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Arts et culture

Du Gangnam Style aux apôtres du rock : Bilan 2012

10 Décembre 2012

– Par Léa Papineau Robichaud, Émilie Deschamps, Élise Vaillancourt et Katherine Sullivan – 

L’année 2012 tire à sa fin, laissant derrière elle quelques mélodies accrocheuses, de l’art inusité, ainsi que l’héritage du père des Juno. La Rotonde dresse le portrait d’une année mouvementée sur la scène culturelle.

Misteur Valaire au Musée Canadien des civilisations

Le Musée canadien des civilisations, ayant par le passé ouvert ses portes à des formations de musique classique à l’occasion de soirées politiques et diplomatiques, a changé d’air le 11 février 2012. La soirée a débuté avec le duo rétro-électro futuriste Beat Market. Puis, Misteur Valaire, une formation québécoise à la musique polyglotte, a fait vibrer les totems de la Grande-Galerie avec leurs airs de jazz, de pop et d’électro. Le groupe avait voulu créer un « méchant party » pour les spectateurs avec quelques chansons tirées de leur album Golden Bombay lancé en mai 2010. Ils ont expliqué, durant un entretien, vouloir offrir la chance aux musicophiles d’« avoir encore plus de fun parce qu’ils vont avoir l’impression de faire quelque chose qu’ils ne sont pas supposés [faire] ». Les musiciens ont tenté de réinventer le vieux son du jazz lors de la création de l’album à l’aide de l’électro et de l’échantillonage, tout en faisant appel à quelques collaborateurs. Au menu: Di Salvio et Liquid de Bran Van 300, Fanny Bloom, Senja Sargeant, Gigi French et Béni BBQ. Enfin, la soirée s’est terminée aux rythmes de DJ FunkyFalz.

 

The Clock, une nuit blanche au Musée des Beaux-arts du Canada

Le Musée des Beaux-arts du Canada a passé quelques nuits blanches du 11 février au 25 mars. The Clock, une installation vidéo de Christan Marclay, était un mariage entre le cinéma et la notion de temps. Plus précisément, c’était une compilation de milliers d’extraits de films assemblés pour former une vidéo en boucle. L’oeuvre visait à représenter chaque minute d’une journée grâce à une succession de récits en constante rupture. Enfin, l’artiste a dû travailler des années afin de compiler les images et les sons d’horloges, de cadrans solaires, de montres et de comptes à rebours.

 

Décès du père des Juno

Originaire de Verdun au Québec, Pierre Juneau est décédé cette année à l’âge de 89 ans. Les prix Juno, remis chaque année à des musiciens canadiens, sont baptisés en son honneur.

Débutant sa carrière à l’Office national du film (ONF) en 1949, il est un pionnier de la section francophone de l’organisme. En 1959, il met sur pied le Festival international du film de Montréal, qu’il présidera jusqu’en 1968.  Il devient, en 1968, le premier président du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), un poste qu’il occupera jusqu’en 1975. C’est là où il laisse son plus grand héritage au peuple canadien : il impose une politique pour que les stations de radios diffusent au moins 30% de contenu canadien.

Son implication dans le monde de la communication est notable : il a notamment présidé la Société Radio-Canada et a fondé le Conseil mondial de la radio et de la télévision.

 

Du rock dans une église

La finale provinciale de l’Omnium du rock s’est déroulée le 5 mars dernier. Le concours qui accueillait un total de 32 groupes de la région d’Ottawa-Gatineau, s’est terminé par une Grand-Messe à l’église St. Bridgid’s à Ottawa, endroit plutôt inusité pour un concert de rock. Les cinq groupes n’ont d’ailleurs pas pu résister à la tentation de faire quelques blagues à ce sujet : « Il y a du monde à la messe ce soir! », avait entre autres lancé le chanteur du groupe gatinois Aarsen.

Par contre, c’est l’arrivée du groupe Les Jaseurs qui a surpris le plus la foule. En effet, le messie et trois de ses apôtres sont montés sur scène. Le chanteur de la formation gatinoise portant la barbe et les cheveux longs avait tout d’une réincarnation de Jésus, tandis que les trois musiciens, vêtu d’une soutane et portant des sandales, jouaient le jeu à la perfection. C’est d’ailleurs eux qui ont été couronné champions de l’Omnium du rock 2011-2012.

 

Démolition du Nostalgica

Le café Nostalgica a été démoli en mai 2012 dans le cadre du projet de la Maison des diplômés de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD). En plus d’héberger les locaux de l’association étudiante, le café offrait également un menu alternatif aux grandes chaînes, ainsi qu’un centre d’expression artistique ottavien. C’est ainsi que lors des soirées jazz, poésie et de scène libre, des musiciens de la région ont pu roder leur répertoire. Du côté des arts visuels, les murs ont toujours été couverts créations artistiques de la communauté.

 

Novembre – Gangnam Style devient le clip le plus visionné de l’histoire de Youtube

Fin novembre 2012, le vidéoclip Gangnam Style prend la tête des clip les plus visionnés sur Youtube, position qu’il occupe toujours ayant été consulté plus de 880 millions de fois. Ottawa n’a pas été épargné par cette fièvre puisque plusieurs flashmob et parodies sur le thème de Gangnam Style y ont été organisées.  Par exemple, une classe de 11e du Holy Trinity High School a réalisé une parodie en français intitulée Holy Trinity Style dans le cadre du Concours vidéo 2012 organisé par l’Université d’Ottawa.

Au-delà de ce succès, le reportage K-pop : la déferlante coréenne d’Envoyé spécial sur France2 a révélé l’impressionnante stratégie de marketing entourant la musique pop coréenne et l’industrie culturelle coréenne en général. On y découvre comment le gouvernement coréen et les entreprises telles que SM Entertainment contrôlent tout : paroles, look, questions d’entrevues et même comportement de leurs vedettes, afin d’assurer un produit parfait pour la commercialisation. Selon certains, d’ici quelques années, l’industrie culturelle coréenne envahira les marchés internationaux comme la culture américaine a déjà su le faire.

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