
En réponse à « uOttawa : La francophilie de convenance », de Flagada Jones
Monsieur Jones,
Premièrement, merci. Merci d’avoir mis en mots ce que je – et d’ailleurs plusieurs de nos collègues étudiants francophones – ressens depuis mes premiers pas sur ce campus. Votre prose et votre contenu sont splendides, et je vous lève mon chapeau.
Cependant, vous ne portez pas assez loin votre point.
L’Université d’Ottawa – et notre cher Alan Rock – ne se contente pas d’une francophilie de convenance, ils se dotent d’un opportunisme auprès des Franco-Ontariens. Cette institution et son président, qui s’opposent ouvertement à l’établissement d’une université gérée par et pour les Franco-Ontariens, ne sont pas des alliés de la francophonie ontarienne.
Au contraire.
Monsieur Jones, vous dites à merveille qu’un « véritable francophile se réjouirait de voir une nouvelle institution francophone naître en Ontario », et vous avez complètement raison. Mais la motivation de M. Rock ne vient pas de sa francophilie. Elle vient d’un désir de protéger à tout prix les intérêts de l’U d’O, intérêts qui ne sont plus convergents avec ceux de la communauté franco-ontarienne.
Je l’ai dit en personne à Marie-France Lalonde et je le dirai ici à M. Rock : le bilinguisme institutionnel n’est pas, et n’a jamais été, un point positif pour les Franco-Ontariens. L’Université d’Ottawa sera parmi les noms oubliés de ceux qui ont mis bâtons dans les roues du progrès du peuple Ontarois.
Monsieur Jones, merci encore de votre témoignage.
Monsieur Rock, if you really love us, let us go.