– Par Marc-André Bonneau, Léa Papineau Robichaud et Ghassen Athmni –
Les membres du Sénat ont pour principale responsabilité la mise en place de la politique éducative de l’Université et de la gestion des affaires scolaires. Chaque étudiant qui y siège représente leur Faculté.
Pour le moment, deux postes sont à combler au Sénat. L’un pour la Faculté des sciences sociales, pour lequel trois étudiants font campagne, Simon Gollish, Hanna Sam et Joël Rocque. M. Gollish mise sur une meilleure communication avec les étudiants, un peu comme Mme Sam qui veut mettre en place des consultations avec les étudiants. Pour sa part, M. Rocque veut instaurer un code d’éthique, afin de forcer les sénateurs à se présenter aux réunions.
L’autre poste disponible est à la Faculté de gestion Telfer, pour lequel deux étudiants se disputent le poste, Christine Kiki Lefebvre et Todisoa Audrey Paraina. Mme Lefebvre souhaite améliorer les moyens de communications entre le Sénat et les étudiants et s’assurer que les cours francophones à l’école de gestion soient plus facilement accessibles. Mme Paraina voudrait, quant à elle, apporter plus de soutien pédagogique dans la langue de Molière.
Entrevues avec les candidats
CHRISTINE KIKI LEFEBVRE | Telfer
La Rotonde : Qu’est-ce qui te motive à te présenter au Sénat?
Christine Kiki Lefebvre : J’ai presque fini mon baccalauréat en gestion et en comptabilité. J’ai beaucoup d’opinions à propos de la manière dont ça se déroule à l’école de gestion Telfer et j’aimerais vraiment les partager avec le Sénat.
LR : Quelle est ton expérience dans la politique étudiante?
CKL : Ça fait plus de quatre ans que je suis impliquée avec la Fédération étudiante et avec l’exécutif. Pendant deux ans, j’ai été la coordinatrice des bénévoles à la FÉUO. Ça m’a donné beaucoup d’occasions de travailler avec les associations étudiantes, avec des groupes sur le campus et avec des bénévoles. Ça m’a donné l’occasion aussi d’organiser des évènements tels que le gala des bénévoles, le défi hivernal, Movember, Shinearama, etc. J’ai rencontré beaucoup de gens sur notre campus grâce à ce poste.
LR : Si tu es élue, quels points aimerais-tu apporter au Sénat?
CKL : J’ai mentionné une chose dans ma plate-forme : communiquer l’information pertinente aux étudiants en gestion via Facebook, Twitter, les panneaux d’affichage à Desmarais et j’espère que le conseil de Telfer pourra communiquer l’information par courriel aux étudiants. Aussi, avec l’aide du conseil étudiant Telfer, je veux communiquer avec les étudiants afin de leur demander de donner du feedback sur ce qu’ils pensent du Baccalauréat en gestion et de dire s’ils veulent des changements. Par la suite, prendre cette information et la communiquer aux deux membres du Sénat, au doyen et aux professeurs en gestion, pour savoir si on peut trouver des solutions aux préoccupations des étudiants. Finalement, je veux exprimer mes préoccupations au sujet du manque de choix concernant les cours francophones à l’école de gestion, parce qu’une fois que les étudiants sont en troisième ou en quatrième année, le choix de section de cours est de un par année, donc si les étudiants ne suivent pas la séquence de cours recommandée, ils auront de la difficulté à graduer à temps.
LR : Pourquoi crois-tu être la meilleure candidate pour ce poste?
CKL : Je pense que je suis la meilleure candidate parce que je suis une étudiante travaillante qui prend mes engagements au sérieux. Je veux que les étudiants puissent se fier à moi pour faire des changements au sein de l’école de gestion Telfer. Aussi, je suis passionnée par ce que je fais et je veux bien parler au nom des étudiants. Je suis débrouillarde et facile à approcher. Je veux que les étudiants se sentent à l’aise quand ils viennent me parler de leurs préoccupations.
LR : Tu portes les couleurs d’un parti alors que tu n’y es pas officiellement affiliée, pourquoi?
CKL : Je suis un peu du côté d’un des partis, parce que je ne suis pas d’accord avec les choses que Campus Uni font. Ceci dit, je ne suis pas officiellement affiliée à 1campus.
TODISOA AUDREY PARAINA | Telfer
La Rotonde : Qu’est-ce qui te motive à briguer un poste au Sénat?
