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Par : Océane Lemasle – Contributrice
Étudiante en 3ème année en sciences sociales à l’Université d’Ottawa (U d’O), Elsa Lalonde s’engage à travers la revendication des droits de chacun dans l’accès à l’éducation pour tous. En plus d’étudier à temps plein, elle travaille au sein du gouvernement fédéral et est bénévole pour différentes associations. Lalonde a également reçu plusieurs reconnaissances qui soulignent sa grande contribution à la cause de l’accessibilité.
« Je suis juste une étudiante qui veut avoir son éducation, comme tout le monde, pour atteindre ses buts », explique Lalonde, qui ne veut pas créer de conflits, mais veut seulement permettre à chaque étudiant.e d’accéder sans contraintes à tous les services qu’offre l’U d’O. Ce sont des cours auxquels elle n’a pas pu participer, des salles de classe qui ne lui étaient pas accessibles en raison de son fauteuil roulant et des équipes sportives qu’elle ne pouvait pas rejoindre qui l’ont poussé à agir.
Cette action, elle consiste à tenter d’impliquer davantage l’Université dans l’inclusion et l’accès égalitaire à l’éducation pour les personnes handicapées. Elle a d’ailleurs entamé une poursuite légale contre l’U d’O, processus lent et chronophage, mais qui, elle espère, sera bénéfique sur le long terme.
Plusieurs implications
Lalonde souligne la complexité pour l’Université d’adapter ses services pour les personnes à mobilité réduite sans la participation d’acteurs directement concernés dans la discussion: « [à ma compréhension], il n’y a pas d’employé du Service d’accès [de l’Université (SASS)] ou du Centre de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO) pour les étudiants avec handicaps, qui eux-mêmes ont un handicap », explique-t-elle. Elle a d’ailleurs tenté de joindre le comité d’accessibilité de la FÉUO à plusieurs reprises en octobre, mais demeure sans réponse.
Ce n’est cependant pas les alternatives d’implication qui lui manquent: Lalonde travaille également pour le gouvernement au sein du Bureau de la condition des personnes handicapées. Elle y étudie les lois canadiennes d’accessibilité, et se projette au sein d’un tel milieu de travail après ses études. Volontaire et déterminée, elle est bénévole au sein de la Fondation Bon Départ et intervient dans les écoles sur le sujet de l’inclusion en tant qu’ambassadrice de la Fondation Rick Hansen. Elle développe également un projet personnel dans la municipalité de Clarence-Rockland : la création d’un parc de jeux accessible à tous.
Reconnaissance méritée
En octobre dernier, le prix du Dr. John Davis Burton lui a été accordé en raison de ses engagements multiples pour l’accessibilité ainsi que le titre de Personnalité de la semaine par le Droit et Radio-Canada. Lalonde, surprise par ces prix, se dit heureuse de constater que d’autres personnes supportent les valeurs qu’elle défend en matière d’éducation et d’inclusion scolaire. Cependant, son engagement ne s’arrête pas là et s’inscrit dans le long terme : elle souligne que de bons systèmes existent déjà dans d’autres établissements que l’U d’O devrait prendre pour modèle.