Photo Emilie Azevedo
Par Miléna Frachebois, journaliste
À mesure que le campus se renouvelle en construisant de nouveaux pavillons, de nombreuses œuvres d’art étudiantes voient le jour pour habiter ces espaces. La Rotonde a voulu mettre en lumière ces endroits où vous pouvez profiter de l’art étudiant sur le campus.
Ce nouveau bâtiment spécialisé dans les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) abrite deux œuvres d’art confectionnées par des étudiants dans le cadre de leur emploi d’été. Elles sont le résultat d’un projet pensé par Devansh Shah, Keshav Deeljur, Marc Leblanc et Elliott Carrière, qui se sont démarqués lors du défi Makerspace. Les étudiant.e.s devaient travailler en équipe le temps d’un trimestre sur l’élaboration d’un produit interactif pouvant être utilisé par le public.
Art et sciences se rencontrent
Elliott Carrière, étudiant de 2ème année en génie civil, nous explique avoir vérifié tous les aspects fonctionnels et structurels de la pièce. Pour lui, c’était vraiment un travail idéal car cela présentait un poste lié à son futur métier, celui d’ingénieur. La réalisation même de ce projet s’est déroulée pendant l’été en collaboration avec d’autres artistes, ce qui constituait une première pour l’Université. Pour Chantal Rodier, directrice du projet, c’« est un incubateur pour l’innovation, parce qu’on amène des gens qui ne travailleraient pas typiquement ensemble à mettre en commun leurs domaines d’expertise ». Pour Carrière, réunir les sciences et les arts devrait être une priorité pour l’Université. « Ça permet de créer un monde interdisciplinaire où les artistes et génies peuvent travailler ensemble », explique-t-il. L’étudiant aimerait d’ailleurs voir STEM devenir STEAM afin d’ajouter la catégorie Arts au bâtiment.
Reflets fluviaux
Il y a d’abord Tension superficielle, une œuvre composée de photos microscopiques de l’eau de la rivière des Outaouais. Ces photos sont recouvertes de plexiglas bleu qui a été tordu pour représenter la réflection de la lumière sur les vagues. L’œuvre possède des activateurs qui entrent et sortent du dispositif. Quand celui-ci est branché, le mouvement de l’œuvre agit comme écho au mouvement des passants, capté par une caméra pour Xbox. En réagissant au mouvement, le mur imite l’effet d’un cours d’eau.
Prenez les escaliers
La seconde œuvre est intitulée Équilibre. Cette pièce se trouve au-dessus de l’escalier afin d’encourager les gens à prendre les marches plutôt que l’ascenseur. En rendant l’utilisation de l’escalier plus intéressante, on souhaite que les étudiant.e.s aient plus tendance à l’emprunter. Un peu comme pour Tension superficielle, des détecteurs sont disposés afin de capter le mouvement : la lumière interagit avec les gens qui s’y déplacent.