Todisoa Audrey Paraina : Je me présente au Sénat parce que c’est le lieu où se prennent les décisions au niveau pédagogique. Un de mes points de plateforme étant d’augmenter le soutien pédagogique aux francophones, en étant au Sénat, je pourrai avoir un peu plus de poids pour lutter pour les francophones et le bilinguisme. Avec mon expérience de travail à la FÉUO, j’ai beaucoup d’expérience avec tout ce qui est administration et la possibilité que je sois au Conseil d’administration et au Sénat permettra de donner plus d’efficacité à mes projets, parce que c’est vraiment au Sénat que les décisions se prennent selon moi.
LR : Quelles expériences pertinentes as-tu pour convaincre?
TAP : Simplement mon expérience d’étudiante. À travers les cours que je prends, les autres étudiants que je rencontre et qui me parlent de leur situation, des difficultés auxquelles ils font face dans certains cours et l’environnement pédagogique en général. Je suis capable de porter la voix des étudiants au Sénat.
LR : Que voulez-vous apporter au Sénat?
TAP : Le Sénat est une institution que les étudiants ne connaissent pas beaucoup. J’aimerais apporter plus de transparence au Sénat, étant donné qu’il est quand même beaucoup question des étudiants au Sénat. Je veux inviter les étudiants à s’intéresser à cette institution, parce que beaucoup ne s’y intéressent pas, simplement parce qu’ils ne sont pas au courant de son existence.
LR : Pourquoi penses-tu être la meilleure candidate dans la course?
TAP : Mon atout majeur est ma proximité avec les étudiants, étant donné que mes points de plateforme sont inspirés de différentes situations que les étudiants vivent. Avec cet atout, je suis vraiment en position de porter la voix des étudiants.
LR : Dans le cas où tu serais élue à la fois au Conseil administratif et au Sénat, que choisirais-tu?
TAP : Je garderais les deux. En ayant les deux positions, je pense que nous avons plus de poids pour faire des changements et pour être dans le changement. On aura plus de possibilités pour mettre nos idées en action.
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HANNA SAM | Sciences sociales
La Rotonde : Quelles sont vos motivations pour occuper ce poste au sénat?
Hanna Sam : Je suis dans la course pour le sénat parce que les enjeux académiques qui touchent les étudiants me tiennent à cœur. La Faculté des sciences sociales a souffert de plusieurs coupures dans ses programmes qui affectent les étudiants, puisqu’ils ne reçoivent plus la qualité d’enseignement qu’ils méritent. J’aimerais également contribuer à créer un environnement académique dans lequel les étudiants ont accès aux ressources et aux programmes qu’ils veulent.
LR : Quelles expériences pertinentes as-tu pour convaincre?
HS : J’ai fait du bénévolat avec le Groupe de recherche d’intérêt public de l’Ontario (GRIPO) et je siège au conseil administratif. Ce conseil décide ce que l’organisation finance et quelles directions prend l’organisme. Ainsi, je comprends le fonctionnement derrière des organisations et le besoin de prise de position.
LR : Quel sont les projets sur lesquels tu veux travailler?
HS : J’aimerais apporter des consultations avec les étudiants portant sur les travaux du sénat […]. Je voudrais aussi que le lobbying associé à chacun des cours soit disponible dans les deux langues, en français et en anglais.
LR : Pourquoi penses-tu être la meilleure candidate dans cette course?
HS : Je pense que je suis la meilleure candidate parce que je suis une travailleuse chevronnée et je suis passionnée par les enjeux qui touchent le campus. Il y a un besoin pour une meilleure représentation des étudiants là où les décisions sont prises et les voix des étudiants n’y sont pas assez écoutées.
LR : Dans le cas où tu serais élue à la fois au Conseil d’administration et au sénat, que vas-tu faire?
HS : Dans le cas où je suis élue aux deux positions, je vais garder les deux parce que je veux vraiment apporter du changement [sur le campus]. En plus, en représentant les étudiants au CA, j’aurais l’occasion d’être à leur écoute, et j’aurais ensuite l’occasion de les représenter au sénat, à un niveau académique.
SIMON GOLLISH | Sciences sociales
La Rotonde : Qu’est-ce qui t’as motivé à te présenter pour ce poste?
Simon Gollish : Pour moi, la vie à l’Université c’est quelque chose d’important. C’est important dans notre développement, mais aussi pour la communauté. Il y a plein de bonnes choses qui se passent ici. La meilleure façon pour moi de contribuer à ça, c’est d’y amener mes idées et ma passion et de me présenter aux élections. C’est au Sénat que toutes les décisions académiques sont prises. Tout ce qui est académique m’intéresse énormément. Je pense que c’est quelque chose auquel on ne pense pas beaucoup. On pense souvent à l’argent et à tout ce qui est corporatif, mais nos programmes sont décidés là-bas. C’est pour cela que je me présente.
