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Par Mathieu Tovar-Poitras
En marchant sur le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O), il est impossible de ne pas remarquer les travaux de construction; ils sont omniprésents, constituent maintenant un paysage familier pour la communauté universitaire et sont souvent cause d’inconvénients. Il n’en demeure pas moins que leur objectif est l’amélioration du campus.
Des projets de construction pour l’innovation
Terrasse du UCU, Place universitaire, Lamoureux, Séraphin-Marion; les projets de construction se multiplient cette rentrée et ne plaisent pas à tous pour cause des inconvénients qu’ils entraînent. Agent des communications pour les Immeubles à l’U d’O, Alexander Latus espère changer cet état d’esprit en fournissant des précisions au sujet des différents projets terminés et en cours, le plus important étant celui de la Place de l’Université.
« Cet espace permet d’avoir des évènements sur le campus et sert de lieu de rassemblement », a-t-il expliqué. En réponse à certaines critiques mettant en cause la nécessité d’un tel espace, il a répondu que « la Place contient tous les besoins techniques afin d’y présenter des évènements et est un grand espace vert. »
Si l’Université peut en effet se féliciter de la présence de 52 arbres et de 579 arbustes sur la Place, il reste que 1200 tonnes de béton ont été employées pour sa création, et que c’est surtout ce dernier aspect qui retient l’attention. « Selon moi, ils auraient pu mettre plus de bancs et de tables, plus d’arbres et de plantes aussi. Juste le béton, c’est un peu plate », a déclaré Asma Hassan, étudiante en sociologie.
Des travaux pénibles, mais nécessaires
L’U d’O cherche aussi à mettre à jour ses infrastructures. À ce sujet, M. Latus a admis que « ce ne sont pas les projets les plus sexy », mais qu’ils devaient être faits. Ainsi, des projets comme la refonte des toitures de certaines résidences et la rénovation des escaliers sont nécessaires. C’est également dans cette optique que des égouts en bois datant de 1875 sont en train d’être restaurés, bien que la rue Séraphin-Marion doive être fermée pour ce faire.
Si la nécessité de ces travaux est certaine, ils indisposent tout de même les étudiants. Une étudiante habitant en résidence et ayant souhaité demeurer anonyme s’est en effet plainte du fait que « les travaux se déroulent tard en soirée et pendant la nuit ».
Ces projets ont par ailleurs un coût. Bien que le rapport de performance des Immeubles pour 2015-2016 ne soit pas encore publié, celui de l’année d’avant faisait état de dépenses en capital avoisinant les 69 millions de dollars.
En réponse à ces inquiétudes, Latus s’est excusé des inconvénients et a précisé que l’U d’O tente d’accroitre la transparence des projets de construction. Cela sera nécessaire, étant donné que le plan directeur prévoit des projets étalés sur une dizaine d’années et que le campus de l’U d’O promet donc d’être envahi de cônes orangés et d’affiches jaunes pendant une bonne décennie.