– Par Louis-Charles Poulin –

L’ancien secondeur des Ravens de Baltimore, Ray Lewis, s’est vu retirer son chandail par l’organisation de l’équipe la semaine dernière. Il n’a que 38 ans et déjà il est retraité et multimillionnaire. N’est-ce pas un peu tôt? Bien sûr, il est l’un des meilleurs joueurs défensifs que la NFL ait connus, mais j’en viens à me demander si les athlètes des circuits professionnels ne sont pas trop payés?

Ces athlètes bénéficient d’un salaire et de revenus publicitaires démesurés à mon avis. Par exemple, Tiger Woods reçoit un salaire de 13 millions de dollars américains et de 65 millions en contrats publicitaires. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Cependant, c’est au football américain que les salaires sont les plus élevés, allant jusqu’à 40 millions $ par année pour des quarts-arrières vedettes comme Drew Brees et Aaron Rodgers. Bien que je sois conscient qu’ils possèdent des aptitudes exceptionnelles et qu’ils offrent un bon divertissement, je crois que ces joueurs sont surpayés.

Certains diront que les sportifs méritent leur salaire à cause des risques élevés de blessures, de la carrière souvent courte et du fait qu’ils évoluent constamment sous la pression des médias et du public. Si nous devions évaluer le salaire à partir de ces critères, nous dirions qu’ils ne sont pas les seuls à subir du stress et des risques. Pensons simplement aux métiers où il y a exposition à des substances toxiques, aux monteurs d’acier qui travaillent en hauteur, ou même à ceux qui sont confrontés à des animaux féroces.

Prenons le cas des pêcheurs de crabes, qui exercent l’un des métiers les plus dangereux au monde et qui ne reçoivent environ que 25 000 $ par année. Ils peuvent travailler pendant plus de 24 heures sans répit, sous des conditions météorologiques souvent extrêmes, entraînant le risque de tomber à l’eau. Que penser de ceux qui sauvent nos vies ou qui nous dirigent? Ne sont-ils pas davantage utiles au bien-être de notre société et ne devraient-ils pas bénéficier de revenus supérieurs à ces athlètes professionnels?

Considérant que d’autres métiers plus utiles ou dangereux rapportent seulement quelques milliers de dollars, je maintiens que ces athlètes empochent peut-être un peu trop.