Crédit visuel : Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa
Par Miléna Frachebois – Journaliste
Les élections du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) sont en cours. Trois candidat.e.s se présentent pour le poste de commissaire aux affaires francophones ; Rony Fosting, Marissa St-Amand et Daphnée Veilleux-Michaud.
Rony Fosting et Marissa St Amand ont partagé leurs intentions à La Rotonde. La rédaction est toujours en attente des réponses de Daphnée Veilleux-Michaud.
La Rotonde (LR) : Pouvez-vous vous présenter ?
Rony Fosting (RF) : Je me présente ; Rony Fosting, l’actuel commissaire aux opérations du SÉUO. Dans ce rôle, j’ai examiné, rationalisé et réorganisé les opérations en partant de zéro. J’ai également renforcé les contrôles internes.
Marissa St-Amand (MS) : Je m’appelle Marissa St-Amand, je suis fransaskoise de Saskatoon, et je termine actuellement ma troisième année d’étude en sciences politiques et communication.
Je suis présentement la directrice du bilinguisme de l’Association étudiante des études internationales et politiques, et j’ai occupé le poste d’agente de revendication linguistique au Centre du bilinguisme du SÉUO, durant le semestre d’automne.
LR : Pourquoi se présenter au poste de commissaire aux affaires francophones du SÉUO ?
RF : Depuis près d’un an, je suis le commissaire aux opérations, en travaillant en étroite collaboration avec la commissaire aux affaires francophones. J’ai compris les besoins du poste et j’aimerais les améliorer au moment où la commissaire actuelle quittera ses fonctions.
Surtout que, j’ai ma propre vision, que j’aimerais engager pour renforcer le travail déjà commencé par ma collègue.
MS : J’ai toujours été une personne pour qui simplement participer passivement ne suffit pas. Quand il y a un sujet ou un enjeu qui me passionne, il faut que je m’implique et que je trouve une façon de contribuer.
Pour ce poste en particulier, je me présente puisque je trouve que c’est un rôle qui convient à mes habiletés et qui me permettra de partager mes perspectives et ma passion pour la francophonie d’une façon incroyable.
Depuis ma première année d’étude, j’ai participé le plus que je le pouvais dans la communauté francophone, ainsi que dans le monde d’activisme et de politique étudiante, et je trouve que ce poste est la combinaison ultime de ces deux mondes, qui sont tous les deux près de mon coeur.
J’ai aussi eu le plaisir de travailler directement avec la commissaire au cours de cette année, notamment dans les tables rondes de la francophonie où j’agissais comme lien entre le Syndicat et mon association étudiante, ainsi que pour organiser des événements comme le karaoké francophone.
Grâce à cela, j’ai déjà une bonne connaissance du rôle et des responsabilités qui viennent avec, et je serais prête à continuer les projets de cette année, en plus d’en entamer de nouveaux.
LR : Pourquoi la francophonie vous tient-elle à cœur ?
RF : Je fais partie de la communauté francophone. Je suis bien placé pour connaître ses besoins et voir les nouveaux arrivants ainsi que ceux qui sont ici pour ressentir le changement et achever les projets déjà débuté par l’actuelle commissaire aux affaires francophones. Ça sera la réalisation d’une conviction personnelle.
MS : En tant que quelqu’un qui provient d’un milieu très anglophone, j’ai grandi en apprenant sur les effets de l’assimilation linguistique, et l’importance de préserver sa langue a toujours été quelque chose dont j’étais consciente.
De cette manière, je crois que j’apporterais une perspective activiste à ce poste, dans le sens où je suis déjà habituée, par nature, à me battre pour le français.
Rendue à Ottawa, ma passion pour la francophonie n’a fait que grandir, et je cherche toujours des opportunités pour partager mon amour pour cette langue et cette culture partagée par tant de gens.
LR : Que constitue un.e bon.ne commissaire aux affaires francophones, selon vous ?
RF : Tout d’abord, identifier les vrais besoins de la communauté et pouvoir être là, pour les entendre. L’interaction directe avec la communauté permettra la proposition de meilleures solutions et l’atteinte des objectifs.
MS : Il ou elle devrait faire preuve d’initiative et d’entreprenariat, afin de s’assurer que la voix francophone du campus est prise en compte dans les décisions du SÉUO. Je dirais que j’ai démontré ces habiletés au cours des années à l’Université dans les rôles que j’ai occupé, et j’oserai dire que mes collègues le confirmeraient.
Le ou la commissaire devrait aussi écouter directement les étudiant.e.s et les accueillir pour faire de l’Université un espace inclusif où tout le monde se sent à l’aise de participer activement et de s’exprimer dans la langue de son choix.
Si je suis élue, j’avais l’idée de tenir des sessions informelles où, une fois par mois, les étudiant.e.s qui s’y intéressent seraient invité.e.s à prendre un café avec moi et me faire part de toute inquiétude ou idée qu’ils ou elles auraient par rapport à la francophonie et au bilinguisme à l’Université.
Je crois que ceci serait une bonne façon d’encourager l’engagement de la part de la population étudiante, et de démontrer que leurs opinions sont valorisées. J’aimerais aussi organiser un événement ou une série d’événements en lien avec l’insécurité linguistique et la francophonie en situation minoritaire, puisque c’est des sujets qui me tiennent à coeur, et qui affectent une grande portion des francophones sur campus.
LR : Enfin, qu’aimeriez-vous changer ou faire pour améliorer le Syndicat étudiant et l’Université ?
RF : Pour y répondre je reviens à ma plateforme pour citer des points précis : travailler avec l’Université en vue d’initier des cours pour débutant.e.s afin de valoriser la culture française, aider à renforcer l’utilisation du français dans la communication, dans tous nos services, afin de mieux servir les communautés francophones.
[Je souhaite également] élaborer une trousse d’accueil pour les communautés francophones sur la façon de s’intégrer facilement au sein du campus en fournissant des ressources adaptées aux communautés avec lesquelles communiquer et être un lien entre le corps étudiant et l’Université dans la promulgation des demandes de la communauté francophone.
MS : Le Syndicat est toujours dans une position assez unique, dans le sens où il est toujours en train de se développer et d’évoluer. Je vois donc dans ce poste une merveilleuse opportunité de rassembler la communauté étudiante d’une façon très particulière, surtout en comparaison avec les autres postes à l’exécutif.
La francophonie et le bilinguisme sont des parties intégrales de l’U d’O, et touche à une telle diversité d’étudiant.e.s que ce serait dommage de ne pas utiliser ce poste pour rapprocher les étudiant.e.s les un.e.s des autres et de célébrer nos différences.
C’est avec cet état d’esprit que j’aborderai ce rôle et, dans mon programme électoral, je promets de travailler à l’aide d’une approche intersectionnelle, et de collaborer avec le ou la commissaire à l’équité ainsi que les centres de services tels que le Centre d’expérience des étudiant.e.s racisé.e.s et autochtones, le Centre de la fierté, le Centre pour les étudiant.e.s ayant une incapacité et la maison internationale, pour n’en nommer que quelques-un.e.s.
Je crois aussi qu’il y a des perspectives très polarisées par rapport au bilinguisme sur le campus, et je crois qu’une façon réalisable de faire comprendre l’importance et la valeur d’un campus bilingue à ceux qui le comprennent moins bien serait d’encourager autant de personnes que possible à prendre avantage des services du Centre du bilinguisme, où tout le monde a l’opportunité d’apprendre et de maîtriser le français et/ou l’anglais.