Actualités
Par : Charley Dutil
Organisée du 2 au 4 mars à l’Université Saint-Paul, l’Assemblée Générale Annuelle (AGA) du Regroupement Étudiant Franco-Ontarien (RÉFO) s’est conclue sur l’élection des nouveaux représentant.e.s étudiant.e.s ainsi l’adoption des propositions qui guideront la ligne politique de l’organisme au cours de l’année à venir. L’événement a été l’occasion d’offrir une plateforme de rencontre et d’échange entre les étudiant.e.s franco-ontarien.ne.s issu.e.s de plusieurs institutions post-secondaires en Ontario, dont notamment Hearst, l’Université Laurentienne, Saint-Paul ainsi que l’Université d’Ottawa (l’U d’O).
Étalée sur une fin de semaine
Lors des deux premiers jours de l’AGA, l’attention fut tournée vers des groupes de discussions à propos de problématiques sociales et politiques auquel la jeunesse francophone fait face. L’attention s’est notamment portée sur l’importance de l’implication des jeunes francophones dans leurs communautés, l’importance d’avoir des alliés anglophones ainsi que les violences et le harcèlement dont sont victimes les femmes.
Le dimanche 4 mars, jour de vote, l’AGA s’est ouverte sur un discours de Carol Jolin, président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), invité pour l’événement, au sein duquel il a rappelé les enjeux actuels de la communauté franco-ontarienne.
Un rapport financier déficitaire
L’AGA a également été l’occasion de revenir sur les aspects financiers du Regroupement étudiant. Le directeur général du RÉFO, Steven Ogden, explique que le précédent exercice financier a été l’un des plus importants connus par le Regroupement étudiant. L’organisme aurait en effet dépensé au cours de l’exercice 2016-2017 plus de 266 000 $, le plaçant en déficit pour une somme de 630 $.
Le RÉFO serait néanmoins assuré par une réserve de plus 18 000 $ qui a été mise à contribution pour payer ce faible déficit budgétaire. Ogden rappelle à ce sujet que le RÉFO demeure un organisme à but non lucratif et qu’il ne génère en ce sens aucun profit.
Un vote préférentiel
Pour voter, la RÉFO à recours au vote préférentiel, un système où l’électorat choisit leurs candidat.e.s en ordre de préférence. Ce processus s’effectue en plusieurs tours, après chaque tour le vote est redistribué jusqu’à tant qu’un.e candidat.e obtienne 50% + 1 du suffrage. Si dès le premier tour, un.e candidat.e obtient 50.1% du suffrage il ou elle est élu.e, et si personne n’a 50.1%, le ou la candidat.e qui a reçu le moins de votes est éliminé.e.
Six candidat.e.s, dont trois issu.e.s de l’U d’O, se sont présenté.e.s à la coprésidence du RÉFO. Avant le vote, chaque candidat.e a eu l’occasion de répondre aux questions des membres, ainsi que celle de présenter leur vision et agenda pour la prochaine année.
À l’issue des scrutins, Marie-Pierre Héroux a remporté le premier poste de coprésident du RÉFO, suivi de Radi Shahrouri, élu au tour suivant. Finalement, Kelia Wayne fut élue après deux tours où il n’y eut plus de candidats ayant 50.1 % du vote. Gabrielle Chénard fut quant à elle élue sans opposition en tant que représentante du RÉFO à l’U d’O.
Des propositions radicales
L’un des autres objectifs de l’AGA était d’établir les propositions sur lesquelles sera développé l’agenda de l’exécutif du RÉFO au cours de la prochaine année. Au cours de cette 9e Assemblée générale, les propositions adoptées ont notamment abordé la nécessité de donner une plus grande visibilité au RÉFO sur les campus universitaires de l’Ontario ainsi que la création d’un comité transgenre au sein du RÉFO.
En revanche, plusieurs autres propositions, dont une appelant à l’abolition des frais de scolarités, ont été refusées. Une des propositions les plus controversées proposait de pousser pour des stages non rémunérés, ce qui a créé une impasse chez l’électorat et est passée de justesse au deuxième tour.
Nouveaux élus.e.s pleins d’espoir
En entrevue avec La Rotonde, les trois nouveaux coprésidents du Regroupement étudiant ont énoncé leur vision pour le futur du RÉFO. Marie-Pierre Héroux nous a déclaré que son but « était d’agrandir le regroupement en faisant campagne sur les différents campus de l’Ontario ». Elle souhaite pour cela « donner une formation aux membres du Comité d’Administration [du RÉFO] pour leur donner des outils pour être capable de recruter plus de membres ».
Quant à Kelia Wayne, elle affirme que son but « est de se concentrer sur le projet de l’université francophone pour que celle-ci ouvre en 2020 ». Finalement, Radi Shahrouri nous a fait part de son souhait de continuer de travailler sur l’Université franco-ontarienne ainsi que de rendre le RÉFO plus visible via des kiosques et des sessions d’informations en classe ». Les nouveaux élu.e.s prendront possession de leurs postes le 30 avril prochain, pour un mandat d’un an.