentable. Quand ce travail sera terminé, nous le proposerons au Sénat. Il faut aussi trouver une formule en français pour school of government. Nous pensons que le terme école n’est pas le terme adéquat, il y une nuance entre école et institut, nous allons voir ce qui se fait à ce niveau en France. Nous pensons par exemple à utiliser « hautes études ».

LR : Qu’en est-il de l’idée d’avoir un campus francophone dans le sud de l’Ontario?

AR : Nous prévoyons une énorme croissance des francophones dans cette région. Nous sommes heureux du fait que le gouvernement de l’Ontario ait annoncé, la semaine dernière, que des fonds allaient être consacrés au développement du postsecondaire francophone dans cette région, tout en mentionnant explicitement l’Université d’Ottawa et en encourageant les partenariats. Nous avons déjà exprimé à nos partenaires potentiels, l’Université Laurentienne, le Collège Glendon et les collèges (La Cité collégiale et le Collège Boréal) notre intérêt et notre volonté de participer à cet effort. Que ce soit en santé, en technologie ou en gestion, qui sont les trois thèmes identifiés comme prioritaires par le gouvernement, nous espérons contribuer avec notre programmation.

LR : Le Regroupement étudiant franco-ontarien soutenu par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario, organisent en ce moment des États généraux de la francophonie en vue d’avoir une université unilingue francophone en Ontario. Comment verriez-vous l’avènement d’une telle université?

On verra. Nous allons continuer à offrir une formation bilingue. Je sais que certains membres de la communauté préféreraient avoir une université totalement francophone, pour et par les francophones. La question qui se pose c’est est-ce qu’avec une telle approche on peut avoir une université au niveau actuel de l’Université d’Ottawa, est-ce qu’on va avoir les arguments nécessaires pour attirer des professeurs avec une expertise comparable à celle des nôtres, pour créer une école de médecine, ou de droit, ou encore un niveau de recherche que peuvent se permettre, ici, présentement, nos professeurs. Je n’en suis pas certain. Je sais tout de même qu’on discute dans la communauté actuellement et nous aurons le 30 novembre les États généraux à Ottawa. C’est intéressant, mais à l’U d’O nous continuerons de faire le travail que nous faisons en ce moment et à offrir des programmes d’excellente qualité en français et en anglais.

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