– Par Philippe Pépin –
Cette année, les élections étudiantes ont été marquées par un taux de participation historiquement bas. Si l’abstentionnisme aux urnes à l’Université d’Ottawa (U d’O) n’est pas nouveau, il demeure en baisse constante depuis les élections en 2008-2009, passant de 27,2 % à 10 % aujourd’hui.
Marc Jan dénonce la politique syndicaliste des membres comme Anne-Marie Roy
Selon Marc Jan, candidat indépendant défait au poste de vice-président aux affaires de l’équité, le bas taux de participation est occasionné par : « la politique syndicaliste de l’exécutif sortant de la FÉUO ». M. Jan condamne le paternalisme de l’exécutif de la FÉUO dans les « causes étudiantes » comme la campagne À bas les frais! Par politique syndicaliste, Marc Jan semble désigner de manière générale l’attitude de l’exécutif de la FÉUO de prendre les étudiants par la main pour la défense de leurs droits, alors qu’elle ne consulte pas, et qu’elle n’écoute pas les propos dissidents de la communauté de l’U d’O.
Anne-Marie Roy réitère le mandat de la FÉUO
« Au lieu d’attendre que les étudiants s’intéressent à la FÉUO, c’est nous qui devons aller rejoindre les étudiants directement sur le campus et s’engager avec eux », explique Anne-Marie Roy, présidente élue en vue de l’année 2013-2014. « C’est de cette manière que nos membres vont entendre parler de l’organisation, du travail qu’on fait et de ce qu’on peut faire pour continuer à améliorer l’expérience étudiante sur le campus. » Marc Jan dénonce précisément cette interaction qu’il qualifie « du haut vers le bas ». Selon lui, une telle attitude est à la source du désintérêt généralisé des étudiants.
Le directeur des élections porte le bonnet d’âne
Le manque de publicité par le directeur général des élections (DGE), Osama Berrada, comme source du faible taux de participation, est déplré par certains des candidats d’Action étudiante et de Together Ensemble, ainsi que par des candidats indépendants.
« Ce qui est triste, c’est qu’encore cette année un trop petit pourcentage des étudiants est allé voter », déplore Marilyn Tourangeau, candidate défaite au poste de vice-présidente aux affaires universitaires et membre de Together Ensemble. Elle blâme « le bris des relations entre les médias et le DGE », qui a été une véritable entrave à la transmission des informations aux étudiants.
« Le DGE a brimé la liberté d’expression des médias étudiants, il a manqué à son mandat en informant les étudiants trop tard de la présence d’élections », selon Jean-Philippe Dubé, candidat au Conseil d’administration pour la Faculté de génie et membre d’Action étudiante. Il affirme que par la faute du laxisme du DGE, ainsi que par la faible publicité des élections, non seulement le taux de participation a été touché, mais également les candidats, qui comme M. Dubé, ont seulement appris en milieu de parcours que la période de mise en candidature était ouverte.
Vote en ligne et vote papier
Les deux taux de vote les plus élevés depuis huit ans concordent avec les deux seuls votes en ligne, avec des taux de participation respectivement supérieurs de 272 % et de 217 % à celui de cette année. Une perspective envisageable? Non, selon Marc Jan: les failles du dernier scrutin étaient trop importantes pour vraiment pouvoir s’y fier. Cette position est partagée par Anne-Marie Roy. Il semble que malgré les effets positifs du vote en ligne, la technologie ne semble pas encore au point.