– Par David Beaudin Hyppia –
Demain, le 18 mars 2014, sera la journée de vote pour les étudiants diplômés de l’Université d’Ottawa membres de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD). Vu le fait que cinq postes seront nommés par acclamation dû au manque de candidature, cette élection est marquée par une compétition pour les postes de commissaire interne et externe. Les candidats qui se présentent pour les postes de Comissaire à la vie étudiante, Commissaire aux affaires universitaires et Commissaire aux finances seront élus par acclamation. Les deux représentants au Sénat, Kashif Masud Awan, pour Sciences et Génie, et Hermann Kuitche, pour Sciences Sociales et Sciences humaines, vont aussi être élus par acclamation. La Rotonde a rencontré les candidats et futurs commissaires pour leur poser des questions sur leurs projets.
Commissaire à l’interne
Patricia Barra de la Tremblay – Indépendant
J’ai plusieurs objectifs. Ils ont tous rapport à une révision de la structure de la GSAÉD. Je veux réviser les politiques des ressources humaines. Je veux revoir la structure des postes des employés. Je veux aussi revoir les politiques d’espaces dans la maison des diplômés et sur le campus pour créer plus d’espaces pour avoir des salles d’études silencieuses. On dirait que l’administration de l’Université a un plan et ne prend pas conseil auprès des associations étudiantes. J’aimerais aussi mettre la Café Nostalgica sur la carte officielle de l’Université d’Ottawa. Je veux que la secrétaire d’assemblée puisse faire d’autres tâches pour que les conseillers aient une liste des règlements qui sont nouveaux et qui n’ont pas été modifiés encore pour faire un document ordonné. Je veux aussi faire de liens avec les associations départementales. J’aimerais qu’il y ait une présence de la GSAÉD sur le campus Roger-Guidon au moins une fois par semaine. J’étais commissaire à la vie étudiante durant la crise du Café Nostalgica et j’ai travaillé pour que le Café puisse s’en sortir. Aussi, il y a un lien important entre le poste de commissaire à l’interne et celui du commissaire à la vie étudiante. Je pense que la transition se fera bien.
Je suis toujours impliqué dans la vie étudiante, à des comités de la maison des étudiants diplômés et au comité social. Je suis vraiment là pour aider les étudiants diplômés. J’ai beaucoup d’expérience et je sais ce qui est nécessaire pour améliorer l’efficacité de la GSAÉD. Je vais m’assurer que la GSAÉD s’épanouisse de cette façon et qu’on utilise le maximum des ressources qui sont entre nos mains.
Commissaire à l’interne
Louise Chartrand – Parti Régénération
Je veux promouvoir l’interdisciplinarité entre la GSAÉD et les diverses associations étudiantes. J’aimerais vraiment essayer de renforcir le contact entre les associations étudiantes. Il faut vraiment que la GSAÉD soit un modèle pour les étudiants qui viennent d’arriver. L’interdisciplinarité me tient à cœur, ça apporte beaucoup aux divers étudiants, et si les diverses disciplines arrivaient à se parler, on arriverait à quelque chose de vraiment plus riche. J’aimerais aussi créer une politique d’équité d’embauche au sein de la GSAÉD. Avec tous les scandales de violence sexuelle qui sont sortis dans les médias, il faut vraiment avoir une politique de zéro tolérance par rapport à la violence sexuelle, pour les membres de la GSAÉD et les employés du Café Nostalgica. Je veux vraiment améliorer l’accessibilité et éliminer les barrières à l’éducation. Je trouve que la population étudiante diplômée est très diversifiée. La définition d’un étudiant diplômé n’est pas nécessairement quelqu’un qui a terminé son bac et qui a tout de suite commencé sa maitrise, par exemple. Beaucoup d’étudiants diplômés sont des parents. L’Université n’aborde pas ces problèmes-là. Il y a un manque flagrant d’efficacité dans les services de garderie, et même une absence d’espaces pour enfants ou nouveau-nés, ou encore de salles d’allaitement.
