– Par Élise Vaillancourt –
Moins d’une dizaine de personnes s’est déplacée pour assister aux débats de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD) qui ont eu lieu le lundi 11 mars dernier. Les candidats à l’exécutif, aux postes de représentants au Sénat de l’Université et de représentant au Bureau des gouverneurs de l’Université disposaient de dix minutes chacun pour présenter leur plateforme électorale respective.
Seamus Wolfe: candidat au poste de commissaire à l’externe
L’ancien président de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) souhaite, s’il est élu, travailler sur cinq points: les frais de scolarité et le financement de la recherche, les services de garde, le transport en commun et les infrastructures pour les vélos, les enjeux de droits d’auteurs et, enfin, les relations entre les étudiants et les superviseurs. « Les frais de scolarité en Ontario sont les plus élevés au Canada, le financement à la recherche est difficile à avoir et est de plus en plus dicté par les intérêts des industries », a argumenté le candidat.En ce qui concerne les services de garde, le candidat souhaite répondre aux défis spécifiques des parents étudiants en réclamant un programme national de garde d’enfants. M. Wolfe souhaite utiliser « le poids collectif de la GSAÉD pour négocier à nouveau le laissez-passer universel afin d’inclure la Société de transport de l’Outaouais à la table de discussion », en plus de travailler pour davantage d’infrastructures pour les vélos. Il veut également promouvoir le libre accès à la documentation scientifique en dénonçant le coût actuel exorbitant de son acquisition. Pour éviter les relations de pouvoir asymétriques entre étudiants et superviseurs, M. Wolfe veut tenir des ateliers pour que les étudiants soient au courant de leurs droits et ainsi, qu’ils soient davantage protégés. Finalement, ce dernier insiste sur la nécessité de travailler main dans la main avec la FÉUO et les autres associations étudiantes d’Ottawa.
M. Wolfe vient également d’être élu au Caucus national des étudiants de 2e et 3e cycle de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ), un poste qu’il occupera à partir du mois de mai.
Carolyn Grève: candidate au poste de commissaire aux finances
Occupant présentement le poste de commissaire aux finances suite à la démission de Douglas Webb en juillet 2012, Mme Grève sollicite un second mandat. « Je veux continuer à faire ce que j’ai fait cette année. Je veux […] faire de mon mieux pour rendre le budget le plus transparent [possible] pour nos membres et nos étudiants », insiste-t-elle. Questionnée au sujet du salaire annuel de 18 000 $ pour l’exécutif de la GSAÉD, Mme Grève rappelle que ce montant est le même que celui qui est accordé aux assistants d’enseignement de l’U d’O pour une durée de travail équivalente et que les dix heures pour lesquelles les membres de l’exécutif sont rémunérés sont insuffisantes pour effectuer l’ensemble des tâches associées à chacun des rôles.
Gabrielle Berube: candidate au poste de commissaire à l’interne
Déjà impliquée dans la GSAÉD comme membre du comité des affaires universitaires, poste dans le cadre duquel elle a notamment participé à l’organisation du colloque de la GSAÉD, Mme Berube a choisi d’être de la course électorale pour le poste de commissaire à l’interne afin de poursuivre son implication. À ce titre, elle veut entreprendre une révision de la constitution pour s’assurer qu’elle corresponde toujours aux besoins des membres de l’association. De plus, elle désire « communiquer de façon efficace avec les employés de la GSAÉD pour conserver de bonnes relations et s’assurer de la bonne communication entre les départements et la GSAÉD. »
Patricia Barra de la Tremblaye: candidate au poste de commissaire à la vie étudiante
Sollicitant un mandat pour une seconde année au poste de commissaire à la vie étudiante, Mme Barra de la Tremblaye se donne comme défi, si elle est réélue, « d’augmenter la communication entre la GSAÉD et la population étudiante pour que tous soient informés de la GSAÉD et de ses événements ». Pour augmenter la participation étudiante, la candidate croit qu’il faut davantage de publicité entourant les activités de la GSAÉD: « Il faut vraiment créer un sentiment d’appartenance à l’Association étudiante. Des fois, les gens ne savent même pas qu’ils ont une Association étudiante, alors on doit vraiment essayer de les amener à leur association », explique-t-elle. L’ouverture du nouveau Café Nostalgica constitue un événement important pour la candidate et elle veut faire de cet endroit un lieu accueillant pour les étudiants diplômés. Elle a enfin pour objectif de faciliter les relations avec les étudiants du campus Roger Guindon.
Brenna Quigley: candidate au poste de commissaire aux affaires universitaires
Mme Quigley veut faire renouveler son mandat à titre de commissaire aux affaires universitaires. « J’ai organisé beaucoup d’événements académiques cette année parce que je trouve qu’il y a un manque de services et de soutien pour les étudiants », explique-t-elle. En ce sens, elle a notamment coordonné deux retraites d’écriture et a organisé une série d’événements permettant de développer les compétences nécessaires au succès dans la poursuite d’études diplômées. Elle souhaite continuer sur cette lancée pour l’an prochain et négocier avec l’Université pour les meilleurs services académiques possibles pour les étudiants.
Nikesh Trecarten: candidat au poste de représentant au Sénat de l’Université pour les humanités
Le programme de M. Trecarten comprend trois points: la communication, la coopération et la communauté. Il dénonce d’abord le fait que les étudiants « se sentent comme les derniers joueurs d’une partie très mal jouée de téléphone arabe ». Il veut donc faciliter la transmission des communications entre la faculté et les étudiants. Pour remplir son objectif de coopération, M. Trecarten entend travailler de pair avec les facultés et l’administration pour « aider l’université à nous aider ». Finalement, il dénonce l’isolement des étudiants diplômés et souhaite lutter contre ce problème en prenant le temps d’écouter les enjeux propres à chacun, afin de représenter davantage les intérêts des étudiants.
Anaïs Elboujdaini: candidate au poste de représentante au Bureau des gouverneurs (Bdg) de l’Université
Étudiante à la maîtrise en sciences politiques, Mme Elboujdaini insiste sur « l’immense pouvoir que les étudiants peuvent avoir au Bdg, même s’ils n’ont que trois sièges ». Sa plateforme est divisée en trois points: veiller à plus de décorum et un respect plus attentif des Robert’s Rules of Order, des règles de procédure lors d’assemblées délibérantes, lors des rencontres du Bdg, militer pour un accès plus rapide aux vidéos du Bdg et aux ordres du jour des rencontres et, enfin, travailler de concert avec l’exécutif de la GSAÉD.
Mohammad Zahirul Alam, candidat au poste de représentant au Sénat pour les sciences, était absent lors du débat électoral. Le site de la GSAÉD ne permet pas d’accéder aux plateformes électorales des candidats. Bien qu’il n’y ait qu’un candidat pour chacun des postes, les étudiants peuvent se prononcer en faveur ou en défaveur de leur élection en allant voter entre le 18 et le 20 mars.