
Élections générales du SÉUO – Commissaire aux services aux étudiant.e.s
Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique
Entrevue réalisée par Anna Meurot – Journaliste
La période de campagne des élections générales du Syndicat Étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) est en cours jusqu’au 23 mars prochain. Candidate pour le poste de Commissaire aux services aux étudiant.e.s, Amina El-Himri présente ses motivations pour occuper ce rôle, et dévoile les mesures qu’elle souhaiterait mettre en place lors de son potentiel futur mandat.
La Rotonde (LR) : Est-ce que vous pourriez commencer par parler un petit peu de vous et de votre parcours ?
Amina El-Himri (AEH) : Je m’appelle Amina El Himri, et je suis une étudiante internationale. Je viens du Maroc, mais je suis ici depuis trois ans maintenant, comme le temps passe vite ! Je suis élève du programme en communication avec une mineure en sciences informatiques. Cette année, j’étais déjà Commissaire aux services aux étudiant.e.s, et je travaillais pour Campus Vibez uOttawa, notre département qui gère les clubs.
LR : Que fait le.la Commissaire aux services aux étudiant.e.s durant son mandat ?
AEH : Mon travail est de superviser les services et les clubs. Il faut s’assurer qu’ils reçoivent suffisamment de ressources et qu’ils soient justes dans la distribution de celles-ci. Je dois également vérifier qu’ils ne contribuent pas à la promotion de discours racistes ou homophobes, et que leurs valeurs s’alignent avec celles du Syndicat.
Pour les services, il s’agit de s’assurer de leur qualité, qu’ils obtiennent le meilleur support des exécutif.ve.s, qu’ils soient bien financés, et bien représentés. On traite aussi de ressources humaines ; c’est un poste qui implique de travailler avec deux « têtes » à la fois.
LR : Quelles sont les qualités d’un.e bon.ne Commissaire aux services aux étudiant.e.s selon vous ?
AEH : D’une part, il faut savoir être à l’écoute […]. Il faut vraiment développer deux casquettes simultanément [entre clubs et services], car le travail avec les uns est différent de celui avec les autres. Il faut aussi apprendre à connaître les services, car ils fonctionnent de manière indépendante.
Il faut aussi être vraiment organisé.e. Je suis étudiante internationale, ce qui signifie que je suis étudiante à temps complet et que je travaille à temps complet, ce qui n’est pas évident. Il ne s’agit pas de décourager les gens, mais je veux insister sur le fait qu’il faille très bien gérer son temps.
Au final, le.la Commissaire aux services aux étudiant.e.s doit comprendre que c’est un poste où l’on travaille pour les étudiant.e.s, les clubs, et les services. Même à un poste de ressources humaines, il.elle travaille pour ces organisations, et pas l’inverse.
LR : Pourquoi avoir décidé de vous présenter à nouveau cette année ?
AEH : Beaucoup de choses ont été accomplies pendant mon mandat, mais je sens qu’il reste beaucoup de progrès à faire […]. Par exemple, on a décidé vers la fin de l’année de créer le programme QPay, similaire à [l’interface] Brightspace, mais pour les clubs. La plateforme permettrait au Comité des services aux étudiant.e.s d’approuver certaines décisions de façon plus simple et automatique afin de diminuer le temps de réponse.
Cela va contribuer à améliorer les communications avec les clubs et à avoir des audits chez eux, parce que la transparence est très importante pour nous. Une version spécifique [de cette interface] sera également mise en place pour les étudiant.e.s qui souhaiteraient rejoindre ces organismes.
Dès que cette initiative fonctionnera bien, on fera la même chose avec les services. Je travaille par ailleurs à rendre nos services plus accessibles, durables, inclusifs, et bilingues. Avec Marissa, notre Commissaire aux affaires francophones, on a inventé l’abréviation DIBA, ou SIBA en anglais, pour Durabilité, Inclusion, Bilinguisme et Accessibilité : ce sont les critères auxquels je veux m’assurer que les clubs et les services répondent tous […].
LR : Si vous êtes élue, qu’aimeriez-vous entreprendre afin d’appuyer votre mandat et d’améliorer le Syndicat ?
AEH : J’aimerais continuer à travailler sur l’indépendance des services. Je veux insister sur le fait qu’on a confiance en leurs capacités, en leur personnel, et qu’on les embauche pour une raison […]. Je viens notamment d’avoir une table ronde ouverte des membres exécutifs des différents services. Ils.elles étaient là pour exposer leurs problèmes, et critiquer notre gestion ; nous étions là pour écouter, eux.elles pour s’exprimer.
D’autre part, je viens de commencer avec notre équipe, la mise en place d’un formulaire de collecte de données à leur faire remplir. À partir des résultats obtenus, on pourra créer des statistiques et des mots-clés sur les problèmes auxquels les étudiant.e.s sont confronté.e.s, et déterminer où l’on doit assigner nos fonds et nos efforts en priorité […].
En ce qui concerne les clubs, je veux m’assurer que les financements continuent. On leur a donné autour de 160 000 dollars jusque-là, et on a 40 000 dollars qui restent pour la vague du financement pendant l’été. Ce processus doit continuer ; on doit s’assurer d’avoir assez de financements, que ceux-ci ne diminuent pas, voire qu’ils augmentent pour accommoder tous les clubs et leurs besoins […].
Finalement je travaille beaucoup comme une déléguée des tâches. À chaque fois que je rencontre un service, je dis : « je suis votre assistante personnelle, dites-moi ce que je dois faire ». Si je suis élue, j’aimerais continuer avec cette approche informelle et humaine de travail, afin d’assurer au monde qu’on est là pour eux.elles.
LR : Si vous pouviez dire une dernière phrase aux étudiant.e.s, que leur diriez-vous ?
AEH : J’ai beau m’asseoir ici et parler de toutes les choses que j’ai accomplies cette année et dont je suis fière, il reviendra aux étudiant.e.s de décider qui ils.elles veulent pour ce poste, et s’ils.elles ont assez confiance en moi pour continuer. Si c’est le cas, tant mieux, j’en serai heureuse et je serai là.
Mais s’ils.elles croient que je n’en ai pas fait assez, ils.elles auront raison de parler et de s’exprimer. Cela a beau être un vote oui ou non, cela reste une opinion qui a beaucoup de valeur pour moi.