– Par Gabrielle Dubois –
Un membre du comité exécutif de l’Association étudiante des études internationales et politiques (AÉÉIP), Yaneric Bisaillon, a démissionné de son poste de vice-président à la suite d’accusations de harcèlement sexuel.
L’AÉÉIP a publié sur Facebook un communiqué dans lequel elle indique avoir exigé la démission de M. Bisaillon, après avoir été avisée de « sérieuses allégations de harcèlement sexuel qui ont été commises à l’égard de l’un de nos membres par l’un des membres du comité exécutif de l’AÉÉIP lors de la semaine 101 ».
Arezoo, l’étudiante qui affirme avoir été harcelé par M. Bisaillon, raconte que ce dernier lui a lancé « je vais t’étrangler dans mon lit », en la fixant dans les yeux. L’étudiante a ensuite crié pour attirer l’attention des autres individus qui se trouvaient sur le plancher de danse.
Suite à publication du regroupement étudiant, l’ancien vice-président s’est expliqué sur Facebook. « J’ai fait une blague déplacée à l’endroit d’une femme, et je le regrette profondément. En réponse à un commentaire, […] j’ai répliqué avec ce que je considérais être une blague en disant « Je vais t’étrangler ». Après, j’ai ri de façon à indiquer que c’était sarcastique, pour ensuite passer à autre chose », explique M. Bisaillon.
« Je réalise que l’étranglement peut avoir une connotation sexuelle ou représenter un abus physique, et j’utilisais l’expression sans faire allusion à la sexualité », renchérit-il.
Une autre étudiante présente sur les lieux, Camille Bourassa, croit que les propos de M. Bisaillon ne représentent pas de harcèlement sexuel. Cette dernière indique qu’elle savait que l’affirmation de M. Bisaillon était humoristique.
L’ancien vice-président précise que les actions qu’il a posées ne représentent pas l’Association étudiante.
« Nous insistons sur le fait que l’AÉÉIP ne tolère aucune sorte de harcèlement. Nous appuyons le travail de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa dans ses efforts pour créer un espace sécuritaire sur notre campus », précise l’Association. Les membres de l’exécutif de l’Association ont décidé par consensus que M. Bisaillon devait se retirer de ses fonctions.
« Nous allons également procéder à un examen interne de tous les aspects de notre Association étudiante afin de nous assurer que nous pouvons et allons fournir un espace sécuritaire à nos étudiants qui nous ont donné leur confiance », ajoute cette dernière.
L’AÉÉIP conclut son communiqué en présentant ses excuses à la communauté universitaire. « Nous avons échoué dans le cadre de nos responsabilités comme corps fédéré de l’Université d’Ottawa », indique l’Association.