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Arts et culture

Entre les bandes de la LIEU

5 février 2018

Par: Gabrielle Lemire-Cheffe arts & culture 

 

En plus de fournir le café à la communauté étudiante, le Café Alternatif au sous-sol de Simard prête ses installations chaque jeudi soir à la Ligue d’improvisation étudiante universitaire (LIEU). La LIEU comporte environ 24 membres divisés en quatre équipes dont l’humour permet aux étudiant.e.s de lâcher prise. C’est une soirée en français de A à Z qui attend les étudiant.e.s qui souhaitent se trouver une activité hebdomadaire gratuite sur le campus.

Une camaraderie compétitive

Les lumières tamisées sur une patinoire délimitée par des bandes d’aréna et un maître de cérémonie qui accueille les joueurs en jersey de hockey des deux équipes qui s’affrontent : c’est le début d’un match d’improvisation. Sans patins, mais armés de mots futés (ou pas) et d’humour, les étudiant.e.s s’inventent des personnages et s’improvisent des histoires devant le public.

Un arbitre annonce la durée et la catégorie du sketch d’improvisation et de ses coups de sifflet indique le début d’un caucus. Les membres des deux équipes respectives bâtissent leur histoire et se lancent sur la « patinoire ».

Jeudi soir dernier, c’est l’équipe des verts qui a remporté le match contre les jaunes. Malgré l’affrontement entre équipes, c’est une chance pour les membres de la ligue de créer des histoires impromptues en collaborant. Pour le joueur Nicholas Monette, étudiant de deuxième année en théâtre et cinéma à l’Université d’Ottawa, l’improvisation, ça permet de « divertir et faire rire les gens. C’est aussi un moyen de se lancer dans un autre monde et d’échapper au moment présent ». Valérie Deveaux, également étudiante en théâtre à l’Université, affirme que « c’est une place où on peut créer quelque chose sur le spot qui n’est pas nécessairement un engagement à long terme ».

Des bâtons dans les roues

L’engouement pour l’improvisation bat son plein. Même si la LIEU ne manque ni de membres ni de spectateurs, celle-ci a rencontré quelques épreuves du côté de son soutien financier. Stéphanie Lalonde, présidente de la LIEU, indique que la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) n’a pas contribué au bon fonctionnement de ses activités. Celle-ci indique que le club s’est détaché de la FÉUO « pour être activiste » à cause du manque de financement. « Avant, on recevait 1000 à 2000 dollars par année de la part de la FÉUO, et là du jour au lendemain on a à peine assez d’argent pour réserver la salle », affirme Lalonde.

La ligue a donc cessé de jouer dans l’Agora du Centre universitaire pour se réfugier au Café Alt, où l’Association étudiante (AÉFA) a été accueillante pour la location de l’espace.

En français s’il vous plaît!

Le fait français est également d’une importance capitale pour la LIEU, qui se targue d’être un endroit pour vivre sa langue française. « La FÉUO exigeait une constitution bilingue, mais on est un organisme francophone et c’est un peu contre nos principes », ajoute Lalonde. La LIEU a donc refusé d’adhérer aux clubs gérés par la Fédération. Cela dit, les valeurs de la LIEU font en sorte que toutes ses activités ne se passent qu’en français, ce qui est contradictoire aux critères de la FÉUO pour l’admissibilité des clubs.

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