Je suis une personne très dynamique, qui a une bonne volonté d’aller chercher les gens. J’ai un parcours qui mélange l’expérience professionnelle et universitaire, ce qui me permet de voir certains problèmes que d’autres ne peuvent pas voir. Je veux donner un autre genre de représentation et de dynamique au sein de la GSAÉD.
Commissaire à l’externe
Hamdi Souissi – Indépendant
Les propositions que je fais sont très concrètes. Celle qui est prioritaire est de retirer le droit de vote des membres de l’exécutif pour les réunions du Conseil. En termes de transparence, ça va être une avancée. Concernant la culture du viol, je veux créer un bureau de prévention de la culture du viol, mais qui englobe tous les cas de violence sexuelle. Il faut toujours viser l’ensemble du campus, il faut collaborer avec les différents acteurs qui sont sur le campus. Aussi, durant les élections municipales et provinciales, il va falloir aller manifester et se faire entendre à des moments critiques. Je veux aussi faire en sorte que la GSAÉD devienne imputable aux étudiants. Il y a des assemblées générales à la GSAÉD, mais l’information qui en ressort est presque inaccessible. Il faut publier nos communiqués et nos procès-verbaux.
Je veux faire de la GSAÉD une organisation accessible aux étudiants. J’aimerais faire trois ou quatre référendums à la fin de l’année pour améliorer le bien-être des étudiants. Je veux qu’on lance des campagnes à la sauce UOttawa, sans nécessairement passer par la FCÉÉ. J’aimerais créer une appartenance « Grassroots » du mouvement étudiant de l’Université d’Ottawa. L’équipe Régénération parle souvent de transparence et de responsabilité, mais moi je préfère utiliser le terme d’imputabilité. Est-ce qu’on est prêts à laisser cinq personnes s’entendant en tout temps créer une hégémonie? Il faut des débats au sein de la GSAÉD. Par rapport au fiasco du Nostalgica, il y a eu une véritable culture du silence et beaucoup de membres sortants n’avouent pas encore leur part de responsabilité. Je veux éviter à tout prix un tel problème. Ce qui s’est passé cette année va nous suivre pendant longtemps. La culture du secret à la GSAÉD est bien ancrée et je veux défaire cela. Si vous voulez une GSAÉD qui bouge et qui crée, il faut voter pour moi.
Commissaire à l’externe
Gabrielle Ross-Marquette – Parti Régénération
Cette année, on a décidé de former une équipe, Parti Régénération, avec une plateforme commune. Nous avons trois grands points principaux : Élaborer la collaboration entre les étudiants et la GSAÉD, plus de transparence et de responsabilité et faire la revendication et la représentation étudiantes. Moi je veux vraiment appuyer les initiatives étudiantes qui luttent contre la culture du viol. Je veux aussi évaluer la répercussion des stages non-rémunérés sur les étudiants diplômés à l’Université d’Ottawa. J’aimerais qu’on révise la structure des comités qui sont associés aux différents postes exécutifs. Il faut redynamiser ces structures. Il faut aussi continuer à se battre pour avoir de l’espace pour les étudiants-parents, avoir une salle pour l’allaitement et une garderie qui n’a pas une liste d’attente de deux ans. Par rapport aux étudiants diplômés qui se retrouvent à Roger-Guidon, je veux créer un chariot périodique qui se promènerait dans les corridors pour créer des liens. Nous allons aussi nous assurer de défendre les droits des francophones dans la GSAÉD. Par rapport au Café Nostalgica, c’est un gros projet et je soutiens entièrement les décisions claires et transparentes qui seront prises pour l’amélioration du Café.
Les gens devraient voter pour moi car je suis engagée sur le campus. J’ai été impliquée auprès des associations des étudiants diplômés et départementales. Je comprends que les associations ont besoin de soutien. J’ai aussi travaillé dans la GSAÉD, donc j’ai une bonne perspective d’ensemble et j’ai de l’expérience professionnelle dans la communauté.
