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Dossier élection 2016 de la FÉUO : Avez-vous ce qu’il faut pour être représentant.e étudiant.e?

8 février 2016

– Frédérique Mazerolle – 

Alors que les élections générales de la Fédération étudiante (FÉUO) battent leur plein pour quelques jours encore, les étudiant.e.s auront bientôt à choisir parmi 39 candidats qui les représentera au Bureau des gouverneurs (BdG) et au Sénat de l’Université d’Ottawa (U d’O), ainsi qu’au conseil d’administration (CA) de la FÉUO. Parmi tant de choix, il peut être difficile de se décider, surtout quand peu d’information est communiquée quant à l’utilité de ces postes. La Rotonde a tenté de déchiffrer pour vous l’importance des représentants étudiants au sein des hautes instances décisionnelles.

Un rôle crucial

« Après avoir évalué les différentes possibilités qui s’offraient à moi, le Bureau des gouverneurs semblait être l’endroit où ma contribution aurait le plus d’impact », explique Shahad Khalladi, représentante du premier cycle au BdG. En poste depuis mai 2015, en effet, la jeune femme n’a pas boudé son effort pour faire avancer la cause étudiante, que ce soit en siégeant sur des comités ou lors de discussions avec les administrateurs.

Jean-Philippe Dubé, étudiant sénateur depuis près d’un an, partage cet avis sur les hautes instances de l’U d’O. « Peu des gens prennent vraiment à cœur l’intérêt des étudiants, alors il faut changer les choses soi-même », explique-t-il. Depuis cette réalisation, le jeune homme s’est donc impliqué pour essayer de comprendre la machine universitaire, qu’il considère comme « un business qui est évalué sur son budget ».

Mais alors pourquoi est-ce important pour les étudiants d’avoir une voix au BdG, au Sénat, ou même au CA de la FÉUO? Dubé croit que la présence étudiante au Sénat est importante, surtout lorsque des modifications aux règlements scolaires sont au cœur du débat. D’ailleurs, lors de la dernière réunion de l’instance, Dubé a proposé et a réussi à faire passer une motion pour que l’Université accorde l’amnistie académique lors des Assemblées générales de la FÉUO.

C’est à ce même Bureau des gouverneurs qu’est passé chaque année le budget de l’Université, qui depuis maintenant 10 ans comprend une hausse des frais de scolarité étudiants. Ainsi, au-delà des belles promesses des candidats à l’exécutif de la FÉUO, seuls les membres du BdG ont réellement un pouvoir sur la hausse potentielle des frais. Et sans représentation étudiante, personne n’aurait à cœur de s’y opposer.

Entre mécontentement et désintérêt

« Les étudiants sont mécontents de ces instances, mais cela est en grande partie dû, je pense, au manque de représentation », explique Khalladi.

« J’ai l’impression que lorsqu’on parle de répondre aux besoins des étudiants, il y a un grand écart entre ce qui est demandé et ce qui est fait. La seule façon de rapprocher la population étudiante de ces instances, c’est d’avoir un dialogue plus ouvert et d’offrir la parole aux étudiants concernés. Si la communication est améliorée, on peut avoir une meilleure compréhension des besoins de la population qu’on représente. »

Le CA de la FÉUO n’est pas exempté de ce genre de problème. D’après Dubé, ancien représentant au CA, « il a des gens qui sont élus qui ont de bonnes intentions, mais qui se font pogner dans la bureaucratie de la Fédération ». Celui-ci note que le manque d’expérience en matière de management a mené à un dédoublement du modèle administratif de l’U d’O, ce qui est un problème en soi.

Le sénateur encourage ceux et celles qui se sont présentés pour des postes de ne « pas avoir peur d’avoir peur ». En misant sur la transparence et l’accessibilité aux étudiants et aux médias sur le campus, il pense que tout est possible, même le vrai changement.

 

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