Crédit visuel : Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa
Par Pascal Vachon – Journaliste
Les élections du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) sont en cours. Babacar Faye, étudiant en common law ainsi qu’ancien membre du Conseil d’administration du SÉUO et Jason Seguya, ancien commissaire à la vie étudiante du SÉUO, se présentent au tout premier poste de président.e de l’histoire du SÉUO.
La rédaction est toujours en attente de certaines réponses de Jason Seguya.
La Rotonde (LR) : Pourquoi vous être présentés au poste de président.e ? En quoi consiste votre plateforme ?
Babacar Faye (BF) : Originalement, je ne voulais pas me présenter comme président, je ne pensais pas que le poste devait être créé, mais je crois que pour maintenir une dynamique de collaboration, il faut un président. Je veux pouvoir aider les gens, mener et agir concrètement […], que ce soit sur la santé mentale ou la discrimination.
Ma plateforme consiste en trois grands axes. Le premier axe est la fiabilité : soit de rétablir la confiance envers le Syndicat et rétablir la relation avec les étudiant.e.s et de s’assurer qu’on soit un Syndicat fiable en s’assurant d’informer les gens. […]
Mon deuxième axe se concentre surtout sur le bien-être, je trouve que l’Université a vraiment une relation problématique avec le bien-être et avec la santé mentale. L’administration peut en faire beaucoup plus. […]
Mon troisième axe est sur l’inclusion de tou.te.s les étudiant.e.s. Donc, je veux m’assurer que tous les étudiant.e.s sont impliqué.e.s et que tous les espaces soient ouverts pour eux. En début d’année, on a eu un incident sur la discrimination raciale et je sais que ça a frustré beaucoup les étudiant.e.s et j’ai vraiment été touché.
Jason Seguya (JS) : L’un des buts est d’agir pour que chacun.e de nos commissaires ait le soutien nécessaire. Il va falloir avoir une grande compréhension du portfolio de chacun de ces derniers. […]
Avec le [ou la] commissaire aux affaires francophones, on va travailler en utilisant les méthodes de campagne que moi j’ai déjà fait avec d’autres campagnes pour s’assurer que le rôle des étudiant.e.s francophones soit représenté et respecter au niveau de leur Syndicat et de l’Université.
LR : Comment percevez-vous l’arrivée de cette nouvelle position au sein du syndicat ?
BF : En parlant avec mes collègues et mes pair.e.s, j’ai remarqué qu’il y avait un manque de gestion ou de direction centrale au sein du Syndicat. Il y avait aussi une crainte de revenir à l’ancienne forme et culture de la FÉUO, [Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa], qu’on veut à tout prix éviter.
J’ai également certaines équipes de l’exécutif pour transformer le rôle de président.e en un rôle qui est plus faible en pouvoir et moins hiérarchique. On veut s’assurer que l’approche et la gestion restent collaboratives et non hiérarchiques. C’est vraiment de s’assurer que ce poste soit [occupé par] quelqu’un qui collabore et [qui] supporte l’exécutif.
LR : En tant que président, comment comptez-vous améliorer les services en santé mentale et comment comptez-vous améliorer la relation avec l’administration de l’U d’O ?
BF : On veut encourager les étudiant.e.s à parler de leur expérience […] car elle est très importante, et peut vraiment aider à gérer la situation actuelle. Il est vraiment temps pour l’Université de passer à l’action, ce n’est plus le moment de faire des consultations, on en a assez vu, on est vraiment dû.e pour agir.
Je pense qu’il faut de l’entreprenariat sur le campus. Récemment, avec les propos du [recteur et vice-chancelier de l’U d’O], Jacques Frémont, au dernier forum public ; c’était décevant.
J’aimerais voir plus d’ouverture au sein de l’administration et au sein de la communauté en général, avec les étudiant.e.s et face au personnel noir ou racial.
JS : Il y a encore beaucoup de désapprentissage et de réapprentissage qui doivent avoir lieu au sein du comité aviseur du recteur pour un campus antiraciste et inclusif.
Cependant, nous avons déjà travaillé si dur et avons démontré que la voix des étudiant.e.s mérite un siège à la table ! Jour après jour, réunion après réunion, action après action, la cohorte d’étudiant.e.s qui travaille dur et le soutien total de notre communauté poussent à un changement majeur sur le campus !