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Écrans : visionner moins pour voir mieux

Crédit visuel: Catherine Gagnon-Jones

Par Alex Benimana

C’est bientôt la rentrée en classe, alias le retour des nuits et jours passés devant un écran. Alors que les enfants et adolescents passent en moyenne 3 heures par jour devant un écran, d’après Statistique Canada, les effets néfastes sur la santé deviennent un enjeu à considérer.

La lumière bleu mise en cause

Depuis l’apparition de l’éclairage artificiel, plusieurs problèmes de santé ont été rapidement identifiés. Notre corps compte en effet sur les cycles lumineux du soleil pour fixer son horloge biologique, et les troubles du sommeil peuvent apparaître rapidement lorsqu’un mode de vie plus nocturne est adopté. Avec les écrans de nos appareils portables, l’éclairage peut nous suivre jusqu’au lit.

La lumière visible par l’œil humain est une combinaison d’ondes lumineuses de longueurs et énergies différentes. Alors que la couleur rouge est une onde de faible énergie, la couleur bleue dégage la plus forte énergie du spectre lumineux visible. C’est cette lumière qui est mise en cause dans le dérèglement des cycles du sommeil, mais pas uniquement. Selon l’Association des Optométristes du Québec, il y aurait un lien de cause à effet entre une exposition intense à cette lumière et le développement de maladies de l’œil.

Fatigué aujourd’hui, malvoyant demain?

La première et plus commune des maladies de l’œil pouvant survenir est la fatigue oculaire, ou syndrome de vision informatique. Elle apparait lorsque l’on passe trop de temps devant un écran. Steven Carrier, président de l’Association des optométristes du Québec, l’expliquait au cours d’une interview à La Presse : « L’œil humain est fait pour voir loin. Quand l’œil reste longtemps ajusté de près, il y a comme un spasme accommodatif qui se produit et cela fait en sorte que l’œil reste ajusté de près. » Cela peut provoquer des migraines, les yeux endoloris et rougeoyants, ou encore un dédoublement de la vision. Ça favorise l’apparition de maladies plus sérieuses.

Il convient tout d’abord de préciser que l’œil humain est considéré comme stable entre 18 et 40 ans. Après cela, un processus naturel de vieillissement nous fait progressivement perdre en acuité visuelle au centre de la vision. Ce processus, appelé dégénérescence maculaire liée à l’âge, peut être accéléré par de mauvaises habitudes devant nos écrans. 

La cataracte est une autre maladie fréquente chez les aînés pouvant se déclarer plus vite. Chez les personnes atteintes, le cristallin, lentille centrale de l’œil absorbant la lumière, devient opaque. Une surexposition à des ondes de forte énergie peut accélérer ce phénomène.

Garder de bonnes habitudes

La perte de vision n’est pas toujours réversible. Si une intervention chirurgicale permet de traiter la cataracte par exemple, il n’y a pas de traitement permettant de retrouver l’acuité perdue par dégénérescence maculaire. Il est possible néanmoins d’en ralentir la progression grâce à des suppléments alimentaires, mais surtout de bonnes habitudes.

L’alimentation joue un rôle important : il est conseillé de consommer des aliments riches en vitamines et antioxydants, notamment le fameux bêta-carotène présent dans les carottes. Le tabac augmente aussi considérablement le risque, ainsi que le manque d’activité physique. Porter des lunettes de soleil en journée permet aussi de se protéger des rayons du soleil.

Enfin, en ce qui concerne les écrans, ils ne devraient jamais se trouver à moins de 50 centimètres des yeux, et sont à éviter moins de deux heures avant le coucher. Une pause toutes les 20 minutes est conseillée, ainsi que de se rappeler de cligner des yeux régulièrement pour éviter la sécheresse oculaire.

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