Commissaire à la vie étudiante
Angela Plant – Parti Régénération
Les choses les plus importantes pour moi sont la vie étudiante et la réorganisation du Café Nostalgica. Le Café, c’est mon chez moi. J’ai passé beaucoup de temps là et je veux m’assurer qu’il soit accueillant pour les étudiants mais aussi qu’il devienne un espace d’expression artistique et musicale. J’aimerais faire une programmation intéressante où j’impliquerais les étudiants de la Faculté de musique et les membres de groupes musicaux locaux. Un autre changement que j’aimerais apporter serait pour la maison des étudiants diplômés. Cet espace n’est pas bien utilisé présentement. Il y a des étudiants qui ne savent même pas qu’elle existe. Donc je veux faire la promotion de cet espace. Cette année, nous avons besoin d’une équipe forte, qui peut travailler ensemble. Je veux aussi travailler avec les employés du Café Nostalgica. C’est très important d’écouter les employés du Café car ils ont une expérience que nous ne pouvons pas avoir. Ce qui est dommage, c’est que les étudiants diplômés ne sont pas beaucoup impliqués dans les activités organisées par leurs associations. La maison des étudiants, c’est notre maison!
Je veux vraiment être créative avec notre espace. Je veux encourager l’expression artistique et je veux essayer de nouvelles activités sur le campus. Je veux partager avec les étudiants. J’ai beaucoup d’expérience de travail au Nostalgica et je vais m’assurer que tous les étudiants se sentent interpelés aux activités organisées par la GSAÉD.
Commissaire aux affaires universitaires
Brenna Quigley
Mon but ultime, en tant que commissaire aux affaires universitaires, est de bâtir une communauté et une culture de recherche par et pour les étudiants diplômés ici à l’Université d’Ottawa. Je veux créer des occasions pour les étudiants diplômés puissent partager leurs connaissances, leurs talents et leurs expériences, pour leur offrir la possibilité d’entamer un dialogue sur leurs expériences académiques aux cycles supérieurs. Je travaille vraiment fort pour soutenir les droits et les intérêts académiques des étudiants diplômés sur le campus et je veux continuer ce travail qui est énormément important selon moi.
Je suis au courant des problèmes et des intérêts des étudiants diplômés et je suis capable de m’engager dans des discussions complexes et difficiles. J’ai aussi de l’expérience avec la GSAÉD. J’aimerais continuer à développer le programme de conseillers/ères en rédaction, de continuer à organiser les retraites de rédaction et les colloques interdisciplinaires ainsi que plusieurs autres événements académiques. C’est avec l’aide et les contributions des autres étudiants qu’on est capables d’en faire plus chaque année. Je vais continuer à plaider pour les droits académiques des étudiants diplômés concernant le rôle de la FÉSP, les règlements de thèse, les changements de programmes, les fonds et le soutien pour les activités et événements académiques organisés par les départements, etc. Un de nos plus grands défis reste qu’on manque de services de soutien académique pour les étudiants diplômés sur notre campus. Donc, je vais continuer à me concentrer sur l’amélioration de nos conditions d’études.
Commissaire aux finances
Matthew Lafreniere – Parti Régénération
Le but de ma campagne est d’engager les étudiants diplômés francophones afin de s’assurer que le principe de bilinguisme soit respecté dans la GSAÉD. Je veux aussi m’assurer que les fonds monétaires de la GSAÉD soient bien rendus, sous forme de services aux étudiants. Mon dernier point est pour que le Café Nostalgica soit amélioré. La situation financière a été problématique et il reste quand même beaucoup de travail à faire. Nous sommes capables de travailler ensemble pour avoir un Café qui est en bonne santé.
Malheureusement, je suis le seul qui se présente pour ce poste. Je pense que ce n’est pas bon pour la démocratie étudiante, j’aurais aimé participer à un débat plus sérieux sur les finances. Je suis très familier avec la situation du Café Nostalgica et le budget de la GSAÉD. Aujourd’hui, il reste beaucoup de travail à faire pour remettre le Café Nostalgica sur pied. On a vécu une crise. Il y avait un vrai risque que les dettes du Café l’emportent. Moi je vais m’assurer qu’on n’aille jamais une situation semblable. Il fallait prendre des décisions extraordinaires pour sauver le Café.