– Par Léa Papineau Robichaud –
Les Gatinois iront aux urnes le 3 novembre prochain, afin d’élire un nouveau maire. Le maire sortant, Marc Bureau, est dans la course. Il fait face au parti Action Gatineau et à sa tête, Maxime Pedneaud-Jobin. L’ex-pompier Jacques Lemay est le troisième candidat de ces élections.
Les enjeux sont importants en ce qui concerne la population estudiantine gatinoise. L’Université du Québec en Outaouais traîne de la patte comparativement aux autres universités du Québec, tandis que les établissements collégiaux ont une offre de programmes techniques inférieure que d’autres régions québécoises moins populeuses.
Selon des chiffres présentés dans le quotidien Le Droit en janvier 2013, l’UQO compte 38 programmes de moins qu’au Saguenay–Lac-Saint-Jean et 65 de moins qu’en Mauricie. Le constat est semblable lorsqu’il s’agit des programmes techniques des établissements collégiaux de la région, avec 29 programmes de moins que la région des bleuets et 21 de moins que la région de l’énergie. Pourtant, selon des chiffres de 2012, Gatineau compte environ 100 000 citoyens de plus que chacune de ces régions.
Ainsi, plus de 2600 étudiants se tournent vers Ottawa pour compléter leurs études postsecondaires. « L’enjeu principal c’est l’offre de programmes. À partir du moment où l’offre de programmes n’est pas disponible, ça encourage les gens à aller du côté de l’Université d’Ottawa », affirme Maxime Pedneaud-Jobin. « On l’a vu quand l’UQO a mis en place son programme de communication, celui de l’Université d’Ottawa a perdu beaucoup d’étudiants. » Selon lui, le financement de l’Université est le point central de tous ces problèmes.
« Ça prend un maire à Gatineau qui défend des enjeux de l’ensemble de la région, par exemple, le sous financement de l’Université du Québec en Outaouais, qui est l’université la plus sous-financée dans tout le réseau UQ », croit M. Pedneaud-Jobin. « Si on veut que notre région réussisse à être financée adéquatement, ça prend des politiciens qui en parlent. »
Ainsi, un leadership plus fort pourrait aider à améliorer la situation de la seule université de la ville, selon M. Pedneaud-Jobin. « Quand le ministre de l’éducation vient ou quand la Première ministre vient, il faut que le maire parle de son université, il ne faut pas juste qu’il parle de ses enjeux municipaux », affirme-il.
La Rotonde a tenté de questionner Jacques Lemay sur le sujet, mais n’a reçu aucune réponse. Nous avons aussi tenté d’avoir une entrevue avec Marc Bureau, mais son attaché de presse a refusé : « Je suis désolé, mais l’agenda de M. Bureau est tout simplement trop chargé pour pouvoir accepter votre demande d’entrevue. »
M. Pedneaud-Jobin incite les jeunes à aller voter le 3 novembre prochain. « D’habitude, les gens ne votent par parce qu’ils sentent qu’il n’y a pas de différence entre les politiciens, mais là, il y a une différence majeure. Je suis quelqu’un qui communique beaucoup. J’ai participé à tous les débats. Je fais les entrevues. J’exprime mes idées. Je fais face à un adversaire principal, M. Bureau, qui est vraiment un politicien de la vieille école, qui communique très peu, qui ne participe pas aux débats, qui boycotte certains journalistes, alors qu’Action Gatineau en général, on est sur les réseaux où les gens sont et ça, on le fera après l’élection aussi. »