– Par Émilie Deschamps – 

Mercredi et jeudi les 28 et 29 novembre, les membres de l’Association des étudiants en études autochtones et canadiennes (AÉÉAC) ont voté pour se désaffilier de l’Association étudiante de la faculté des arts (AÉFA).

Les 25 étudiants qui ont voté se sont tous prononcés en faveur de la désaffiliation. À 25 étudiants, le taux de participation est élevé puisque l’effectif de l’AÉÉAC est estimé à 70 étudiants.

Rappelons que l’an dernier, les membres de l’Association des étudiants non-diplômés en philosophie et la Undergraduate English Students Association se sont aussi désaffiliés de l’AÉFA. Annalisa M. Harris, à l’AÉÉAC, explique que les raisons de la désaffiliation étaient semblables pour ces trois associations soit des raisons financières et d’efficacité.

Selon Mme Harris, coordonnatrice des communications pour l’AÉÉAC demande depuis l’an dernier à l’AÉFA d’obtenir la liste de ses membres et celle-ci n’a jamais été communiquée ce qui a compliqué le processus de référendum. «Pour nous assurer que nous obtenions le quorum de 10% des membres pour la validité du référendum, nous avons estimé nos membres à 100 étudiants ce qui est généreux.» Elle ajoute qu’avec 25 étudiants ayant voté, le quorum est certainement atteint.

Mme Harris explique que l’AÉFA était également très lente à transmettre le financement à l’AÉÉAC et que, de manière générale, la petite association ne se sentait pas appuyée par l’association facultaire.

Durant le référendum, les étudiants devaient aussi se prononcer à savoir s’ils acceptaient de cesser de payer des cotisations à l’AÉFA, mais de payer ce même montant à l’AÉÉAC. «J’avais peur que les étudiants acceptent de ne plus payer l’AÉFA et refusent du même coup de cotiser à l’AÉÉAC» explique Mme Harris. Mais cette crainte ne s’est pas réalisée puisque seulement un étudiant a voté contre cette dernière mesure. «En devenant un corps fédéré [de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa], nous aurons plus d’argent et plus d’indépendance» a expliqué Mme Harris. Elle ajoute que les questions référendaires proviennent de l’Assemblée générale annuelle que l’AÉÉAC a eu au printemps dernier, où les membres ont adopté un plan d’action qui comprenait le projet de référendum.

Interrogée sur la réaction de l’AÉFA face au processus référendaire, Mme Harris a qualifié l’attitude de l’Association de «très hostile», ajoutant: «on ne sentait pas qu’ils voulaient collaborer».