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Arts et culture

Culture sourde : Apprivoiser un art méconnu

12 septembre 2016

Par Mathieu Tovar-Poitras 

Le jeudi 8 septembre se déroulait l’atelier sur la culture sourde, organisé par le Groupe de recherche en intérêt public de l’Ontario (GRIPO). Lorsqu’il est question de culture, rares sont ceux qui pensent d’abord à la culture sourde. Empreinte de malentendus, elle est toutefois intéressante et permet de comprendre la réalité des sourds et muets. 

C’est dans l’ambiance décontractée du Café Alt qu’une dizaine de personnes se sont regroupées afin d’en apprendre davantage sur cette culture. L’une d’elles, Rachel Paquette, étudiante de troisième année en activité physique, s’est dite intéressée, car « des évènements comme ceux-ci sont la meilleure façon de s’éduquer ».

Animé par Jonathan Poulin-Desbiens, un étudiant sourd et muet de quatrième année en sciences sociales, l’atelier a débuté avec une discussion sur les expériences de chacun avec la culture sourde. Par l’entremise de deux interprètes, l’animateur a rapidement charmé l’auditoire avec son humour et son honnêteté. La participation de l’auditoire était encouragée tout au long de l’atelier, afin de non seulement créer une discussion, mais surtout pour créer un espace de réflexion.

Les questions et les échanges se sont enchaînés, allant des problèmes associés à l’interaction sociale aux variations des différentes langues des signes. Jonathan Poulin-Desbiens a partagé son expérience et les défis auxquels il a fait face, notamment lors de son éducation. Ce sujet a entraîné un échange profond concernant l’apport de l’Université d’Ottawa pour ses étudiant.e.s sourd.e.s et muet.te.s.

Puis, avec l’aide de vidéos de musique adaptés pour les sourds et muets, l’animateur a remis en question certaines perceptions concernant la culture sourde. Il a par ailleurs introduit le groupe à des plateformes telles que D-Pan, le Deaf Professional Arts Network, pour illustrer la richesse de la culture sourde.

L’atelier s’est conclu après deux heures de discussions et d’interactions. L’animateur s’est déclaré fier et satisfait du déroulement et a déclaré que « l’objectif était de présenter la culture sourde afin de mener à une meilleure compréhension et d’encourager la diversité et l’intégration ».

Pour sa part, Aswan Salsal, coordinatrice de la Semaine Alt 101, s’est dite heureuse « qu’un évènement de la sorte ait finalement eu lieu ». En ce qui concerne l’organisation de l’atelier, elle a déclaré que « le GRIPO s’en est complètement chargé » et que « la FÉUO était au courant, mais n’y a pas donné beaucoup de visibilité, ce qui démontre un certain manque de solidarité ». Ceci étant dit, elle se veut quand même optimiste et souhaite que le premier atelier de la sorte ne soit que le début de plusieurs autres à venir.

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