Photo Emilie Azevedo
Pascal Vachon, journaliste
Donner une visibilité aux experts en matière de droits humains, voilà le but qu’avait en tête Jayde Lavoie en organisant le congrès Conflict-Con 2019. L’événement, qui se déroulait du 24 au 27 janvier à l’Université d’Ottawa (U d’O), regroupait plus d’une dizaine de professeurs de l’Université d’Ottawa à venir parler de droits humains.
Au total, autour de 70 billets pour les quatre jours ont été vendus à l’avance en plus des billets disponibles à la porte. L’organisatrice espère que les conférences permettront aux gens de poser des actions concrètes à l’avenir pour aider à la situation des êtres humains. « C’est facile de s’asseoir et de parler dans une conférence, mais la mobilisation est vraiment une des choses les plus importantes qui doit sortir d’événements comme celui-ci », juge Lavoie.
Sur les deux professeurs invités, seul un professeur n’était pas de la région d’Ottawa. « On voulait établir une culture locale cette année et on était vraiment excités d’avoir autant de représentants d’Ottawa », a déclaré avec fierté Lavoie.
Diversité des sujets
Au total, pas loin de 15 conférences ont eu lieu, portant sur des sujets allant de la résilience des autochtones aux difficultés de certains pays à se démocratiser. Pour l’organisatrice, il était important d’avoir une grande diversité de sujets en matière de droits de la personne.
« Il fallait être sûr de couvrir le plus de sujets possibles, ça aurait été très facile de ne pas faire ça, mais c’était une motivation pour moi d’en avoir le plus possible », affirme-t-elle.
Du travail à faire
Les participants ont pu assister à plusieurs conférences en lien avec les droits de la personne au Canada, soit la situation des femmes au sein de la GRC ou des autochtones dans le pays. Malgré son excellent bilan en matière de droits humains, le Canada doit améliorer certaines choses. Amnistie internationale soulignait d’ailleurs dans son rapport de 2017-2018 : « Les discriminations visant les peuples autochtones n’ont pas cessé, en particulier en ce qui concerne leurs droits à la terre et aux ressources ».
Ces lacunes occupent une place importante au Canada, malgré le fait que l’étendue des dommages demeure parfois inconnue. « C’était très très important que les gens portent attention à des choses qui peuvent sembler insignifiantes, mais qui arrivent au Canada », ajoute l’organisatrice ; une opinion que partagent les grands organismes qui viennent en aide aux personnes dont les droits sont bafoués à travers la planète.