Boni Guy-Roland Kadio et Charlotte Côté
De la crise des réfugiés syriens, aux secrets de la musique KPop, en passant par la « francofierté » et les changements climatiques en Arctique, voici quelques-uns des sujets qui étaient sur toutes les lèvres lors de la série de conférences FEDTalks, organisée par la Fédération étudiante (FÉUO). La Rotonde vous offre un retour sur l’évènement du 29 novembre, de type TEDxTalks, à saveur ottavienne.
Selon Hadi Wess, vice-président aux affaires sociales de la FÉUO, l’originalité du FEDTalks est qu’il remet les étudiants au centre du débat. « Cet évènement encourage les étudiants à être les porte-paroles des enjeux qui leur tiennent à cœur. »
L’an dernier, l’évènement TEDx uOttawa ne pouvait accueillir que 100 personnes en raison d’un règlement de licence. La FÉUO a donc voulu briser cette barrière en créant son propre évènement, qui s’est déroulé à l’auditorium des anciens du Centre universitaire.
Le vice-président aux affaires sociales ajoute également que la FÉUO a tenté de rehausser le contenu francophone de l’évènement, qui se faisait rare l’an dernier.
« Étant donné que les TEDTalks sont principalement en anglais », ajoute Wess, « nous avons voulu offrir une nouvelle plateforme afin de présenter des conférences en français et en anglais. Cela rend l’évènement plus accessible, inclusif et diversifié. »
Toutefois, comme le note le vice-président, FedTalks a présenté « deux orateurs francophones et neuf anglophones ». On peut se demander en quoi deux conférences francophones font du FEDTalks un évènement fondamentalement différent du TEDxTalks de l’an dernier, auquel on avait reproché son caractère anglophone.
Claire Leunissen, responsable des revendications linguistiques de la FÉUO, a toujours été « inspirée par les présentateurs des TEDxTalks, qui démontrent leur passion dans les sujets qu’ils proposent ». Sa présentation sur la fierté franco-ontarienne intitulée « Soyons fiers, soyons Franco-fiers! » est basée sur un article publié dans un magazine en ligne qui avait reçu beaucoup d’attention.
Justin Patrick, avec sa conférence « Increasing Communication and Transparency in Student Government », espère voir davantage d’étudiants de l’Université s’intéresser à la politique étudiante. « On devrait exiger plus de la part des institutions qui nous représentent. L’information devrait être plus facilement accessible, que ce soit en rapport au budget et aux frais de scolarité, ou aux informations concernant les élections », a-t-il expliqué lors de son allocution.
Christine Moncrieff, étudiante en criminologie, a intéressé les membres de son auditoire en les faisant réfléchir sur leurs idées préconçues quant aux cas de personnes vivant avec des troubles de santé mentale. Son exposé « Eight-Year Battle for the Four-Year Degree » veut remettre en question et défier ces idées. « Je veux raconter mon histoire pour moi et ma famille, mais aussi pour la société. Il faut changer les notions que cette dernière véhicule sur la santé mentale ».
Julia Salven a quant à elle profité de sa participation au FEDTalks pour faire passer le message quant aux problèmes culturels qui peuvent être résolus à travers le dialogue. Ce choix de thème émane de son expérience personnelle, d’une époque où elle résidait dans un quartier allemand où habitaient également de nombreux réfugiés. Alors qu’elle résidait dans un quartier allemand où habitaient également plusieurs réfugiés. « L’influence des réfugiés et leurs habiletés exceptionnelles de survie m’ont marquées à vie ».
La barre était haute cette année et, malgré un contenu de qualité, il semblerait que les résultats ne soient pas convaincants. Alors que l’évènement de l’an dernier aurait éventuellement pu recevoir près de 2 000 personnes, environ 70 étudiants auront répondu à l’appel cette année.