– Par Christopher Bernard –
Les étudiants diplômés de l’Université d’Ottawa ont été appelés aux urnes la semaine dernière, du 17 au 19 mars. L’Association des étudiants diplômés (GSAÉD) tenait en effet des élections pour constituer son exécutif pour la prochaine année. C’est la faible participation au vote qui retient l’attention.
Alors que quatre des cinq postes pour le prochain exécutif étaient non contestés, un seul résultat a été une surprise lors du dévoilement des résultats. Ainsi, l’équipe Alliance, qui présentait des candidats pour chacun des postes, n’aura pas réussi le balayage.
Giancarlo Cerquozzi, seul candidat indépendant, a réussi à se faire élire au poste de commissaire aux affaires universitaires. Ce dernier a eu le dessus sur le candidat de l’équipe Alliance, William El-Khoury. Outre cette course, tous les autres candidats de l’équipe Alliance ont réussi à se faire élire sans trop de difficulté puisqu’ils se présentaient sans opposition.
Une faible participation étudiante
C’est plutôt la faible participation des étudiants à ces élections qui a causé la surprise. Alors que les deux dernières élections de la GSAÉD n’avaient pas été les plus grands exemples de démocratie étudiante, avec des taux de participation de 4 et 2 % respectivement pour 2014 et 2013, l’élection de cette année aura atteint le plus bas niveau.
En entrevue avec La Rotonde pendant les élections, plusieurs candidats avaient soulevé le fait que peu d’étudiants semblaient au courant de la tenue de cette élection. Le taux de participation à cette élection semble confirmer cette observation. En effet, seulement 88 étudiants ont pris le temps d’aller voter, sur une population de plus de 6500 étudiants. Avec à peine plus d’un pourcent des étudiants qui ont exprimé leur voix, il s’agit du plus bas taux de participation enregistré à la GSAÉD en trois ans.
L’actuelle commissaire à l’externe avait refusé de qualifier la faible participation des étudiants diplômés aux élections de symptôme de désintéressement dans l’association par les membres. Celle-ci avait plutôt soulevé les différences entre les styles de vie des étudiants diplômés et ceux au premier cycle, qui explique le manque d’intérêt pour la politique étudiante. Pour leur part, tous les candidats interviewés avant les élections trouvaient la situation dommage et étaient d’avis qu’un changement dans la stratégie de mobilisation de la GSAÉD serait nécessaire.