Critique de film | La cage dorée : s’aventurer en dehors de la cage
– par Camille Pagé-Taillon –
L’acteur devenu réalisateur, Ruben Alves, nous offre son premier long métrage avec La cage dorée, ayant réalisé un seul court métrage auparavant. Ses efforts sont récompensés avec le prix du public de la 26e cérémonie des Prix du cinéma européen. Le nouveau réalisateur n’en est surement pas à son dernier essai derrière la caméra.
La cage dorée raconte l’histoire d’une famille d’immigrants portugais qui, à la suite d’un décès familial et d’un héritage inattendu d’un vignoble, est confrontée à la décision déchirante de rester dans son pays adoptif, ou de rejoindre ses racines dans son pays natal. Le visionnement fut précédé par une présentation de l’ambassadeur du Portugal, qui a décrit ce film d’origine portugaise comme « l’histoire d’une communauté, d’une identité, et de la vraie signification du mot maison ».
Cette notion de maison est alors dépeinte comme si une barrière dorée entourait le lieu de résidence de la famille en question, mais cette cage est aussi une métaphore des chaînes qui retiennent les parents. Les chaînes qui les empêchent de dire ce qu’ils pensent, d’être honnêtes, mais aussi de retourner dans leur Portugal adoré. En brisant ces chaînes, les personnages nous offrent une série de moments touchants, mais aussi humoristiques, quoique parfois clichés, qui ont fait résonner l’auditorium samedi soir d’éclats de rire comme il est rare d’en entendre dans une salle de cinéma de nos jours.