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Arts et culture

Dénoncer la fourrure sans éclaboussure

27 novembre 2017

 

Arts et culture

Par Charley Dutil – Journaliste

 

C’est sous le regard captivé de plusieurs étudiants que l’Association des droits animaux de l’Université d’Ottawa (ADAUO) a tenu un évènement sur la cruauté de l’élevage d’animaux dans les fermes de l’industrie de la fourrure. L’événement du 23 novembre dernier, situé au Centre universitaire Jock-Turcot, avait pour but d’informer les étudiants qui passaient. L’Association voulait mettre de l’avant le processus par lequel la fourrure de leur manteau se rend sur leur dos.

 

« De la cruauté à l’échelle mondiale »

Voilà ce qu’affirme Christine Fewell, représentante de l’organisme PETA, People for the Ethical Treatment of the Animals. Fewell ajoute que « dans la grande majorité de ces fermes d’élevage de fourrures, les animaux sont maltraités, mal nourris et entassés dans de petites cages. C’est vraiment triste et cruel et c’est un phénomène planétaire ».  Autumn Jordan, présidente de l’Association des droits des animaux de l’Université d’Ottawa, nous a affirmé que « ces fermes ne sont pas seulement cruelles, mais elles contaminent l’environnement par leurs produits secondaires comme le fumier des animaux ainsi que les vernis. Il n’est pas rare que ces fermes contaminent les sources d’eau et le sol aux alentours ».

Événements à venir

Créée cet été par Jordan, l’ADAUO vise à « éduquer le corps étudiant sur les façons dont les animaux sont exploités cruellement par les industries de l’agriculture, de la mode et de la fourrure ». Pour Jordan, l’événement de jeudi dernier était une première. Elle indique que « l’événement s’était bien déroulé et avait capté l’attention de plusieurs étudiants qui ont ramassé des copies de son dépliant Porter végétalien ». L’ADAUO mentionne qu’un deuxième événement est à venir au mois de janvier ou février 2018.

Des signes encourageants

Selon Fewell, les efforts de PETA ainsi que d’associations universitaires telles celles de Jordan commencent à porter fruit. Selon elle, « la pression exercée sur certains gouvernements et entreprises ont amené des changements de lois et de politiques concernant la fourrure ». Fewell affirme que « dû aux pressions d’associations des droits animaux, la Grande-Bretagne et la Croatie ont rendu les fermes d’élevage de fourrure illégales ». Fewell fait aussi remarquer que la compagnie Gucci, a décidé d’arrêter d’utiliser de la vraie fourrure et de commencer à exploiter le cuir synthétique.

Malgré cela, Fewell nous rappelle qu’il reste beaucoup d’efforts à faire pour arrêter la cruauté animale. Selon elle, « le plus important c’est de s’impliquer ».

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