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Sports et bien-être

Deux minutes au cachot: l’athlète, un produit

3 Décembre 2012

– Par Léa Papineau Robichaud –

Qu’ont en commun le basketteur Michael Jordan, le sprinteur Bruny Surin et le joueur de soccer David Beckham? Ils ont tous une marque de commerce à leur nom, marque, qui rapporte des millions.

En 1997, Nike a lancé une nouvelle division: The Jordan Brand. Cette division proposait aux consommateurs une panoplie de vêtements, d’accessoires et de chaussures à l’effigie du très populaire Michael Jordan. Le sportif s’est même lancé dans le développement et l’exploitation de chaussures. Pour sa part, l’ex-champion olympique canadien, Bruny Surin, a lancé en 2009 sa propre marque de vêtements de sport. David Beckham, joueur de soccer anglais, lui, a lancé une gamme de quatre parfums pour hommes et femmes, portant son nom. C’est trois athlètes ne sont que des exemples, il y en a une multitude d’autres comme Lionel Messi, qui ont aussi vendu leur nom à des compagnies de marketing.

Les athlètes ne sont plus des athlètes, ils sont de vulgaires produits. Des produits que tout le monde consomme sans se poser de questions, sans vraiment réaliser que c’est le nom d’un simple être humain qui se retrouve sur leur t-shirt, leurs espadrilles ou leur bouteille de parfum.

Les vedettes sportives ne peuvent plus être de simples athlètes talentueux? Il faut absolument faire un coup de marketing avec eux? Non mais, où s’en va notre monde?

George St-Pierre est l’exemple parfait de cette société qui tourne presque seulement autour de la publicité et de l’argent. L’émission Une heure sur terre, à Radio-Canada, a décrit dans le détail le cas du champion de l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Ce dernier deviendra sous peu une marque mondiale, une culture populaire en lui-même. Il s’est entouré d’un gérant et de quelques publicitaires de la compagnie Sid Lee qui feront de lui ce qu’on appelle un athlète 2.0. Celui que tout le monde surnomme GSP n’est plus un humain, il est la publicité incarnée. Saviez-vous que chacun des tweets promotionnels de George St-Pierre lui rapporte 5000$ et 10 000$ si ces publications se retrouvent sur Facebook?

Le sport n’est plus ce qu’il était. Il n’est qu’une belle occasion pour les compagnies de marketing de ramasser plein de beaux bidous. Et cet argent, à quoi sert-il? À investir dans le sport? Non, l’argent ainsi gagné retourne tout simplement dans l’engrenage de la consommation.

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