Depuis toujours, j’entendais la mer, une célébration de la vie
– Par Samuel Poulin –
Si vivre c’est mourir, Depuis toujours, j’entendais la mer propose plutôt un regard rassurant sur cette thématique, abordée depuis l’Antiquité, qu’est celle de la mort. Défini par l’écrivaine elle-même de « roman-tombeau », ce premier ouvrage romanesque d’Andrée Christensen mise en effet sur l’idée universelle de la mort, mais pour en faire un roman qui s’articule aussi bien autour de celle la vie. Roman-tombeau puisque, malgré l’omniprésence de thèmes obscures, ceux-ci servent néanmoins d’inspiration émotionnelle pour l’art, la naissance et la continuité de la vie.
D’une beauté poétique qui ne saura dévoiler ce sombre tableau que pour en partager les plus beaux côtés, ce roman de l’écrivaine franco-ontarienne affriolera tous ceux qui s’aventureront dans ces pages à l’histoire touchante, et dont les péripéties évoquent des questions sur sa propre relation avec les questions existentielles. Le roman de Christensen, c’est le récit de la vie de Thorvald et de sa relation perpétuelle avec la mort, qui, une fois comprise, deviendra libératrice. L’auteure nous offre une pensée rafraîchissante, une œuvre littéraire au souffle philosophique, mais au style à la fois léger et imagé. Bref, un roman qui viendra pincer le cœur, et même modifier notre propre perspective sur la raison d’être. Depuis toujours, j’entendais la mer, c’est la célébration de la vie, par l’entremise de la mort.
Leo’s Early Breakfast – Bière
– Par Myriam Bourdeau-Potvin –
Cette India Pale Ale au thé et à la goyave est d’inspiration américaine. Elle est née d’une collaboration entre la brasserie danoise Kissmeyer, celle de Dunham, située dans les Cantons-de-l’Est, et la maison de thé Camellia Sinensis de Montréal. Elle étonne autant par ses origines variées que par ses arômes complexes.
On constate au premier coup d’œil sa couleur dorée dénuée de mousse, troublée par des petits dépôts blanchâtres. Au nez, elle dévoile d’intenses arômes d’agrumes liés à une forte odeur de thé Earl Grey. Un peu plus douces, des effluves de goyave qu’on retrouve également en bouche : celles-ci répandent leur subtil sucre tout de suite après l’amertume tranchante.
On retrouve au palais du zeste d’orange flambé, mélangé à des arômes boisés d’écorce sèche. Elle évoque les tropiques et les fruits exotiques, soit l’ananas, les fruits de la passion et l’orange sanguine. Une finale qui se prolonge et s’éternise jusqu’à la gorgée suivante, qui ne saurait tarder!
Le cœur perdu d’Élysabeth de Marie Gray
– Par Maude Rousseau –
Des sujets-chocs et des histoires d’amour, le roman de Marie Gray nous transporte dans la vie d’une adolescente qui vivra beaucoup de grandes premières en un an.
Élysabeth est une étudiante très talentueuse et choyée par la vie. Elle est entourée d’amour de la part de ses parents, de ses amies et surtout de son copain, Nico. Les deux tourtereaux ont une relation très intense depuis un an, sauf qu’elle se termine de façon très brutale. C’est alors que la vie d’Élysabeth change. Elle vit pour la première fois une peine d’amour qui l’entraîne vers des jours plus sombres. La jeune fille se replie sur elle-même et doit faire face à plusieurs autres problèmes. Élysabeth se retrouve dans une montagne russe d’émotion. Elle fait la rencontre de Sébas, un garçon avec qui elle tente d’oublier son beau Nico. Malheureusement, cette nouvelle relation est beaucoup plus nocive que réparatrice. Après toutes ses épreuves sentimentales, quel tournant prendra la vie de la jeune Élysabeth? Réussira-t-elle à se sortir la tête de l’eau et aller de l’avant, vers une nouvelle vie?
Auteure de livres destinés aux adultes, Marie Gray sort des sentiers battus. Elle explique de façon très touchante et réaliste la vie troublante des jeunes adolescentes. Même si ce roman est à l’origine écrit pour les adolescentes, l’histoire est vraisemblable et nous rappelle des moments de notre vie, des sentiments déjà vécus. Je recommande ce livre aux filles qui voudraient vivre toutes sortes d’émotions.