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Élections de la FÉUO : Des débats sans éclat

9 février 2015

– Par Christopher Bernard –

La FÉUO a tenu, les 4 et 5 février derniers, les débats annuels des candidats pour l’exécutif de la Fédération étudiante. Une centaine d’étudiants se sont donc donné rendez-vous pour assister à la présentation des différentes plateformes de la part des candidats.

Les débats qui se déroulaient sur deux journées au total ont réuni les dix candidats aux divers postes disponibles de la FÉUO, en plus d’offrir une tribune au comité du « oui » du référendum sur la création d’un centre pour les étudiants racialisés. Ainsi, le 4 février, les candidats aux postes de vice-président aux affaires sociales, aux affaires universitaires et aux finances se sont affrontés. Ce sont les représentants du camp du « oui », du poste aux affaires de l’équité et à la présidence qui ont pris parole le lendemain.

Bien qu’une plage horaire de trois heures avait été prévue pour la tenue des deux débats, les deux journées se sont conclues plus rapidement que l’heure butoir, malgré le fait que les deux débats aient été entamés avec une vingtaine de minutes de retard.

Ceux qui espéraient voir une confrontation dans les débats entre les différents candidats auront été déçus. Peu de moments forts sont ressortis de ce débat alors que l’atmosphère était plutôt à la bonne entente. Peu de mesures concrètes sont ressorties du débat alors que les candidats se sont plutôt entendus à propos des grands principes qui régiraient leur mandat.

Malgré le fait que les deux débats se soient déroulés sans incident, leur organisation a fait l’objet de plusieurs commentaires. Ainsi, les emplacements choisis pour les débats, respectivement le terminus et l’entrée de SITE, ont créé leur lot de frustration pour les étudiants présents. La tenue du débat au terminus alors que le 1848 présentait un match de la coupe d’Afrique des Nations est venue particulièrement nuire au déroulement du débat. À plusieurs moments, les candidats ont été interrompus par les cris des supporteurs sportifs ou ont été dans l’incapacité d’entendre les questions posées par les animateurs. La situation a atteint son apogée lors de la fin de la partie alors que les téléspectateurs ont massivement quitté le bar, couvrant alors largement les réponses des candidats.

Le deuxième débat, qui s’est tenu à SITE, a aussi connu des difficultés d’organisation. Alors que le débat présentait les deux candidats au poste de président et représentait, de l’avis de Chris Hynes, membre du comité électoral, « le débat ayant le potentiel d’attirer le plus de gens », seulement 40 chaises ont été mises à la disposition des étudiants présents pour écouter le débat.

Selon Hynes, le débat, qui devait se dérouler à la cafétéria du pavillon SITE, a été déplacé à la dernière minute par Congrès réservation. Ce dernier a donc été tenu dans l’entrée même du pavillon alors qu’un va-et-vient assez important occupe cette partie de l’édifice à la fin et au début des cours.

Congrès réservation aurait aussi mal accompli les modalités du contrat le liant à la Fédération. Selon Hynes, celui-ci devait livrer 50 chaises à SITE pour le débat alors qu’il n’en a livrées que 40. Une compensation financière devrait d’ailleurs être accordée à la Fédération pour cette erreur.

Alors que le comité électoral a demandé à La Rotonde et au Fulcrum d’agir à titre d’animateurs des débats et de fournir des questions pour chacun des postes, une approbation préalable devait être obtenue de la part de la directrice générale des élections pour chacune des questions. Cette situation a fait en sorte que tant La Rotonde que le Fulcrum ont vu certaines de leurs questions être éditées ou encore même, pour certaines, complètement refusées.

La situation s’est reproduite lors des débats alors que les questions du public ont dû être approuvées par la directrice générale des élections avant d’être adressées aux candidats. « Lindsay voulait seulement les questions qui s’adressaient à tous les candidats, aussi on voulait que les candidats s’expliquent sur leur plateforme ou d’un enjeu sur le campus », explique Chris Hynes en entrevue à La Rotonde.

La situation inverse s’est aussi produite alors que David Gakwere, candidat au poste de président, soutient que certaines questions du public approuvées ne visant qu’un candidat n’étaient pas appropriées et ont tout de même été posées. Il cite par exemple une question posée exclusivement à sa colistière, Nicole Maylor, concernant le test de bilinguisme. Il note aussi que l’animateur a dû ouvrir la question aux autres candidats suite au malaise que la question a créé.

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