
Débat de la mairie sur l’environnement : Des initiatives pour une capitale plus verte
Alors que le maire de la Ville d’Ottawa Jim Watson se dit fier des progrès qui ont été faits en matière de développement durable pendant les quatre années de son mandat, Mike Maguire, candidat aux prochaines élections, a profité du débat organisé par le groupe Écologie Ottawa pour critiquer ce bilan.
Dans le cadre des élections municipales du 27 octobre prochain, Maguire et Anwar Syed, également candidat à la mairie, ont accepté mercredi dernier de divulguer leurs opinions et idées sur la question environnementale, bien que M. Syed soit rarement intervenu. Jim Watson a quant à lui exposé les projets qui ont reflété le plus son travail en tant que maire durant les quatre dernières années.
Le maire a cité quelques-unes des mesures entreprises sous son mandat, notamment le train léger, le Plan d’action de la rivière des Outaouais, le plan de baisse du niveau de carbone, les pistes cyclables de la rue Laurier, ainsi que la question de d’alimentation biologique. M. Watson a aussi indiqué que son gouvernement a fait d’Ottawa la ville la plus durable au Canada, et la troisième plus durable en Amérique du Nord. C’est ce qu’a reporté une étude du magazine Corporate Knights, en 2013.
Plusieurs points ont été débattus lors du débat, tels que les objectifs relatifs à l’infrastructure verte. Interrogé à ce sujet, M. Maguire a répondu que, selon lui, les toits verts étaient une source d’inquiétudes. Il a expliqué que bien qu’il appuie l’utilisation des toits verts, il les croit trop couteux.
Le maire Jim Watson s’est ensuite prononcé sur la question du manque apparent de pistes cyclables dans la Ville d’Ottawa. Les demandeurs ont précisé qu’il y a « un manque de supports à vélo au centre-ville d’Ottawa ». À cette question, M. Maguire a lancé une attaque en règle envers le maire : « Ceci est simple à résoudre en fait, je ne comprends pas comment ce problème peut exister et pourquoi il n’a toujours pas été résolu ».
Watson s’est défendu en soulignant l’importance du « projet de supports à vélo et de pistes cyclables sur la rue Laurier, qui à ce jour ont été utilisées par 1,3 million d’usagers ». Il a ensuite ajouté que ce projet permet de remplacer une voiture par 10 à 12 vélos, ce qui est « un investissement très rentable », selon lui. « La piste cyclable de la rue Laurier est un projet qui marche et qui va demeurer », explique M. Watson.
D’avis contraire, M. Maguire ajoute que « ce projet ne marche pas et il va cesser! ». Selon lui, « l’idée de mettre une piste cyclable au milieu d’une ville d’un million de personnes, sur une double voie achalandée par des voitures, est une idée folle ». Il souligne en outre qu’il faut assurer la sécurité des cyclistes, et que ce projet ne répond pas à ce critère. Il propose de « mettre la piste cyclable sur la rue Gloucester, une rue à sens unique, plus grande et plus sécuritaire pour les cyclistes ».
« La promotion du vélo ne peut pas se faire au détriment de la sécurité des citoyens. Il y a obstruction pour les personnes handicapées, pour les para-transports, pour les voitures en hiver et je veux m’assurer de la sécurité des cyclistes dans cette ville », a expliqué M. Maguire.
D’autres sujets, comme l’énergie renouvelable, ont été abordés durant le débat. L’une des solutions présentées par M. Maguire est « tout comme à Cornwall, soit d’acheter l’énergie d’Hydro-Québec, puisqu’elle est 100 % renouvelable et qu’elle coute dix fois moins chère ».
Pour ce qui est du candidat Anwar Syed, au sujet des prix élevés des cartes d’autobus OCtranspo, il a avoué que « oui, les cartes de bus coutent trop chères aux contribuables et tout le monde ne peut pas s’offrir sa carte mensuelle à ce prix. Il faut donc baisser le prix des transports quitte à ce que ce soit égal à zéro ». Il a aussi relevé la pertinence de mettre en place des trains électriques pour faciliter le transport et pour augmenter le nombre d’usagers.
Des rapports détaillés, cumulés par le groupe Écologie Ottawa, seront publiés sur leur site web afin de présenter les positions des candidats à la mairie ainsi que celles du Conseil municipal. À ce jour, 70 réponses ont été comptabilisées et elles seront réparties en cinq rapports.