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Sports et bien-être

Entrevue avec Alannah McBride : Toujours à la course

1 Décembre 2014

– Par Moussa Sangaré-Ponce –

Alannah McBride partage les hauts et les bas d’être membre de l’équipe d’athlétisme de l’Université d’Ottawa et les différences entre les sports individuels et les sports d’équipe.

Alannah McBride, qui court depuis la huitième année, est maintenant membre de l’équipe d’athlétisme de l’Université d’Ottawa. « L’année dernière je faisais le pentathlon et cette année je fais le 300 mètres et le 600 mètres », explique-t-elle. Contrairement aux autres programmes sportifs du Gris et Grenat, l’équipe d’athlétisme est dirigée et entrainée par un parti externe. Le club local des Lions d’Ottawa prend l’équipe en charge, ce qui veut dire que les Gee-Gees et les Lions ont les mêmes entraineurs et le processus pour faire partie des deux équipes est plus ou moins le même. « Il y a une équipe qui voyage, mais si tu es assez bon tu peux aller à plusieurs rencontres et ensuite te qualifier pour les championnats des Sports universitaires de l’Ontario [SUO] et du Sport interuniversitaire canadien [SIC] ».

Manque d’installations

Toutes les équipes interuniversitaires de l’Université d’Ottawa ont accès aux installations et peuvent s’entrainer sur le campus, que ce soit au pavillon Montpetit, au stade Lees ou au complexe sportif Minto. Cependant, l’équipe d’athlétisme doit utiliser les installations de l’École secondaire Louis Riel. « L’Université n’a pas une piste. J’aimerais qu’il y en ait une pour ne pas avoir à aller si loin pour s’entrainer, mais on a une installation qui est vraiment bonne appelée le dôme. C’est une piste de 400 mètres recouverte par un dôme et il y a trois terrains de soccer », explique McBride. L’École se situe à Gloucester, à environ 45 minutes en autobus du campus. Cela prend donc beaucoup de temps aux athlètes juste pour aller s’entrainer. Ils ne sont pas les seuls à le faire puisque selon McBride, certains athlètes de l’équipe de football et de rugby viennent parfois s’entrainer avec eux.

Horaire typique d’étudiant athlète

Comme beaucoup d’étudiants athlètes, McBride étudie, s’entraine et a même un emploi à temps partiel. « J’essaye d’avoir une vie sociale », confie-t-elle en riant.

L’équipe d’athlétisme a deux horaires d’entrainement : un lorsque la saison commence et un autre pendant la saison morte. Lors de la saison morte, les athlètes font un entrainement de base. Ils s’entrainent sur la piste les mardis, jeudis et samedis et doivent s’entrainer le lundi, mercredi et vendredi dans la salle de conditionnement physique. Lorsque la saison a commencé, l’équipe s’entrainait du lundi au jeudi et le samedi sur la piste et il est recommandé que les athlètes fassent un tour dans la salle de conditionnement physique autant que possible. Les semaines avant les compétitions, les entrainements et les exercices sont plus concentrés sur les techniques et les évènements spécifiques.

Différences entre sports individuels et sports d’équipe

Bien qu’elle fasse partie de l’équipe d’athlétisme, Alannah McBride n’a pas d’amie sur la piste. Contrairement aux sports d’équipe où il faut s’entraider lors des pratiques et des compétitions, en athlétisme, il faut faire les choses soi-même. « Aux pratiques, on est des coéquipiers et on se pousse les uns les autres. Les filles courent ensemble. Tu pousses la fille qui est devant toi et tu aides la personne qui est derrière toi, tu les encourages quand ils veulent abandonner. Donc c’est vraiment une équipe dans ce sens, mais dès que t’es sur la piste pour une compétition, c’est comme un champ de guerre. Tu t’en fous si elles t’ont félicitée après une bonne pratique hier. Si elles sont en avant de toi tu vas les battre, même si ça veut dire prendre leur médaille », explique l’athlète.

Lorsqu’elle court, McBride est dans une autre zone. Elle laisse l’adrénaline et son corps l’emporter. « Je cours des courses comme le 60 mètres et le 60 mètres haies et tu ne penses même pas. Tu cours, tes instincts prennent le contrôle », raconte-t-elle. Par contre, plus la distance est longue, plus elle est apte à avoir des pensées lorsqu’elle court. Elle continue : « Par exemple [lors] d’un 400 mètres, les derniers 100 mètres tu penses ‘‘ok, il faut continuer à pousser’’ ».

Une autre différence est que les athlètes des sports d’équipe s’entrainent pour jouer des matchs qui durent des heures, tandis qu’en athlétisme, les gens s’entrainent pour des moments qui ne durent que des minutes, voire des secondes. Cependant, pour la coureuse qui en est à sa deuxième année pour les Gee-Gees, c’est tout aussi gratifiant de voir les fruits de son labeur. « On s’entraine tellement fort, des fois même six jours par semaine pour une minute. C’est gratifiant de voir des fois des cinq secondes enlevées de ton temps, même une seconde ».

Il y a quand même quelques ressemblances avec les autres équipes sportives et McBride les voit lorsqu’elle rencontre d’autres athlètes durant des évènements où toutes les équipes participent, comme le banquet des sports de fin d’année. « C’est bon de voir d’autres personnes qui ont les mêmes problèmes que toi. Ils doivent tous s’entrainer, travailler ». Malgré le fait que son horaire déborde, elle est heureuse de pouvoir porter le Gris et Grenat et elle est encore plus heureuse de pouvoir courir puisque cela lui permet de « rester saine ».

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