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Élections de la FÉUO : Les critiques visant l’organisation s’accentuent

9 février 2015

– Par Christopher Bernard –

Si la campagne électorale des candidats aux postes de l’exécutif se déroule rondement pour certains candidats, on ne peut en dire autant de l’organisation de celle-ci. Depuis le lancement de la campagne, plusieurs étudiants et candidats ont exprimé leur inquiétude quant aux iniquités qu’a créées le manque d’organisation.

Une embauche tardive

Les problèmes ont commencé tôt pour la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et son comité électoral. En effet, l’embauche d’un directeur général des élections a été retardée de plusieurs mois. La FÉUO n’a en effet reçu aucune candidature lors de la publication de son offre d’emploi pour le poste de DGÉ, si bien qu’une deuxième ronde a dû être tenue pour trouver quelqu’un afin de combler le poste. L’embauche officielle, survenue suite au dépôt d’une seule candidature, a été ratifiée le 18 janvier, soit deux jours après la fin de la période de mise en candidature.

Pour un candidat qui désire garder l’anonymat, ce délai est inacceptable : « N’importe qui qui a déjà occupé une fonction comme celle-là sait que la tâche qui attendait la DGÉ était quasi-insurmontable. En plus du fait qu’elle n’est pas familière avec les règles d’élections de notre Fédération ».

Lorsqu’interrogé à ce sujet, Chris Hynes, représentant de l’exécutif de la FÉUO au comité électoral, a concédé le fait que l’embauche avait été tardive. Il insiste par contre qu’il faut exonérer la Fédération de toute responsabilité. Selon ce dernier, ce sont plutôt les exigences du poste qui font en sorte qu’il est difficile de trouver des candidats qui veulent l’occuper. Selon Hynes, l’embauche du DGÉ devrait se faire le plus tard au mois d’octobre.

Cependant, jusqu’en 2013-2014, la constitution de la FÉUO prévoyait que l’embauche de DGÉ devait être faite au plus tard au mois d’août. Or, c’est l’exécutif d’Action étudiante, dont Chris Hynes fait partie, qui a voté pour enlever cette exigence constitutionnelle. Face à ce fait, Hynes a répliqué que l’embauche au mois d’août s’est montrée trop difficile. Ainsi, selon lui, l’exigence constitutionnelle ne faisait donc pas de sens.

Deux publicités insuffisantes

La promotion visant à recruter des candidats était beaucoup trop faible, selon un candidat. La FÉUO a fait parvenir un premier courriel à ses membres le 11 décembre et un second le 8 janvier. Le premier courriel a été envoyé en plein cœur de la période des examens alors que le deuxième a été envoyé alors que les étudiants étaient toujours en congé.

« Le plan a été fait par le bureau des communications au début du mois de décembre », explique Hynes. « On est un peu mal pris à cause du calendrier scolaire cette année. Soit on n’envoie pas de courriel au mois de décembre, soit ça tombe dans la période des examens. Même chose pour le mois de janvier, la session recommençait le 12, on n’avait pas le choix avec toutes les autres échéances dans la constitution », explique-t-il.

Cependant, non seulement la date d’envoi des courriels a soulevé des questions, mais aussi le contenu de ceux-ci. Alors qu’au moment de l’envoi il ne restait aux gens intéressés que huit jours pour remplir leur formulaire de candidature et recueillir 50 signatures pour appuyer celle-ci, la mention des élections figurait tout au bas du courriel.

De plus, à ce courriel étaient jumelées d’autres annonces, telles qu’une annonce pour les lundis tequila, une annonce concernant le Centre de bilinguisme et une publicité pour la prochaine assemblée générale. À ce sujet, Hynes est catégorique : « Je pense que c’est très raisonnable, franchement, si on commence à regarder où l’on met les choses dans le courriel. Je ne pense pas que ça change quoi que ce soit où la publicité est placée ».

L’appui de l’exécutif actuel dérange

Des candidats qui désirent conserver l’anonymat ont aussi exprimé leurs inquiétudes face à l’appui d’Anne-Marie Roy, actuelle présidente de la FÉUO, pour l’équipe d’Impact. Rappelons qu’Impact est présidé par Nicole Desnoyers, qui est membre de l’exécutif actuel. En 2012, Ethan Plato avait présenté un règlement qui visait à limiter l’appui de membres de l’exécutif à l’endroit de candidats aux élections. Cette proposition avait alors été rejetée par Roy et Desnoyers.

Chris Hynes souligne que les élections demeurent intègres même si ce règlement n’a pas été adopté. Selon lui, « tous les étudiants sur le campus, et ça inclut les membres de l’exécutif, on le droit de participer dans les élections ».

Ce dernier indique aussi que son siège au comité électoral n’est pas problématique.

« Il y a une séparation entre mon travail dans le bureau et des membres de l’exécutif qui travaillent sur des campagnes. On ne parle pas des élections dans le bureau. C’est nécessaire que quelqu’un fasse le travail et c’est pour ça que je suis là », affirme-t-il.

Productions Zoom

 

Dans la journée du samedi 7 février, la FÉUO a publié sur Facebook une série de vidéos présentant des candidats aux élections. Tous les candidats aux postes de l’exécutif pour l’équipe Impact y figuraient, alors que seulement deux pour l’équipe ABC et aucun candidat de l’équipe Ici pour nous n’étaient présentés.

 

Contacté sur le sujet, le candidat à la présidence de l’équipe Ici pour nous a confirmé qu’il avait bel et bien reçu une invitation à venir tourner une vidéo. Celui-ci a décidé de décliner l’invitation. « Le tournage était optionnel et on a plein de choses à faire en début de campagne, disons qu’on n’a pas beaucoup de temps pour décider et prendre un rendez-vous. La disponibilité était aussi un problème. Nicole Maylor [qui est candidate au poste de v.-p. aux affaires de l’équité pour Ici pour nous] a un emploi coop. Elle n’est pas sur le campus pendant les heures de bureau, c’était impossible pour elle de venir filmer ».

 

Règles électorales divulguées tardivement

 

Selon des candidats qui se sont entretenus avec La Rotonde, les informations concernant les règles électorales ont été rendues publiques en retard. Celles-ci ont été diffusées aux candidats lors d’une rencontre le 27 janvier, soit cinq jours avant le début de la campagne. Pour ces candidats, il s’agit d’un délai déraisonnable pour l’organisation de leur campagne.

 

Chris Hynes n’est pas de cet avis, expliquant qu’étant donné le calendrier des élections, les règlements sont toujours présentés aux candidats dans les environs d’une semaine avant le début de l’élection.

 

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