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Par Noémie Calderon Tremblay – Journaliste

L’annonce de l’annulation de plusieurs championnats, par U SPORTS, l’organisme qui encadre les sports universitaires au Canada, vient de secouer la saison sportive d’automne 2020. Les athlètes et le personnel de l’Université d’Ottawa (U d’O) s’activent quant à eux depuis le début du confinement, et continuent de s’organiser au moyen d’entraînements maison, de rencontres zoom et des règles de distanciation sociale. Ils attendent avec impatience la prochaine étape, celle de la réouverture du campus, des terrains et des divers lieux liés au sport.

Déroulement de la saison 2020

350 jours par année l’administration des sports et les athlètes de l’U d’O travaillent en s’entraînant, en effectuant des recrutements de nouveaux.elles étudiant.e.s et en organisant des campagnes de financement. Les membres de la communauté sportive de l’U d’O ont donc dû rapidement trouver des moyens pour continuer à travailler en ligne. « C’est plus de travail que d’habitude, c’est certain, on a dû modifier énormément notre façon de travailler habituelle », indique Sue Hylland, directrice des Gee-Gees.

« L’Université a 33 équipes sportives et chaque sport a sa façon différente de travailler à distance ! », a-t-elle spécifié.

Un récent sondage effectué par le personnel responsable des sports de l’U d’O auprès des étudiant.e.s athlètes révèle que la majorité d’entre eux souhaite le plus rapidement possible recommencer à s’entraîner sur le terrain et en groupe. Mais Hylland sait aussi que c’est une période difficile pour les étudiant.e.s, c’est pourquoi l’équipe administrative dit veiller à la santé mentale des athlètes.

« On est présentement en train de faire tout en notre possible, pour pouvoir rouvrir le campus aux sportifs. On doit passer par une foule de paperasses administratives et on attend les consignes et l’approbation de l’international, de la santé publique d’Ottawa et de l’U d’O pour passer à l’action », confie la directrice.

Cette dernière ajoute qu’il est probable que moins d’étudiant.e.s s’inscrivent aux activités de recrutement dans les prochains mois. « On va certainement perdre des étudiant.e.s athlètes, ceux qui habitent à l’international par exemple », prédit-elle.

L’état d’esprit des sportifs

Bien que le monde du sport ait perdu quelques plumes, les étudiant.e.s athlètes usent de leur imagination pour se maintenir actif.ve.s. C’est notamment le cas d’Adelle Yamashita Bell, nageuse et étudiante en psychologie à l’U d’O. N’ayant pas accès à une piscine, la nageuse de compétition explique qu’elle s’entraîne à l’aide d’un rameur.

« Je crois que tous les sportifs ont vécu des déceptions, mais on est compréhensif de la situation. La priorité, c’est que tout le monde soit en sécurité. On sait qu’on va pouvoir recommencer à jouer un jour, il faut seulement être patient », confie Conrad Hladik, étudiant à la faculté d’éducation de l’U d’O et joueur de rugby.

« Nous recevons des plans d’entraînements de notre entraîneur et nous nous tenons à jour grâce à l’application Team Builder. Grâce à celle-ci, on peut partager et comparer nos résultats avec les autres sportif.ve.s », poursuit Yamashita Bell.

Malgré l’annulation de ses compétitions de qualifications pour les Jeux olympiques en mai, Yamashita Bell, affirme que le moral est encore au rendez-vous. Elle s’ennuie de ses pratiques en groupe, mais elle est reconnaissante de toujours pouvoir s’entraîner efficacement grâce au virtuel.

Vers un retour à la normale ?

L’étudiante en psychologie espère aussi pouvoir faire les compétitions d’essais l’été prochain. « Nos entraîneurs sont persuadés que les pratiques pourront recommencer en septembre avec des règles de distanciation. Les activités en marge comme celles pour la cohésion de l’équipe seront probablement annulées », commente-t-elle.

Yamashita Bell indique que pour le moment, elle ne sait pas vraiment à quoi s’attendre pour la saison d’automne, puisque « personne ne sait vraiment à quoi va ressembler le monde à ce moment-là. »

« Les entraineur.e.s croient que la saison des compétitions pourrait être reportée en hiver. Les compétitions ne seraient pas annulées définitivement, on aurait seulement une saison plus courte », clarifie-t-elle.

Plusieurs décisions n’ont pas encore été prises, la situation change rapidement et des mesures de sécurité peuvent être prises à tout moment. L’organisation de la saison d’automne est donc incertaine. Toutefois, le personnel administratif des sports de l’U d’O a l’espoir que les athlètes pourront retourner s’entraîner sur le campus dans les prochaines semaines.