Arts et culture
Par : Yasmine El Kamel-Journaliste
Halloween, la fête des morts ?
Le mot « Halloween » désigne « All Hallows Eve », ce qui signifie « le soir de tous les saints ». Ceci fait donc référence à la veille de la Toussaint, soit le 31 octobre. Si nous en revenons aux origines d’Halloween, on pourra affirmer que c’était au départ une fête celtique d’origine irlandaise.
Aujourd’hui, Halloween est de plus en plus fêtée, et ce à travers le globe. Elle fait désormais partie de la culture populaire. On se déguise, on se maquille, on va à des soirées déguisées… Et n’oublions pas les enfants qui vont à la chasse aux bonbons.
Ici au Canada, l’Halloween est célébrée depuis longtemps. Les quartiers sont décorés ; on y voit des décorations effrayantes, des citrouilles aux couleurs en adéquation avec les feuilles tombantes de l’automne. Bref, l’Halloween au Canada, c’est une ambiance unique en son genre.
Vous avez visité de nombreux magasins pour trouver le costume parfait, vous avez peut-être rendu visite à des maquilleurs.euses professionnelles pour un maquillage sans fautes et des magasins de décoration pour y dénicher de quoi effrayer les enfants du quartier.
La Rotonde vous propose autre chose: un article au goût des saints de la Toussaint et des esprits qui hanteront les garages des Ottaviens qui y installent des maisons hantées temporaires. Que savez-vous sur les médiums, des gens qui ont des rapports avec l’au-delà ? Et oui, la profession de médium existe et c’est tout un art.
Matthew Staypley habite à Ottawa et est par nature un vrai médium.
Les médiums communiquent avec les morts
Staypley nous en dit davantage sur son don:
« Moi, je suis médium. Je peux communiquer avec les morts. Comment je procède dans mes lectures, c’est que je me connecte avec l’énergie de la personne. Je peux voir des choses… les messages que je reçois sont des messages positifs et d’amour.
Le type de médium que je suis s’appelle evidential medium. Je peux apporter de nombreux détails, notamment sur la manière dont la personne est morte. Ce sont des choses que je n’aurais pas pu savoir, en ne connaissant pas la personne.
Chaque médium travaille différemment. On a chacun notre manière de recevoir l’information des esprits. Moi, je n’utilise pas d’outils. Je vois des choses, je les entends, je les sens. Tout dépend de la personne que je lis ».
Quelle est la différence entre les médiums et les voyants ?
« La croyance commune dit que les voyants sont capables de voir des choses sur des personnes dans la vie « physique ». Les médiums, quant à eux, voient des choses du monde des esprits.
Je pense que la différence entre quelqu’un qui travaille en tant que médium ou pas réside dans ses intentions et la manière dont il reçoit ses informations. Est-ce que son intention était de se connecter avec les esprits ? S’il apporte des informations sur les gens dans le monde des esprits alors, par nature, il est médium, même si les informations sont à propos de ce qui se passe dans la vie de la personne lue.
Le médium c’est une spécialité des voyants. Chaque médium est un voyant. Les personnes qui travaillent avec leurs dons de voyance, qui ressentent ce qui se passe dans la vie d’une personne ne reçoivent pas nécessairement l’information de manière intentionnelle. Donc quelques personnes ne considèrent pas ces gens-là comme des médiums. Mais tout le monde pense que si quelqu’un connecte avec les esprits, de manière intentionnelle, et ce pour apporter des informations vraies, alors il est médium. Après, il y a plusieurs sortes de médiums ».
Comment est-ce que Staypley a découvert le don qu’il avait ?
« Pour moi, ça a commencé à un jeune âge. J’avais 8 ans et mon père était en voyage d’affaires en Thaïlande. J’étais à Carleton Place. Mon père avait appelé pour prendre de nos nouvelles, ma mère, mon frère et moi. Au téléphone, j’avais commencé à décrire la chambre dans laquelle se trouvait mon père, avec beaucoup de détails. Ça l’avait pas mal effrayé. Plus tard, j’avais été visité par mon grand-père qui est décédé et donc j’avais vécu une expérience dans laquelle il est venu vers moi et m’a raconté des choses qui se passaient dans la famille. C’était des choses que je ne pouvais pas comprendre ni connaître à mon âge. Il me parlait d’un oncle qui allait reprendre contact avec la famille dans 10 ans. C’est ce qui avait fini par se produire. C’était la première expérience intense que j’avais vécue avec quelqu’un qui était mort, et dont je me souviens.
Ensuite, j’ai commencé à m’intéresser davantage à la spiritualité, notamment en lisant des livres. »
À quoi ressemblent ses journées de travail ?
« De 9h à 17h, des gens viennent pour des lectures. S’ils ne sont pas loin d’Ottawa, ils viennent généralement en personne. J’ai beaucoup de personnes qui conduisent de Montréal, Toronto et des États-Unis, juste pour des lectures. Et s’ils sont vraiment loin (Angleterre, Australie, États-Unis), alors je fais la lecture à travers Skype. Donc je fais des lectures tous les jours pendant la journée, et ensuite j’ai des groupes de personnes qui viennent. Pour les groupes, je fais les lectures chez moi.
Je fais également des lectures de groupe chaque deux semaines, qui sont ouvertes à tout le monde. Ce sont donc des évènements publics. Les tickets sont généralement vendus en 24 ou 48 heures. Les lectures de groupe, j’en fais de 3 à 4 fois par mois. Dans le passé, j’ai travaillé avec des gros groupes de centaines de personnes. »
Pour plus de détails, La Rotonde vous invite à consulter le site web de Matthew Staypley