Inscrire un terme

Retour
Actualités

Élections Ottawa-Vanier : Myriam Djilane, Nouveau Parti démocratique

24 février 2020

Crédit visuel : Élections Ontario

Par Miléna Frachebois – Journaliste 

Le jeudi 27 février prochain auront lieu les élections provinciales partielles d’Ottawa-Vanier, à la suite du départ de Nathalie Des Rosiers, présente députée libérale de la circonscription.

La Rotonde est allée à la rencontre de Myriam Djilane, candidate du Nouveau Parti démocratique. 

La Rotonde (LR) : Quelles sont les principales lignes directrices de votre parti ? 

Myriam Djilane (MD) : La plateforme est assez grande. Il y a beaucoup de différents sujets. Moi, je pense qu’avoir de meilleurs accès aux services publics est une ligne directrice de mon programme : des soins de santé publics, des moyens de transport public, des logements de qualité abordables et des soins de santé mentale. 

LR : Qu’est-ce que votre parti offre de singulier ? 

MD : Le NPD est un parti pour les gens ordinaires. Depuis que je vote, je vote pour le NDP. Ce sont des valeurs proches de mon coeur. On veut que tout le monde commence avec la même base. C’est un Parti qui offre une justice sociale.

LR : Le conseiller Mathieu Fleury est une figure très présente dans les différents projets touchant son secteur, comment envisagez-vous la potentielle future relation politique entre vous et lui ?

MD : Je vis dans la Basse-Ville, donc il est mon conseiller. Il est très engagé dans la communauté. Je suis allée à quelques rencontres, celle de Vanier, de la Basse-ville. C’est un très bon exemple de quelqu’un d’engagé dans la communauté. Il a une très bonne approche sur comment écouter les gens qui ont voté pour lui, donc j’ai hâte de travailler avec lui. Il est très à l’écoute de la circonscription qu’il représente et moi je veux faire ça aussi.

LR : Quelle est la place de l’éducation dans votre campagne ? 

MD : L’éducation est très mise en avant, surtout avec les grèves des enseignant.e.s au primaire et au secondaire. On a besoin de plus d’investissements dans le système public. Les enfants sont notre futur, donc ils doivent avoir le plus de ressources possible pour avoir une bonne éducation.

LR: Êtes-vous pour ou contre les frais non essentiels imposés par le gouvernement Ford lors de la session dernière ? 

MD : La vérité c’est qu’on ne devrait pas commencer à couper dans les services dont on a besoin, qui encouragent un sens de communauté et camaraderie. Ce n’est pas là que l’on devrait couper.

L’éducation est un investissement fait pour le futur. Je suis contre le fait que ces services soient coupés. 

LR : Pensez-vous que les services de sécurité sont de qualité dans le quartier ? Est-ce qu’il y a place à l’amélioration ? 

MD : Je pense que la solution pour réduire la criminalité est de s’adresser aux causes de la criminalité. Commencer avec des logements abordables, s’adresser aux manques de services pour les soins de santé mentale, etc. C’est à propos de la communication, il faut communiquer avec la communauté affectée par la criminalité.

Surtout à la Côte-de-Sable, mon frère s’est déjà fait attaquer par un groupe de jeunes quand il est allé au dépanneur. C’est une réalité. Plus de ressources policières [ne sont] pas la solution, mais il faut demander à la communauté.

LR : Que pensez-vous mettre en place contre la crise du logement abordable et pour aider les sans-abri ?

MD : Une de mes amies vient juste de finir son bac et elle habite dans un appartement avec des cafards et de la moisissure, qui lui coûte beaucoup d’argent pour une étudiante et elle a beaucoup de problèmes. Ce n’est ni abordable ni de qualité. […] Elle ne peut pas déménager. […] Elle ne peut rien se payer de mieux.

On a besoin d’avoir des logements abordables, mais surtout de qualité abordable. Ce n’est pas parce que c’est un.e étudiant.e qu’il ou elle peut vivre dans des conditions inacceptables. […] Il ne suffit pas d’avoir un toit. 

Pour moi, c’est […] adresser la cause de la pauvreté. Souvent, on ne regarde pas la totalité de la vie, ce n’est pas juste du logement, c’est de s’adresser à la raison [du] pourquoi ils sont là. Donc, savoir s’ils ont des problèmes de santé mentale et, dans ces cas-là, mettre en place plus de ressources. 

LR : De quelle manière allez-vous vous positionner face au projet du refuge de l’Armée du Salut et comment allez-vous travailler avec la communauté sur ce dossier ?

MD : C’est à propos de la communication encore une fois. Il n’y a pas eu de communication. La communauté a peur. C’est aussi réaliser qu’un refuge n’est pas nécessairement la solution. Là, on est en train de mettre un pansement sur une jambe brisée. On doit voir le problème de base : pas assez de logements abordables, pas de ressources.

LR : Êtes-vous en faveur des mesures plus écologiques ?

MD : C’est la responsabilité du gouvernement d’être plus écologique. Les gens ordinaires peuvent faire des choses individuelles. C’est cependant la responsabilité du gouvernement d’assurer que les compagnies soient en charge de leur propre recyclage. Il faut que ça commence d’en haut. Les gouvernements qu’on a eus se sont vraiment acharnés sur l’économie, les finances, mais le fait qu’ils regardent notre futur économique [et] pas environnemental est plus important.

Si nous n’avons pas de planète, l’économie ne fait pas de différence. Donc l’environnement doit être une première priorité. On a besoin d’avoir plus d’investissements dans les transports publics parce que c’est responsable.

LR : La ville d’Ottawa a des objectifs pour lutter contre le réchauffement climatique, quelles mesures allez-vous mettre en place pour les respecter ? 

MD : C’est très important d’être capable de travailler avec les trois niveaux de gouvernement. Ici, la ville prend des mesures et donc je veux les encourager, surtout dans la capitale du Canada. On doit vraiment mettre l’environnement comme première priorité.

LR : Enfin, êtes-vous favorable à un élargissement du train léger dans la région Vanier ? 

MD : Je vais commencer avec le fait qu'[Ottawa-Vanier] est très desservi. On a besoin de s’adresser aux problèmes de train léger avant les expansions. C’est encore de la communication avec la communauté.

Si elle veut voir ça, on peut en parler, mais, en premier, on doit être sûr que les détails de la première étape fonctionnent. Je serai pour, en fonction de la communauté. 

Note de la rédaction :

Le jour des élections, un bureau de vote sera disponible à la résidence Friel pour les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa qui souhaitent voter.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire