– Par Lina Maret –
Il y a trois candidats au poste de vice-président aux affaires de l’équité, une position qui vise à assurer un campus non discriminatoire pour tous les étudiants et qui supervise également les clubs et différents centres de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Nicole Desnoyers est la candidate du groupe Action Étudiante 2013, Maddy Orr concourt pour Together Ensemble et Marc Jan est indépendant.
Bilinguisme à l’Université d’Ottawa
Le débat des candidats à la vice-présidence aux affaires de l’équité a commencé par une question sur le bilinguisme à l’Université. M. Jan a souligné l’importance de ne pas traduire littéralement les textes, mais plutôt de comprendre le sens du texte et de le réécrire dans l’autre langue. Mme Orr a déclaré qu’elle voulait mettre un service de traduction à la disposition des clubs pour leur permettre d’offrir des services de meilleure qualité. Mme Desnoyers a, quant à elle, rappelé son projet de consulter les étudiants pour évaluer le bilinguisme sur le campus.
Résoudre les problèmes d’équité
Pour éliminer les discriminations sur le campus, Mmes Orr et Desnoyers ont toutes deux souligné l’importance d’améliorer la communication entre les services de la Fédération, pour assurer une réponse plus rapide et plus efficace aux problèmes. Nicole Desnoyers a évoqué la mise en place d’un protocole automatique pour répondre aux cas de discriminations.
M. Jan a déclaré vouloir créer un espace neutre qui ne serait sous l’autorité d’aucune institution ou corps fédéré. « Au cœur du problème de la discrimination, il y a la difficulté d’en parler. Pour essayer de faciliter la discussion sur la discrimination et les inégalités présentes, il faut rendre le dialogue plus facile », a assuré M. Jan. Il a dit vouloir sensibiliser les étudiants pas forcément victimes de discriminations au concept d’équité, par des projets audio-visuels et artistiques.
Mme Desnoyers a demandé à ses adversaires ce qu’ils comptaient faire, si élus, pour remédier à l’’homophobie et à la transphobie sur le campus. Mme Orr a mentionné la sensibilisation des étudiants, qui est une composante importante de la lutte contre les discriminations. M. Jan a concentré sa réponse sur le rôle que le vice-président aux affaires de l’équité doit jouer dans le processus, par sa présence et sa capacité d’écoute des étudiants. Il a expliqué qu’« utiliser un langage inclusif ou aborder une personne avec respect, en comprenant le fait qu’ils viennent de milieux variés et accepter que ce que l’on dit peut être considéré comme discriminatoire, sont des choses qui sont nécessaires. »
La personnalité en question
Marc Jan a demandé aux deux autres candidates en quoi leur expérience et leur identité pourraient leur servir ou leur nuire dans leur rôle. Mme Desnoyers a expliqué qu’en tant que métisse et queer, elle connaissait les systèmes et formes de discrimination existant sur le campus. Mme Orr a mis en avant son expérience en tant que conseillère à Amnistie internationale qui lui a appris le soutien aux personnes victimes de discriminations. Elle a reconnu que le fait qu’elle n’ait jamais été victime de discrimination pourrait être son point faible.