– Par David Beaudin Hyppia –
Du 11 au 13 février, les étudiants et étudiantes de l’Université d’Ottawa pourront aller voter pour élire leur nouveau membre exécutif de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), mais ils auront aussi à voter pour le deuxième référendum sur les Assemblées générales (AG). Le référendum vise à créer des Assemblées générales étudiantes et à leur donner le titre d’instance décisionnelle suprême de la FÉUO. Il s’agit probablement de la période électorale la plus importante dans l’histoire de l’Université d’Ottawa.
Suite au premier référendum, qui n’avait pas atteint le quorum, des discussions sur la pertinence de refaire un vote universel sur la question ont eu lieu entre certains membres de l’exécutif de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiantes et étudiants marxistes de l’U d’O. Deux visions s’opposaient : la première voulait présenter sous forme de motion la création des Assemblées générales au Conseil administratif (CA) de la FÉUO, la deuxième voulait un deuxième référendum. Jean-Philippe Ouellet, porte-parole de la campagne du Oui, explique qu’il y a eu beaucoup de discussions sur le sujet dans le groupe du Oui et que la majorité a accepté que la voix démocratique populaire soit plus appropriée pour un tel changement.
La rencontre officielle pour la campagne du Oui a eu lieu le 30 janvier et plusieurs bénévoles s’y sont présentés. « Je dirais qu’on a environ le double des bénévoles qu’on avait au premier référendum », affirme Jean-Philippe Ouellet. Lui et sa collègue, Alexandra Lépine, tous deux porte-paroles pour la campagne du Oui, ont estimé que leur campagne allait être organisée et efficace. Selon eux, l’expérience obtenue lors du premier référendum va leur servir à informer une plus grande portion de la population étudiante. Nicole Desnoyers, Chris Hynes ainsi que Dave Eaton, tous membres exécutifs de la FÉUO, étaient présents à la rencontre. La campagne du Non reste cependant plus discrète et ne semble pas avoir fait d’annonce officielle.
« Il s’agit du référendum le plus important dans l’histoire de l’Université, vu l’ampleur du changement qu’il implique », affirme Jean-Philippe Ouellet. Plusieurs des candidats qui se présentent pour des postes exécutifs, dont une grande majorité du Conseil exécutif présentement au pouvoir à la FÉUO, sont en faveur d’une telle initiative. Il n’est pas exclu qu’ils se prononcent sur la chose.
Malgré les divers problèmes qu’a connus la campagne du Oui en novembre, le plus menaçant semble être écarté. Le boycott entrepris par certains individus durant la campagne de novembre a laissé un gout amer chez les organisateurs de la campagne du Oui, mais il reste improbable pour ce deuxième référendum. « Les Assemblées générales ne peuvent que faire du bien à la communauté politique. Ces gens qui boycottaient devraient être d’accord, sinon ils sont en train de reconnaître qu’ils sont à l’encontre de la volonté des étudiants », déclare le porte-parole de la campagne du Oui.
Le débat entre les candidats ainsi qu’entre les porte-paroles du Oui et du Non prendra place mardi prochain, le 4 février, à partir de 13 h au premier étage d’EITI. Un deuxième débat prendra place mercredi, le 5 février, à partir de 19 h, dans l’agora du Centre universitaire. Il est toujours possible de faire du bénévolat pour la campagne du Oui au info@ouiagfeuo.ca, ou du Non au info@nonagfeuo.ca.