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Arts et culture

Entretien avec Alanna Sterling : Thérapie musicale haute en couleur

30 novembre 2015

Par Didier Pilon

La scène musicale d’Ottawa gravite autour d’Alanna Sterling, sirène ottavienne aux cheveux multicolores. En plus d’avoir récolté près de 8 000 visionnements avec son nouveau vidéoclip « Waiting », l’étudiante en sciences biomédicales à l’Université d’Ottawa a lancé son nouveau groupe, The Alanna Sterling Band, avec quatre spectacles en une semaine.

La Rotonde : La semaine dernière, votre vidéo a explosé sur le web. Êtes-vous surprise de la réception?

Alanna Sterling : Honnêtement, je me sens vraiment chanceuse d’avoir rejoint autant de gens. La vidéo en est à environ 8 000 visionnements, dont 4 000 dans le premier 48 heures. C’est drôle, je l’ai mise en ligne pour montrer la chanson aux musiciens du groupe pour qu’ils puissent pratiquer la chanson. Finalement, d’un peu nulle part, elle a été partagée un peu partout : en Australie, au Kazakhstan, dans 8 états américains, etc. J’ai même eu des gens qui m’ont reconnu sur la rue : « Hey, tu es la fille de la vidéo! » C’est le pouvoir de l’internet.

LR : Vous vous gardez manifestement occupée ces temps-ci. Qu’elles ont été vos moments marquants sur scène?

AS : La semaine dernière, j’ai joué quatre shows, dont trois dans les 3 derniers jours. Habituellement, je fais un minimum de 5 spectacles. Des fois, j’en joue jusqu’à 15.

Lundi, au Zaphod, c’était la grande première de notre band. On était la tête d’affiche et ça s’est super bien passé. Plus d’une vingtaine de gens dansait tout près de l’estrade, ce qui toujours bon signe pour un lundi à Ottawa. La foule semble s’être amusée et nous aussi!

Mon expérience préférée de l’année, par contre, c’est sans doute ma participation à l’Ottawa Bluesfest. C’était vraiment encourageant de faire partie du même programme que tous ces grands groupes!

LR : Parlez-nous de votre nouveau groupe? Comment vous êtes-vous rencontrés?

AS : Mon bassiste s’appelle Rob Huntley. En fait, il était un fan et il m’a contacté via Facebook. Je l’ai invité à un spectacle, puis il était la seule personne là! Finalement, on a jasé et on a fini par jammer ensemble.  Il n’est pas qu’un bassiste; il joue plein d’instruments. Il me laisse aussi jouer son saxophone, sa trompette, son clavier.

Will Deroode, c’est notre guitariste. Je l’ai vu joué un jour puis je me disais : « Wow! Comment fais-tu pour jouer si vite? » On a commencé une petite session de jam, puis on s’est dit qu’il fallait faire un groupe ensemble. C’est lui qui connaissait Dan Keog-Lim, le batteur.

LR : Après une semaine bien chargée, avez-vous d’autres évènements à venir?

AS : Avec le temps des examens qui approche, je dois prendre une petite pause afin d’étudier et d’avoir de bonnes notes. Après, j’aurai deux spectacles au Live on Elgin : un spectacle solo le 23 décembre et un Battle of the Bands le 8 janvier.

LR : Quels sont les défis et les avantages de poursuivre à la fois la musique et les études?

C’est difficile de faire les deux; ça prend beaucoup de mon temps. J’ai déjà considéré abandonner l’un ou l’autre, mais je sais qu’il manquerait quelque chose dans ma vie. Je ne serais pas heureuse à jouer des shows sans la stimulation intellectuelle; je ne serais pas heureuse à travailler dans un laboratoire si je ne pouvais pas me défouler sur scène. C’est un genre de thérapie. Et en même temps, la créativité que je développe à jouer de la musique m’aide à élaborer de nouvelles expériences, de nouveaux designs.

LR : Votre musique explore des thèmes difficiles. Quelle a été votre source d’inspiration?

AS : Je viens d’une famille vraiment éclatée; il y avait beaucoup d’abus et de négligence. Quand  tu grandis dans ce contexte, c’est difficile d’apprendre à aimer. C’est de là que vient la chanson Stone Cold Killer et l’attitude qu’elle décrit. C’est la manière qu’on m’a élevé et j’en suis maintenant plus forte. J’ai plein d’expériences et d’histoire à raconter et la musique permet de libérer ces émotions.  La musique, c’est vraiment ma thérapie.

 

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