Par Moussa Sangaré-Ponce
Le hockey féminin est sujet d’un nouveau projet pilote lancé par le Sport interuniversitaire canadien (SIC). Les joueuses de hockey recevront des bourses finançant non seulement leurs études, mais également leurs coûts de logement. Le projet a pour but d’empêcher les athlètes canadiennes de passer leur carrière universitaire aux États-Unis dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA).
Le projet pilote peut être résumé en cinq points : les bourses peuvent couvrir les frais de scolarité et les frais de logement, mais doivent respecter la masse salariale ; le projet pilote aura une durée de cinq ans ; la masse salariale représente 70 % des coûts totaux des frais de scolarité et des frais de logement pour 14 athlètes ; cette masse salariale ne sera pas la même pour toutes les équipes parce que ces frais et coûts varient d’une université et d’une province à l’autre ; les athlètes canadiennes qui jouent dans la NCAA et qui décident de revenir jouer au Canada dans le SIC ne devront plus attendre un an avant d’être éligibles, elles pourront jouer immédiatement. Les équipes du SIC ne sont pas obligées de participer à ce projet, mais elles doivent trouver par elles-mêmes un moyen de recueillir l’argent pour couvrir l’augmentation des bourses offertes.
Selon le directeur du SIC, Pierre Lafontaine, présentement environ 4000 athlètes canadiens ont une carrière sportive universitaire aux États-Unis dans la NCAA. Le but de ce nouveau projet serait d’encourager les athlètes à rester au Canada ou d’y revenir. Ceci augmentera non seulement la qualité des sports du SIC, mais aussi du Canada en général.
Cet exode de jeunes athlètes au sud de la frontière est une tendance de plus en plus commune chez les jeunes athlètes du secondaire qui cherchent à avoir un niveau de compétition plus élevé. Il est difficile pour les équipes du SIC d’égaliser la somme de bourses offertes par les universités américaines et pour le SIC d’avoir un niveau de compétition aussi élevé que celui de la NCAA.
Bien que pour les cinq prochaines années le SIC offre une meilleure chance aux entraîneurs de recruter une plus grande variété de joueuses, il leur reste quand même à convaincre ces femmes de rester au Canada pour le hockey. Si le projet porte fruits, une nouvelle ère s’annoncera pour le SIC.