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Par : Charley Dutil – Journaliste
Après une élection controversée le mois dernier, les nouveaux membres de l’exécutif de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) se préparent à prendre leurs nouvelles fonctions au début du mois de mai. Plusieurs étudiant.e.s ont ouvertement remis en question les résultats de l’élection ainsi que le décompte des voix. La Rotonde revient avec certain.e.s des membres élus sur les défis auxquels sera confronté le nouvel exécutif, ainsi que la vision des différents partis étudiants de la gestion de la FÉUO.
Uni.e.s enthousiaste
Bien que le parti étudiant Uni.e.s, représentant l’exécutif sortant, soit sorti largement vainqueur des dernières élections, seul deux de ses membres élus sont issus de la précédente équipe dirigeante de la FÉUO : Axel Gaga, nouveau vice-président au opérations, ainsi que le nouveau président de la Fédération étudiante, Rizki Rachiq. C’est donc une équipe relativement nouvelle qui représentera les étudiant.e.s de premier cycle au cours de la prochaine année.
L’expérience d’Uni.e.s aux commandes de la Fédération étudiante a amené son équipe à une sérieuse remise en question des modes de fonctionnement de cette dernière. Gaga explique qu’une réflexion est en cours pour « étudier la possibilité d’une restructuration organisationnelle de la FÉUO afin de répondre mieux aux problèmes et demandes des étudiants ». Pour sa part, Paige Booth, vice-présidente élue aux affaires externes, souhaite mettre l’accent sur l’amélioration des services de santé de l’Université d’Ottawa et souhaite pour cela conduire une enquête auprès des étudiant.e.s pour déterminer comment y parvenir.
Solutions veut peser dans les décisions
Pour les deux seules membres de l’exécutif élues sous la bannière du parti Solutions, Katie Zwierzchowski, élue pour la vice-présidence aux affaires internes, et Caroline Lu, nouvelles vice-présidente en matière d’équité, il sera « crucial de mettre les différences de parti derrière eux afin de travailler avec leurs collègues du parti Uni.e.s pour améliorer la condition étudiante sur le campus ».
En tant que vice-présidente aux affaires internes, Zwierzchowski souhaite « réécrire le manuel des clubs avec le V.-P. opérations pour [pouvoir] avoir un budget et des fonds pour les clubs ». Lu, en qualité de vice-présidente en matière d’équité, insiste pour sa part sur l’importance de « donner une voix aux étudiants ». Lu estime en effet que ces derniers n’ont pas été assez bien représentés auparavant.
La page SFUO Overlords, un problème
Depuis l’élection, une page Facebook intitulée Beloved SFUO Overlords tourne en dérision et jette le discrédit sur les élu.e.s du parti Uni.es sur les réseaux sociaux. Avec plus de 500 « j’aime », la page publie régulièrement des memes ainsi que des photos issues des comptes Instagram et Facebook personnels des élu.e.s.
Pour Gaga, la page mène des « attaques ciblées ». Pour le représentant étudiant, il « faudrait qu’elle cesse d’exister » car elle représente une atteinte au principe démocratique. Gaga explique ainsi « qu’il n’y a pas de problème à avoir des désaccords avec la façon de travailler des politiciens étudiants », cependant cette manière de procéder ne représente en aucun cas « une bonne manière de démontrer [ses] désaccords ».
Gaga appelle au contraire à la création d’« une page où les étudiants peuvent débattre diplomatiquement sans insultes ». Lu exprime également son désaccord total avec la page en question et affirme « qu’il s’agit d’une attaque personnelle sur la vie de Rizki [Rachiq] puisqu’ils publient des photographies de ses comptes Instagram et Facebook privés ». Zwierzchowski adopte quant à elle une position plus modérée en confiant « ne pas avoir d’opinion quant à la page ».
La communication avec les médias assurés
Au cours des dernières années, les relations entre l’exécutif de la FÉUO et les médias de l’Université furent pour la plupart difficiles. L’un des buts de Gaga l’année prochaine sera de remédier à cette situation. Celui-ci affirme qu’il a « toujours tenu plus ou moins une relation professionnelle avec la presse et [qu’il] planifie de répondre aux questions posées et d’être transparent non seulement avec les médias, mais avec les étudiants ».
Booth veut quant à elle s’assurer « personnellement de garder des bonnes relations avec les membres de la presse puisque c’est une façon de communiquer avec les étudiants ». De son côté, Zwierzchowski acquiesce « qu’il n’y a pas de bonnes relations en ce moment entre les membres de la FÉUO et les étudiants et qu’une façon de réparer cela est en étant ouverte aux questions de la presse étudiante ».