Arts et culture
Par Myriam Bourdeau-Potvin
ART DE VIVRE
La saison des épices automnales est finalement arrivée. Il est temps de profiter des derniers rayons de soleil pour aller cueillir des courges bien mûres, juste après avoir déterminé quelle variété de citrouille utilise tante Hélène dans sa recette secrète de tarte de l’Action de grâce. La Rotonde sort ses chaudrons.
Il existe cinq grandes familles de cucurbitacées : les potagères, les courges musquées, les courges géantes, les courges de Siam et les courges ayotes. Les potagères sont les plus populaires auprès des jardiniers et sont disponibles dans la plupart des supermarchés. Les courges musquées sont souvent associées à la butternutt squash, « courge musquée » en français, la variété la plus consommée de ce cultivar. Finalement, la famille des courges géantes est composée principalement des potirons et de certaines sortes de citrouilles. Les cucurbitacées ont l’avantage de se préserver pour une période allant de 3 à 10 mois. De plus, ce sont des légumes polyvalents qui peuvent être mis en conserve ou être l’ingrédient principal d’un repas, d’une recette de pain, d’une soupe ou d’un dessert.
Comme il existe une variété étourdissante de cultivars, il peut parfois être difficile de choisir la courge adaptée à une recette particulière. Voici la sélection de La Rotonde:
Délicata
Sa chaire épaisse rappelant la pomme de terre en fait un excellent contenant pour toute recette de courges farcies. Lorsqu’elle est consommée crue, des saveurs sucrées de noisette et de pomme de reinette y sont associées. Elle peut être râpée et ajoutée aux salades. Il est également possible de la faire cuire à la vapeur, au four ou dans l’huile. Un doux gout de châtaigne apparait dans la chaire après la cuisson. Elle se conserve de trois à six mois.
Orangetti
Cette version miniature de la courge spaghetti offre une portion individuelle qui contient une grande concentration de bêtacarotène, ce qui lui donne sa riche coloration orangée. Elle s’apprête comme sa grande cousine : une fois cuite, sa chaire fibreuse se défait à la fourchette en formant des filaments rappelant des spaghettis. Il suffit ensuite d’y ajouter une portion de sauce aux tomates congelée que maman a laissé trainer dans le congélateur pour les moments intenses de mi-session. L’orangetti se conserve pendant six mois.
Futsu noire
Cette courge issue du patrimoine japonais impressionne par sa couleur externe brunâtre grisonnante, presque mauve. Sa surface raboteuse offre une excuse idéale pour lancer une conversation vide de sens avec les beaux-parents en visite. Après l’avoir utilisée pendant huit mois en guise de décoration, cette courge polyvalente s’ajoutera facilement aux soupes et aux potages ou se transformera en excellent gratin.
Courge longue de Nice (Neck pumpkin)
La courge vedette des purées et des potages, sa chaire sucrée et fruitée en fait également un ingrédient particulièrement apprécié des amateurs de tartes à la citrouille. Elle semble difficile à apprêter de prime abord, mais son épiderme est toutefois très tendre. Elle se conservera jusqu’à huit mois malgré tout.
Potimarron (Red kuri)
Le potimarron a l’avantage d’avoir une chair extérieure comestible : nul besoin de vous battre avec un couteau mal affilé pour éplucher la mince et irrégulière peau orangée de cette courge. Un excellent choix pour sa polyvalence : elle peut servir dans les soupes, les risottos, les mijotés et les desserts en tout genre. Elle s’agence bien avec des ognons, des feuilles de laurier, des canneberges, du sirop d’érable, de la pâte de cari et plus encore. On peut la conserver pendant trois à six mois.