Entretien avec Sabrina Halde de Groenland : La composition comme processus intuitif
– Par Lysane Caouette –
En visite à l’Université d’Ottawa et au Zaphod’s vendredi dernier, la chanteuse du groupe Groenland, Sabrina Halde, a bien voulu s’entretenir avec La Rotonde au sujet de The Chase, leur premier album, sorti en avril dernier.
La Rotonde : Premièrement, comment le groupe s’est-il formé?
Sabrina Halde : Jean Vivier et moi sommes les fondateurs du groupe. On se connaissait déjà du Cégep St-Laurent, mais on s’était perdus de vue pendant un moment. On s’est revus alors qu’on était les deux à l’Université de Montréal. On était rendus à la même place : on voulait partir un nouveau projet. Au début, on voulait faire un projet « électro ». En cours de route, on s’est rendus compte qu’on n’était pas assez patients avec les ordinateurs. Après ça, on a été cherché les cordes, la batterie, et les percussions.
LR : Est-ce que c’est à partir de là que tu as commencé à chanter?
SH : Je chantais déjà au Cégep et un peu à l’université. J’ai toujours chanté, mais jamais devant personne avant le Cégep. J’ai pas mal toujours su que je voulais chanter, mais je ne savais pas de quelle façon ça allait « débloquer ». Jean Vivier et moi, on savait qu’on voulait faire ça durant notre vie.
LR : Pourquoi avez-vous choisi le nom Groenland?
SH : Ça été super long à trouver. On a essayé plein de noms, et on est finalement tombés sur Groenland. Pour nous, ça représente un monde imaginaire. Personne n’y est jamais été, on imagine l’environnement qui est là-bas. C’est sous cet angle qu’on s’est inspirés de la nature pour faire la pochette de l’album.
LR : Composez-vous les mélodies en fonction de ta voix et du texte? Ou bien est-ce le contraire?
SH : Ce qui arrive souvent, c’est qu’on a des idées chacun de notre bord et quand on jam, on trouve des mélodies, que ce soit avec le piano, le ukulélé, la voix ou les cordes. C’est assez intuitif, on jam de quoi puis la mélodie ou les mots sortent. Je vais travailler la mélodie pour l’arranger avec les cordes pour ne pas que ça soit trop chargé.
LR : En première partie de quel groupe aimeriez-vous jouer, sans hésiter? Et pourquoi?
SH : Pour moi, ce serait Arcade Fire. Ils ont vraiment changé la scène indie à Montréal et l’ont mise sur la map. J’aime leur énergie et j’adore leur musique.
LR : The Chase contient que des chansons anglophones. Pour quelles raisons?
SH : Dans le fond, ça été fait inclusivement, c’était la première fois que j’écrivais. J’ai surtout juste chanté en anglais, alors c’était plus naturel. Ma voix se prête plus au chant en anglais, elle est très différente en français. Je n’ai pas cherché à la forcer en chantant en français. Aussi, on a écouté beaucoup de musique anglophone.
LR : Pensez-vous vouloir réaliser un album avec des chansons en français?
SH : Peut-être que ça va arriver, peut-être dans un autre projet, un autre album, je ne sais pas. On n’est pas fermés à ça.
LR : Est-ce qu’on peut dire à votre public de rester à l’affut pour un album qui surgira bientôt?
SH : Je pense qu’on pourrait être en studio l’hiver prochain, mais c’est aléatoire.