Actualités
Par Mathieu Tovar-Poitras – Journaliste
ÉLECTIONS ÉTUDIANTES À CARLETON
Bien que le taux de participation de la FÉUO ait presque doublé lors des dernières élections générales, il n’en demeure pas moins qu’il ne dépasse pas la barre des 15 %. Comment expliquer ce phénomène ? La Rotonde a décidé de comparer la situation de l’Université d’Ottawa avec celle de sa rivale, l’Université Carleton, où le taux de participation aux dernières élections étudiantes frôlait les 40 %.
Une coche plus haute
Cette année, le taux de participation aux élections générales a atteint 14,6 %. Pour certains, ce nombre peut sembler trop bas, mais il représente en réalité une nette amélioration par rapport au 7,82 % de l’an dernier.
Si cette amélioration semble prometteuse, elle fait néanmoins pâle figure devant le taux de 37,2 % qu’a vu la population étudiante de l’Université Carleton lors des élections générales de la Carleton University Students’ Association (CUSA) tenues au tout début du mois de février.
En entrevue avec La Rotonde, Drew May, chef de pupitre de la section Actualités du Charlatan, le journal indépendant de l’Université Carleton, a expliqué la réalité de son campus. « Plusieurs facteurs ont probablement rendu les étudiants plus au courant de la politique étudiante », explique-t-il. En effet, un référendum visant à créer un nouveau bâtiment pour la CUSA a fait couler beaucoup d’encre sur le campus dans les dernières semaines.
Le vote en ligne fait-il la différence?
Autre différence notable avec la FÉUO, la CUSA a décidé d’ajouter l’option None of the above sur ses bulletins de vote, une option populaire au sein de l’électorat. En effet, 6 832 votes ont été des votes de non-confiance, soit environ 9 % des résultats.
Autre facteur de différence notable, le vote en ligne, un choix qu’a fait Carleton pour maximiser la participation étudiante : « Les gens peuvent voter directement à partir de leur courriel ou en allant à une station de vote », explique May.
Si les critiques formulées par la FÉUO quant au vote en ligne ont beaucoup à voir avec la sécurité du logiciel, May, soutient qu’un des avantages du vote en ligne est justement son aspect sécuritaire, vis-à-vis les électeurs, mais aussi pour l’institution. « Il n’y a pas de risques que des bulletins soient retirés ou altérés », soutient-il. Comme quoi l’herbe est toujours plus verte chez le voisin.