LR : Quelle est ton expérience en politique étudiante?
SG : Premièrement, je suis étudiant de quatrième année, donc j’ai quand même vécu des expériences étudiantes variées. J’ai participé à différentes activités académiques : des discours, des workshops sur différents sujets. Je suis un membre de l’AÉÉPID et je participe souvent à des activités. Je suis souvent présent dans le milieu étudiant. Au terme de ma deuxième année, j’ai travaillé avec deux de mes professeurs et pour moi c’était très intéressant de voir de l’autre côté, de voir ce que les professeurs voient.
LR : Que veux-tu apporter au Sénat?
SG : Selon moi, le rôle des étudiants au Sénat c’est d’expliquer ce que nous comprenons de la situation parce que l’administration et les professeurs ont leurs besoins et leurs idées, et notre perception de la situation peut différer. Pour moi, ce n’est pas une question de conflit, mais plutôt une question de dialogue, afin que tout le monde comprenne ce dont l’autre a besoin. Aussi, je veux parler des opportunités étudiantes. Par exemple, moi, je suis en coop et c’est une opportunité étudiante qui est énorme, qui apporte beaucoup. Il y a des stages à l’étranger et des échanges et il y a même des programmes d’immersion. Pour moi, c’est de dire au Sénat que ces opportunités-là sont très importantes et qu’il faut les garder.
LR : Pourquoi portes-tu les couleurs du parti 1campus?
SG : Ce sont des personnes qui pensent comme moi. Je ne fais pas partie officiellement du parti à cause des règlements, mais mes idées ressemblent à ce groupe. Je suis un candidat indépendant, mais j’ai quand même des liens avec 1campus et j’essaye de le démontrer avec mes affiches.
LR : Pourquoi penses-tu être le meilleur candidat?
SG : Je suis impliqué. Je connais très bien la Faculté des sciences sociales. C’est quelque chose qui me passionne. J’approche la situation de manière constructive. Je crois que c’est très important. Je pense que je suis le meilleur candidat parce que j’ai des idées plausibles ou enfin, j’ai une approche qui est assez simple et qui peut porter fruit.
JOËL ROCQUE | Sciences sociales
La Rotonde : Qu’est-ce qui te motive dans ce poste au sénat?
Joël Rocque : Ma motivation première est de m’assurer que la majorité des étudiants aient une voix au sénat, une voix forte. […] C’est important d’avoir un représentant de la Faculté au sénat qui peut représenter les intérêts et qui peut vraiment réunir la communication que les autres corps fédérés de la Faculté pourraient donner. […] C’est vraiment de se rencontrer, d’avoir un dialogue pour s’assurer que le sénat représente vraiment la volonté des étudiants. Le sénat, c’est le corps administratif le plus important. Je voudrais y intégrer plus de bilinguisme [sur le campus]. La majorité des cours qui sont offerts en français ont une contrepartie en anglais alors que, souvent, il n’y a pas de cours équivalents [aux cours en anglais], donc ça serait pour pousser le bilinguisme à atteindre le 100 %. Il y a quand même un tiers du campus qui est francophone, c’est une grosse clientèle.
LR : Quelles expériences pertinentes as-tu pour convaincre?
J. R. : J’ai participé [en politique] durant mon secondaire [et] j’ai été page à la Chambre des communes. Cela m’a aidé, dans le sens où je connais la procédure et comment les débats fonctionnent. Ça ne me dérange vraiment pas de lire les règlements et les lois de l’Université pour m’assurer que tout se passe à la lettre.
LR : Que veux-tu apporter au sénat?
J. R. : C’est vraiment cet aspect de bilinguisme. Aussi, je penche vers un code d’éthique pour les sénateurs, pour s’assurer que franchement les sénateurs représentent vraiment les étudiants. […] Je suis au courant que la majorité des sénateurs ne se présentent pas aux réunions, je trouve que cela est ridicule. Aussi, je ferais campagne sur les frais administratifs.
LR : Pourquoi penses-tu être le meilleur candidat dans la course?
J. R. : Je me prends vraiment comme quelqu’un qui est capable d’avoir un bon dialogue. […] Je sais que les autres facultés ont aussi de bonnes idées, mais c’est vraiment une question de travailler ensemble en tant qu’étudiants. Pas versus l’administration, mais avec l’administration.